Armor-Lux tire la filière textile

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• Publié par: Entreprendre-
• Publié le: 26 octobre 2012
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• Langue: Français

Extrait

Armor-Lux tire la filière textile

Tout le monde connaît Armor-Lux (82 millions d'euros de CA), la société dirigée par Jean-Guy Le Floc'h, surtout depuis que le ministre du Redressement Productif a fièrement arboré l'une de ses marinières pour illustrer le «produire en France» en couverture d'un magazine. Pour autant, cette superbe réussite n'est pas tout à fait représentative du secteur. La filière textile et habillement cornouaillaise est constituée de 47 entreprises représentant plus de 800 salariés, soit 3% des entreprises industrielles et moins de 0,5% des entreprises de Cornouaille, tous secteurs confondus. En revanche, elles composent plus de la moitié (55%) des entreprises de la filière textile et habillement du Finistère et 70% de ses effectifs. Seules 6 entreprises comptent plus de 25 salariés dans leurs effectifs (soit 85% des effectifs salariés de la filière en Pays de Cornouaille), toutes avec plus d'une vingtaine d'années d'existence et une renommée nationale, voire internationale. Pour les autres, la moyenne de l'effectif se situe à moins de 3 salariés. De petites structures assurant essentiellement des activités de conception ou de design, mais pas de fabrication à grande échelle. Particularité de la filière cornouaillaise, 30% des entreprises possède un lien avec le monde maritime ou de la pêche (matériels de pêche, voiles, vêtements marins). D'autres s'appuient sur le caractère typique de leurs produits ou leur rapport avec la culture locale (broderie, vêtements traditionnels). Ainsi, leur coeur de métier est fortement relié à leur localisation en Cornouaille. Le tissu économique se renouvelle puisque près d'un tiers des entreprises ont moins de 5 années d'existence. De jeunes pousses, parmi lesquelles Tshotsh Kiteboarding Apparel, Behatt et Reis, poursuivent les activités de création en habillement en Cornouaille. L'essor des marques de vêtements identitaires ou encore le marché porteur des vêtements «sportswear» laissent augurer d'intéressantes perspectives pour la filière cornouaillaise.