Ces conflits qui nous minent
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Ces conflits qui nous minent Le conflit entre deux personnes n'est pas un véritable événement, il est courant dès notre plus jeune âge. Le conflit n'a rien d'exceptionnel Lorsque l'on est dans l'enfance, on évoque plutôt les disputes : avec les frères et soeurs, avec les copains de récré, parfois avec les parents. Généralement, des incidents qui provoquent un bel énervement, mais qui sont rarement porteurs de conséquences. A l'adolescence, cela se corse.Et l'on voit très bien se dessiner les différents tempéraments. Ceux qui se complaisent dans le conflit, et ceux qui sont plutôt des pacificateurs. Il y a aussi ceux qui évitent vraiment tout conflit possible et préfèrent s'en aller, ceux qui ont besoin d'être en groupe pour aller au conflit, mais n'y vont jamais seuls, en bref les personnalités se dessinent ou plutôt se confirment. Les hormones aidant, cela peut parfois prendre des proportions importantes. Les oppositions sont normales, de la période du non à trois ans jusqu'à bien plus tard. Il n'y a pas à s'inquiéter car cela fait partie de l'affirmation de notre personnalité, et plus tard de nos opinions. Le tout est de savoir si l'on se trouve plus souvent dans la situation de l'agresseur ou du défendeur, ce qui en dit long sur ce que l'on est et ce vers quoi l'on tend. Les bienfaits du conflit Il convient cependant de tenter de réhabiliter le conflit. Du moins en partie. En effet, il ne provoque pas que des émotions négatives telles que la violence ou la colère.

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Publié le 12 janvier 2013
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Langue Français

Extrait

Ces conflits qui nous minent

Le conflit entre deux personnes n'est pas un véritable événement, il est courant dès notre plus jeune âge.

Le conflit n'a rien d'exceptionnel

Lorsque l'on est dans l'enfance, on évoque plutôt les disputes : avec les frères et soeurs, avec les copains de récré, parfois avec les parents. Généralement, des incidents qui provoquent un bel énervement, mais qui sont rarement porteurs de conséquences.

A l'adolescence, cela se corse.Et l'on voit très bien se dessiner les différents tempéraments. Ceux qui se complaisent dans le conflit, et ceux qui sont plutôt des pacificateurs. Il y a aussi ceux qui évitent vraiment tout conflit possible et préfèrent s'en aller, ceux qui ont besoin d'être en groupe pour aller au conflit, mais n'y vont jamais seuls, en bref les personnalités se dessinent ou plutôt se confirment. Les hormones aidant, cela peut parfois prendre des proportions importantes.

Les oppositions sont normales, de la période du non à trois ans jusqu'à bien plus tard. Il n'y a pas à s'inquiéter car cela fait partie de l'affirmation de notre personnalité, et plus tard de nos opinions. Le tout est de savoir si l'on se trouve plus souvent dans la situation de l'agresseur ou du défendeur, ce qui en dit long sur ce que l'on est et ce vers quoi l'on tend.

Les bienfaits du conflit

Il convient cependant de tenter de réhabiliter le conflit. Du moins en partie. En effet, il ne provoque pas que des émotions négatives telles que la violence ou la colère. Et tous les conflits ne se terminent pas en rupture heureusement. L'éducation joue un rôle déterminant dans cette impression : la plupart des parents pousse leurs enfants à ne pas se disputer lorsqu'ils sont petits. Le sousentendu étant que la vie en société ne doit pas devenir conflictuelle si l'on souhaite qu'elle soit agréable. Certains parlent d'hypocrisie, il s'agit plutôt d'apparence à préserver ou de diplomatie pour un meilleur fonctionnement.

« La vie n'est qu'un synonyme de conflits et nous laisse peu de répit. » (Charlie Chaplin)

Notre éducation ne nous empêche pas cependant de défendre nos prérogatives, et notre place dans cette même société. Le conflit permet de mettre en avant ce que l'on ressent, de mettre les choses au clair et de pouvoir repartir du bon pied, du moins lorsque tout se passe bien et que l'agressivité ne dépasse pas les bornes.

Les excès que l'on enregistre aujourd'hui, en particulier chez les post-adolescents et jeunes adultes, ne sont pas le moins du monde significatifs du conflit tel qu'on l'entend ici. Lorsque cela dégénère en violence pure, parfois avec armes, y compris dans l'enceinte auparavant sacrée des collèges et lycées, d'autres facteurs interviennent. En arriver à ce paroxysme est non seulement le signe d'une frustration latente immense, mais aussi la preuve d'une incommunicabilité quasi totale hors de la violence. Il faut alors étudier les origines sociologiques et éducatives en profondeur pour parvenir à commencer à suggérer des solutions.

La stratégie d'évitement

La grande majorité des adultes a plutôt tendance à éviter le conflit. Ils le font par peur. Peur de blesser l'autre par des paroles malheureuses, peur pour soi, peur de voir où cela peut mener. Esquiver le conflit semble être souvent la meilleure solution pour préserver sa sécurité. Il s'agit plus d'un instinct primaire, souvent confortée par une éducation, que d'une réaction réfléchie. On se sent peu armé pour répondre à l'agression. Dans certains cas, on peut aussi estimer que cela n'est pas le bon moment, ce qui peut être totalement justifié.

Eviter le conflit est un réflexe de sécurité, mais il peut aussi se créer une autre peur : celle de perdre, car on est convaincu d'être le plus faible. Dans ce cas, cela signifie que la personnalité est encore fragile et que l'on se sent suffisamment mal pour craindre de ne pas pouvoir subir ce qui est ressenti comme une humiliation. La personne est déjà en situation d'équilibre précaire et ne veut pas se mettre en danger face à quelqu'un de plus assuré. Un instinct de conservation en quelque sorte, une manoeuvre qui n'est pas répétable à l'infini.

Troisième raison d'éviter le conflit : ne pas comprendre qu'il y a conflit, et les raisons pour lesquelles il faudrait entrer dans cette spirale. Une réaction logique, mais qui n'est pourtant pas la meilleure, car mieux vaut savoir pourquoi un collègue ou une amie vient soudainement s'attaquer à soi.

La conséquence de cette stratégie est généralement la rancune. Envers soi. Parfois accompagnée d'une certaine honte à ne pas avoir eu le courage de l'affrontement, ou à ne pas avoir su comment réagir à l'instant T. Il n'est pas rare que cela entraîne de profonds malaises : la colère a posteriori, dirigée contre soimême, la sensation de ne pas être à la hauteur. En résumé, cela a un impact direct sur l'estime et la confiance de soi. C'est la raison pour laquelle il s'agit d'un comportement qu'il ne faut pas négliger au risque que cela empire au fil des années, et parfois pour des enjeux importants.

Les adorateurs du conflit

A contrario de ceux qui refusent le conflit, il y a ceux qui y entrent avec fracas. Eux non plus ne sont pas heureux une fois l'incident terminé, car ils savent qu'ils sont allés trop loin. Ils ne se taxent pas de lâcheté, mais savent qu'ils se sont laissés emportés soit par la colère, soit par l'énervement et que ce conflit aura des conséquences négatives, parfois graves pour eux. Ils pensent même parfois que pour sortir de ce guêpier, il leur faudrait présenter des excuses, ce qui les met dans une position encore plus embarrassante. Il arrive d'ailleurs fréquemment qu'ils refusent d'aller jusque-là, par fierté pure.

On a tendance à penser que les personnes qui n'ont pas peur des conflits sont chanceuses, et il est vrai que cela est une force à condition que leur comportement ne dérape pas et que la maîtrise soit au rendez-vous, tant corporelle qu'au niveau du langage. Car le danger existe chez ceux qui prennent un vrai plaisir à utiliser ce moyen, pour diverses raisons.

En premier lieu, ils pensent être les plus forts et la volonté de gagner les motive. Mais ils aiment aussi manipuler l'autre, moins habile, voire démontrer leur supériorité avec une envie d'écraser. Ces personnalités sont généralement extraverties, ou au moins sociables, et parfois considérées à tort comme des leaders. Mais celui qui parle le plus fort n'est pas forcément celui qui a raison, il peut au contraire être considéré comme un perturbateur au sein d'une société ou de l'enceinte familiale et être rejeté.

Il est important d'agir lorsque ces types de comportements deviennent répétitifs, ils peuvent alors quasiment être considérés comme un symptôme. Or, il est extrêmement difficile de changer seul, en le décidant simplement. Face à ces difficultés, on peut développer des angoisses, mais surtout penser que l'on n'est pas capable de se mesurer aux autres. Il va falloir alors développer une nouvelle communication, mais attention, il faudra aussi savoir l'utiliser avec sincérité, sinon cela risque de se sentir et de gommer les efforts entrepris. V.D.

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