Au bonheur de Mathieu

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• Publié par: le-foot-hebdo
• Publié le: 04 mai 2011
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• Langue: Français

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Au bonheur de Mathieu

Le haut niveau au football, ça se mérite. Aujourd'hui titulaire indiscutable à Valence et auteur d'une très bonne saison, Jérémy Mathieu en sait quelque chose. Les pépins familiaux et physiques ont jalonné sa carrière, de Sochaux jusqu'en Espagne en passant par Toulouse. Avec le club de la Ville Rose, en août 2007, il connaît la plus grave blessure de son parcours footballistique : une fracture du sésamoïde. Blessure rare qui signifie dans 10 à 15 % des cas l'arrêt de carrière pour un sportif. Six mois plus tard, Mathieu s'en relève pourtant. Encore plus fort qu'avant. "Je n'ai jamais douté qu'il rebondirait au plus haut niveau. Il a fait preuve de grosses qualités mentales. Une carrière de footballeur est longue. Le temps plaide pour lui. Toutes les épreuves qu'il a vécues doivent le rendre plus costaud", affirme Élie Baup, son entraîneur à Toulouse (2006-2008). De Sochaux, lieu de sa formation et de son éclosion en professionnel, jusqu'au Téfécé, Mathieu s'est cherché sur le terrain. Un coup milieu défensif, un coup latéral, il a montré sa polyvalence. Mais pour gravir les échelons, mieux vaut se fixer à un poste. En 2006, Baup décide de le placer définitivement latéral gauche. "Ça a mûri dans sa tête. On a eu beaucoup de discussions ensemble ainsi qu'avec son agent, Jean-Pierre (Bernès, Ndlr) sur son vrai poste. Je pense qu'arrière latéral gauche est le poste qui lui correspondait". Bonne trouvaille en effet car Jérémy exprime à pleins poumons ses qualités sur les ailes. Sa qualité technique sur les sorties de balle et sa vitesse lui offrent le loisir d'user des contre-attaques. Un style de jeu que le foot espagnol affectionne particulièrement. A Mestalla, le public du Valence FC est d'ailleurs conquis. Mathieu a pour objectif d'améliorer l'aspect défensif de son jeu sans délaisser ses qualités de contre-attaquant. La pénurie d'arrières latéraux suffisamment complets lui ouvre des perspectives intéressantes. Notamment chez les Bleus de Laurent Blanc...

Fidèle à la Ligue des Champions

Jérémy a déjà connu les joies du maillot bleu en Espoirs... et en équipe de France A' à l'été 2007. Un groupe bis bricolé à l'époque par Raymond Domenech pour tester plus de joueurs. Il souhaite désormais connaître le niveau supérieur. "L'équipe de France, je l'ai toujours vue à la télé. Je n'ai jamais été dans le groupe, mais j'aimerais bien vivre ça un jour", déclarait Jérémy Mathieu récemment au sujet des Tricolores. Au regard de ses performances en club, Mathieu a de quoi revendiquer légitimement une place dans le groupe France. Qui plus est à un poste où, derrière Abidal, tous les postulants - Cissokho, Clichy - peinent à s'imposer. Le retour du banni Evra, en raison de l'opération d'une tumeur au foie du Barcelonais, complique quelque peu l'affaire de Mathieu. Son profil offensif pourrait néanmoins séduire Laurent Blanc dans son chantier ardu de reconstruction. Élie Baup partage cet avis : "Il ne doit pas baisser les bras car j'ai beaucoup d'interrogations à ce postelà. Abidal est devant. Mais par rapport à Trémoulinas, Cissokho et Clichy, il n'est pas en retrait. Je crois beaucoup en lui car je vois à quel point il a progressé depuis ses débuts à Sochaux. Il faut qu'il soit costaud au niveau du mental et qu'il ait confiance en lui". Maintenir son niveau de performance. Prendre son mal en patience dans l'attente d'un coup de fil de Blanc. Tels doivent être les leitmotivs de Mathieu ces prochains mois. "Je suis venu à Valence pour hisser mon niveau de jeu et me mettre en condition d'être appelé par le sélectionneur. Mais s'il ne m'appelle pas, c'est que je ne dois pas encore être au niveau international qu'il demande", assure-t-il un brin désabusé. Alors que Valence file tout droit vers une nouvelle participation à la Ligue des Champions, l'originaire de France Comté a toutes les raisons d'espérer intégrer le groupe France d'ici l'Euro 2012.