Bruno Solo « Pour un festival, il faut de grosses stars du rire ! »
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Bruno Solo « Pour un festival, il faut de grosses stars du rire ! »

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Description

Bruno Solo « Pour un festival, il faut de grosses stars du rire ! » Comment définiriez- vous le festival « l'humour en Capitales » ? bruno solo : Nous sommes déjà à la cinquième édition ! au début, à la création du festival, nous sommes partis du constat que paris était la ville du monde qui proposait le plus de spectacles, certains bénéficiant bien sûr d'un appui médiatique et de grandes salles. Il y a aussi tous ces petits artistes, filles et garçons, jeunes et vieux, allant d'un humour plus populaire à un humour plus fin ou plus noir, qui sont souvent avec des tracts dans la rue, pour qui ce n'est pas facile de se faire connaître. on s'est dit que ce serait bien qu'on les réunisse dans le temps d'un festival. Cette démarche n'est pas uniquement philanthropique bien entendu, on ne va pas faire d'angélisme à deux balles ! nous avions aussi l'idée que la force vive de notre groupe, robin & Co, ce sont les artistes, les auteurs. nous faisons du spectacle vivant, de la télévision et du cinéma, donc pour nous, cette création nous intéresse. a force d'aller les voir sur scène, j'ai pu découvrir arnaud Ducret, que j'ai pris pour faire la nouvelle génération de « Caméra Café ». Tous ces gens qui sont là, sous nos yeux, nous pourrons un jour travailler avec eux. Le festival fait aussi la part belle aux grands noms du rire... Pour faire venir les médias, on ne va pas écrire sur les affiches : « L'Humour en Capitales avec tartempion, trucmuche et machinchouette » !

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Publié le 08 juin 2011
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Langue Français

Extrait

Bruno Solo « Pour un festival, il faut de grosses stars du rire ! »

Comment définiriez- vous le festival « l'humour en Capitales » ? bruno solo :

Nous sommes déjà à la cinquième édition ! au début, à la création du festival, nous sommes partis du constat que paris était la ville du monde qui proposait le plus de spectacles, certains bénéficiant bien sûr d'un appui médiatique et de grandes salles. Il y a aussi tous ces petits artistes, filles et garçons, jeunes et vieux, allant d'un humour plus populaire à un humour plus fin ou plus noir, qui sont souvent avec des tracts dans la rue, pour qui ce n'est pas facile de se faire connaître. on s'est dit que ce serait bien qu'on les réunisse dans le temps d'un festival. Cette démarche n'est pas uniquement philanthropique bien entendu, on ne va pas faire d'angélisme à deux balles ! nous avions aussi l'idée que la force vive de notre groupe, robin & Co, ce sont les artistes, les auteurs. nous faisons du spectacle vivant, de la télévision et du cinéma, donc pour nous, cette création nous intéresse. a force d'aller les voir sur scène, j'ai pu découvrir arnaud Ducret, que j'ai pris pour faire la nouvelle génération de « Caméra Café ».

Tous ces gens qui sont là, sous nos yeux, nous pourrons un jour travailler avec eux.

Le festival fait aussi la part belle aux grands noms du rire...

Pour faire venir les médias, on ne va pas écrire sur les affiches : « L'Humour en Capitales avec tartempion, trucmuche et machinchouette » ! nous ne sommes pas fous, il nous faut des grosses stars du rire ! Mais si on leur demandait juste de faire leur spectacle, ce serait un peu trop classique. a anne roumanoff, Jean-Marie Bigard, Jamel, Guy Bedos, patrick timsit..., bref tous ceux qui sont venus depuis cinq ans, nous leur demandons de faire des créations, des cartes blanches. Ils font venir des camarades très connus et aussi des découvertes. C'est aussi un des enjeux de « L'Humour en Capitales », celui de donner à des artistes très connus de nouvelles manières d'exercer leur art.

Quels sont vos découvertes et coups de coeur pour cette édition ?

Ça, je ne peux pas le dire. J'en ai plein évidemment, mais c'est au public de choisir. Je pourrais le dire l'année suivante. Je peux dire que mes coups de coeur des années précédentes était Ben, Gaspard proust ou encore Kev adams. on peut dire qu'on ne s'est pas trompé. C'est un tremplin. Il y a cette dimension philanthropique, parce que nous sommes avant tout des producteurs artistiques, mais aussi cette volonté de suivre certains artistes après. Je pense qu'on se rendra compte plus tard que « L'Humour en Capitales » est un vivier dans lequel la plupart des grands de demain seront passés.

On vous a récemment vu dans des rôles dramatiques comme celui de pierre Mendès-France. Comment êtes-vous venu à un registre plus grave ?

Moi, j'ai toujours eu la volonté de faire de la comédie et - si tant est qu'on me le propose -, de faire des drames. Mais on ne me le proposait pas. et puis, je suis trop orgueilleux et trop fier pour aller taper aux portes ou écrire des lettres aux réalisateurs du genre : « regardez comme je suis bon ou regardez comme je pourrais vous intéresser ! » Jusqu'au jour où j'ai fait quelques rôles un peu plus dramatiques. Là, certains auteurs, réalisateurs ou producteurs ont perçu que je pourrais être pas mal dans certains rôles...

Un rôle comme celui de pierre Mendès-France exige-t-il une préparation différente ?

Je connaissais très bien pierre Mendès-france, son parcours politique. Je suis assez féru d'Histoire, donc je ne suis pas arrivé en me disant « Waouh, il a l'air super ce mec ! ». Il y a peu de documents privés sur lui, mais j'ai revu ceux qui sont dans le domaine public, comme « Le chagrin et la pitié » de Max ophuls. J'ai aussi beaucoup travaillé en amont avec le metteur en scène et l'auteur. La préparation, c'est être le plus rigoureux possible, au plus près du personnage. J'ai quand même eu la chance d'avoir quelques conseils de Michel Mendès-france, son fils. on ne prépare pas ce rôle autrement qu'avec sincérité et fidélité absolue au scénario et à l'idée qu'on se fait du personnage. J'ai de toute façon une formation classique, donc cela ne m'a pas paru si extraordinaire que cela en réalité. Ce n'est pas nécessairement plus difficile que de la comédie. Dans la comédie, on est toujours dans une sorte d'artifice du réel. Dans la vie, on n'est pas toute la journée pétaradant ! (rires)

Une forme d'envie de vous tourner davantage vers ce registre plus dramatique ?

Non, cela ne m'empêche pas de continuer de faire des comédies. J'ai une aspiration naturelle vers la comédie. Quand j'essaye d'écrire des thrillers, au bout d'un moment, il y a toujours une peau de banane qui traîne. Cela dérive très vite. Je n'y arrive pas, donc je suis ravi que d'autres pensent à moi pour cela. a la rentrée, je serai au théâtre avec Dominique pinon pour un rôle assez sombre, même si la pièce est très drôle. Je vais là où les scripts me portent. pas le vent, les scripts ! Je tombe amoureux d'un texte, et si l'on veut de moi pour le faire, j'y vais. si c'est une comédie, je suis ravi. C'est plus difficile de trouver une bonne comédie que des bons drames ! (rires) Là, je viens de faire « La vérité si je mens 3 », ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de participer à des comédies populaires de ce niveau !

Le premier « la vérité si je mens » date de 1997. avec le temps, vos personnages ont vieilli. est-ce toujours agréable de retrouver ce rôle et votre bande de copains ?

C'est rigolo de nous retrouver, surtout qu'il s'est passé onze ans entre le deuxième et le troisième. C'est une troupe, comme le splendid quasiment. on a tous vieilli effectivement, on est tous pères de famille pour la plupart. C'est bon de vieillir avec son personnage. après tout, c'est un principe de la nouvelle Vague : antoine Doinel a vieilli avec truffaut sur une période plus longue encore. C'est un exemple unique dans l'histoire du cinéma, mais si on fait un 5, un 6, un 7 ou un 8 de la « Vérité », on vieillira vraiment ! (rires)

Après son festival, ce sera la promotion de « La vérité si je mens 3 » dont la sortie est prévue le 1er février 2012 en salles.

« L'Humour en Capitales », jusqu'au 25 juin 2011, dans plusieurs salles parisiennes.

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