Comment la réalité augmentée peut aider à la conservation de la biodiversité ?

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• Publié par: science-magazine
• Publié le: 26 juillet 2011
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• Langue: Français

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Comment la réalité augmentée peut aider à la conservation de la biodiversité ?

Les changements climatiques ainsique les autres défis environnement aux sont des problèmes qui ne se résolvent pas rapidement. Il existe des outils qui, en visualisant des données, permettent aux scientifiques de dégager dusens d'une masse de données. Par exemple, comment identifier les espèces végétales à partir d'une simple feuille ? C'est un processus qui généralement oblige à parcourir des pages et des pages d'illustrations à la recherche d'une correspondance, quel que fois même pour un expert. Toujours est-il que cette méthode est lente et fastidieuse. White et des botanistes du Smith sonian Institute(institutioné du cative et de recherche américaine) ont mis au point une technologie de reconnaissance d'images, depuis une base de données, permettant de les aider sur le terrain.

Àpartir d'unesimplephoto, l'application proposera une sélection réduite d'espèces correspondantes. Si le botaniste porte des lunettes à réalité augmentée, l'opération sera encore plus rapide : les résultats obtenus seront directement projetés sur elles.White a également participé à la création d'un dispostif destiné à collecter et visualiser les niveaux deCO2 dans les zones urbaines grâce à un dispositif mesurant le taux de gaz carbonique, coupléàun GPS particulièrement précis et à un altimètre. Des cartes détaillées de la pollution liée à ce gaz ont ainsi été établies pour un quartier pilote deNewYork.

Les chercheurs ont utilisé une technologie analysant les variations de la lumière

Enpoussant l'expérimentation un peuplus loin, les données récoltées ont été visualisées dans un environnement en 3D et superposées dans une vue en réalité augmentée, fournissant une troisième dimension et poussant donc l'analyse des éléments recueillis bien au-delà de ce que permet une carte en 2D.

Whiteaffirmequecetypedevisualisationaide à déterminer la cause d'une présence anormale, et repérée, de CO2.

Il explique comment un fort taux de carbone était unmystère quand il était visualisé dans un environnement en 3D et comment, il a découvert, avec la RA, que la zone où le gaz était anormalement haut était située à l'angle d'une rueoùdes camions attendaient enfile pour faire deslivraisons.Ce type d'étude de données n'aurait jamaisété possible avec unes implecarte. Le troisième exemple donné par White concerne le lieu « idéal » d'implantation d'éoliennes. Les chercheurs ont utilisé une technologie analysant les variations de la lumière. Après avoir pointé leurs instruments vers le ciel et avoir observé les courants d'air locaux, ils ont déterminé la direction et la vitesse du vent. Et le tour était joué.

Dans le passé, d'énormes tours étaient érigées pour mesurer ce type d'éléments. Procédé très coûteux, limité puisque seul l'environnement immédiat des constructions était scruté, et demandant beaucoup de temps. Avec cette nouvelle technologie, plus rapide et bien moins chère, les scientifiques peuvent récolter des données sur de larges zones, avant de les assembler dans des visualisations. Ils peuvent ensuiteutiliser la RA sur le terrainafin de déterminer les emplacements idéaux de futures éoliennes.

On pourrait penser, demain, à d'autres utilisations de la réalité augmentée à des fins environnementales, à destination non plus des scientifiques, mais du grand public. Ainsi on pourrait visiterunglacier et voir, en RA, ce àquoi ressemblait le paysage quelques décennies plus tôt, histoire d'apprécier les dégâts occasionnés par le réchauffement climatique.

Nul doute que ce type d'application permettrait à tous demieux comprendre les défis environnement aux auxquels il faudra faire face. Pour autant, la réalitéaugmentée peut-elle sauver la planète ? À elle seule, bien sûr que non. Mais son utilisation peut y contribuer.