Apprendre à faire des choix

Informations

• Publié par: Feminin-psycho
• Publié le: 12 janvier 2013
• Nombre de lectures: 9
• Langue: Français

Extrait

Apprendre à faire des choix

Notre avenir est une page blanche que nous ne cessons de remplir. Chaque jour, nous sommes confrontés au problème du choix, sur des thèmes légers ou plus graves. C'est cet enfant qui ne sait pas s'il doit s'inscrire au tennis ou à la natation. C'est cet homme qui hésite entre sa femme légitime et sa maîtresse. C'est cette jeune fille qui penche un jour pour les Beaux-Arts et le lendemain pour HEC. C'est cette femme qui veut son indépendance financière mais qui ne souhaite pas forcément trouver un job. C'est cette infirmière qui ne supporte pas de voir souffrir sa patiente, mais qui est pour la légalité et donc contre l'euthanasie...

« On a tort de parler en amour de mauvais choix, puisque dès qu'il y a choix il ne peut être que mauvais. » Marcel Proust

Choix ou préférence ? Essayons tout d'abord de comprendre la différence entre « choix » et « préférence ». La préférence est le jugement ou le sentiment par lequel on place une personne ou une chose audessus des autres. Vous préférez la marche à pied au jogging, le salé au sucré, votre meilleure amie à votre copine d'enfance. Le choix, quant à lui, est la décision par laquelle on donne la préférence à une possibilité en écartant les autres. Le choix suppose donc la décision, jamais une impulsion ou une spontanéité. Il renvoie à l'acte volontaire, acte par lequel nous nous déterminons à agir. C'est donc autrement plus difficile !

Le choix en psychologie Choisir, c'est se déterminer après avoir considéré plusieurs possibilités. En ce sens, comme le rappelle Aristote dans son « Ethique à Nicomaque », le choix porte toujours « sur les choses qui dépendent de nous », dans la mesure où nous ne pouvons pas choisir ce que nous ne pourrions pas réaliser, à l'inverse du souhait qui peut toujours porter sur des choses impossibles.

« Apprécier, pour l'orgueil de choisir. » Paul Eluard

Mais reste à savoir si choisir, c'est toujours avoir le choix justement, c'est-à-dire disposer d'une entière liberté, en dehors de toute préférence. Soit, en effet, j'ai à choisir entre deux possibles sans que jamais l'un ait plus de valeur que l'autre, et alors mon choix est arbitraire, sans raison (mais ai-je vraiment choisi ?) ; soit j'ai à choisir entre deux possibles dont l'un est préféré à l'autre, et dans ce cas, il y a une raison de choisir.

La raison du choix Il faut alors examiner cette raison elle-même : relève-t-elle d'un sentiment, d'une détermination affective impliquant la sensibilité (exemple : le plaisir) ou d'un jugement ne considérant que la vérité ou la moralité ? Bref, pour choisir, il faut préférer, mais préférer, estce sentir ou juger ? Dans le premier cas, la préférence équivaut à la tendance ou encore au désir ; dans le second cas, elle suppose la délibération et la réflexion...

« Devine, si tu peux, et choisis, si tu l'oses. » Corneille

Un acte volontaire et réfléchi

Le choix implique donc de juger pas forcément ce que l'on préfère, mais « ce qui est le mieux » pour nous ou pour les autres. C'est un acte volontaire, puisque personne ne nous met le couteau sous la gorge, et réfléchi, parce qu'il implique de peser le pour et le contre. Tous les psychiatres vous le diront : quand vous vous trouvez confronté à un choix, vous devez absolument vous mettre en situation de réflexion à froid. A chaud, vous ne pourrez pas prendre une bonne décision, car elle sera motivée par de l'urgence, parfois même de la haine. A froid, vous pourrez écouter les avis extérieurs, prendre la température auprès de ceux qui vous aiment vraiment et qui ne veulent que votre bien.

« Rien ne marque tant le jugement solide d'un homme, que de savoir choisir entre les grands inconvénients. » Jean-François Paul de Gondi, Cardinal de Retz

Poser à froid le problème Muni de tous ces avis, vous pourrez alors prendre froidement le problème et le poser. Car au bout du compte, c'est à vous, et à vous seul, qu'il appartient de faire le choix. Prenez une feuille blanche de papier et notez en vrac toutes les idées et sensations qui vous passent par la tête. Ensuite, sur deux autres feuilles, faites deux colonnes, une pour le pour et l'autre pour le contre pour chacun des choix qui s'offrent à vous. Reportez-vous à la première feuille pour vérifier que vous n'avez rien oublié. Reprenez les positions extérieures de votre famille et de vos amis et ajoutez sur vos tableaux les axes manquants. Enfin, mettezvous à imaginer que ce choix n'est pas personnel mais qu'il concerne la personne que vous aimez le plus au monde. Prenez la place de cette personne et essayez d'analyser ce qu'elle dirait ou ferait à votre place. Rajoutez sur vos tableaux ces ultimes sentiments.

Etre égoïste Vous êtes maintenant « armé » pour analyser le pour et le contre de l'alternative. Soyez égoïste, car à l'heure du choix, c'est votre position qui devient la plus importante. Ne prenez pas la décision en fonction des autres, mais en fonction de ce que vous ressentez, de ce qui est bon pour vous et votre avenir. Comprenez bien que si votre choix est argumenté, réfléchi et assimilé, il devrait vous apporter du bonheur ou du moins de la sérénité. Et cette sérénité, vous serez alors capable de la transmettre aux autres. Trop de gens font de mauvais choix au nom d'une certaine forme d'altruisme qui cache souvent en fait de la culpabilisation... Si vous suivez cette méthode, vous devriez être sûr de votre choix. Les remords ne seront donc plus possibles, et vous pourrez ainsi aller de l'avant. Vers autre chose. Vers demain...

Pour conclure, essayez toujours de voir le côté positif du choix. Car avoir le choix est une vraie chance qui vous est offerte par la vie. C'est si vous ne l'aviez pas que la situation serait infernale...