Des chevaux, et des purs-sangs

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• Publié par: Automobile-revue
• Publié le: 22 décembre 2011
• Nombre de lectures: 13
• Langue: Français

Extrait

Des chevaux, et des purs-sangs

L'endroit est parfait et franchement typique. Nous sommes dans une place perdue au coeur des plaines et des montagnes de notre beau pays de France.

Mercedes-Benz a tout mis en oeuvre pour que l'un de ses plus populaires modèles soit parfait. L'endroit est idéal pour le mettre en valeur, ici tout est vert, naturel et sain...

LE STYLE STETSON

J'ai eu certaines réticences en le voyant sur photos la première fois. Par contre, en vrai, ses lignes sont nettement plus agréables, aucune photo ne lui rend vraiment justice. L'attention aux détails est poussée sans jamais tomber dans l'excès. Avec cette génération, certains éléments, comme la forme de la fenestration arrière et l'inclinaison du pilier C, sont maintenus d'une généLa complexité des lignes lui donne des airs souples et même à l'arrêt, on a l'impression que le véhicule est en mouvement.

LE ML 2012 EST AUSSI FIDÈLE À LUIMÊM E QU'UN BON VIEU X CHAPEAU STETSON ! La présentation est sans réelle surprise tant son affiliation avec le reste de la gamme est forte. L'exécution est faite avec des matériaux de première qualité et l'assemblage frise l'obsession. Mercedes-Benz a aussi finalement compris que la notion d' ergonomie n 'es t pas un accessoire. COMMAND, qui regroupe presque toutes les fonctions de la voiture, est maintenant plus simple à utiliser. Et, Mercedes-Benz a enfin déplacé le levier du régulateur de vitesse sous le levier des clignotants ! (Critiqué depuis au moins 30 ans).

L'espace intérieur et les dégagements sont intéressants. Avec mes 182 cm, j'ai même eu envie de faire le test avec un chapeau de cowboy, et je suis certain que j'aurais eu de la place. Les sièges offrent un confort princier et donnent suffisamment de support en conduite dynamique. Étant un Mercedes-Benz, je n'ai pas besoin de dire qu'il est truffé de technologies et d'assistance diverses qui aident autant à la sécurité qu'au confort. Pour les connaître, il suffit de réciter l'alphabet au grand complet et vous serez près de la réalité !

LES CHEVAUX, DES PURES RACES Pour l'introduction du ML, Mercedes-Benz va offrir deux motorisations. Commençons par celle qui occupe près de 80 % des ventes, le diesel. Le V6 3,0 litres Blue Tec étonne par son silence. Ses 240 chevaux donnent de foudroyantes accélérations. Ce moteur, en comparaison avec l'ancienne génération, accorde une économie de 24 % pour une moyenne combinée de 6,8 litres/100 km. M'étant largement amusé avec cette version dans les sentiers et les routes de gravier environnant le domaine, j'ai aussi mis à l'épreuve le système de traction intégral 4matic. Comme par le passé, il se fout éperdument de ce qui lui passe sous les roues.

La version à essence, le ML350 Blue Efficiency propose un V6 de 3,5 litres de 302 chevaux. Les accélérations sont moins foudroyantes, mais je dois mentionner que notre périple routier nous mena à plus de 5 200 pieds d'altitude, assez pour essouffler le moteur. Dans cette version sur un circuit de près de 500 kilomètres, j'ai obtenu une moyenne de 11,7 litres. À la défense de la consommation, j'admets que nous étions en altitude et en montagne. (Mercedes-Benz avance une moyenne de 8,5 litres/100 km). Les deux versions arrivent aussi de série avec la nouvelle transmission à sept rapports qui fait un travail fluide et sans à-coup.

Les deux moteurs offrent une impressionnante capacité de chargement. Les personnes qui regardent du côté des V8 et AMG devront attendre 2012 avant de les voir.

LE COMPORTEMENT Le ML se comporte aussi élégamment sur les routes qu'un cheval Lapizan. Il agit maintenant plus comme une voiture qu'un utilitaire sport. Tout est excessivement feutré, après un total de plus de 500 kilomètres, je suis sorti de là frais comme une rose. Les suspensions, en plus de maintenir le véhicule stable en virage, absorbent la majorité des imperfections de la route. La direction est un peu floue, mais acceptable. Les freins tendent à être spongieux et il faut de la fermeté pour obtenir une réaction.

DES QUALITÉS INSOUPÇONNÉES En se plongeant dans les spécifications du ML, on découvre une capacité de remorquage assez étonnante pour un VUS du genre.

En fait, je dois avouer que j'étais très incrédule face aux chiffres avancés par la responsable des relations publiques, mais vérification faite, ces informations étaient exactes. Au volant, le nouveau Classe M offre une conduite beaucoup plus axée sur le confort que ce que nous proposent BMW ou Audi. Oubliez la sportivité extrême, l'emphase est mise sur la douceur de roulement. Poussez-le un peu plus, et la direction électrique se raffermit et devient un peu plus communicative. On apprécie aussi le système CURVE qui ajoute des barres stabilisatrices transversales dynamiques au niveau des essieux avant et arrière et qui compense le roulis de la carrosserie en virage. Le SUV colle ainsi mieux à la route et se comporte beaucoup plus comme une voiture.

Le ML se positionne pour redevenir l'étalon-or de la catégorie. La version diesel permet d'exceptionnelles performances et quant à moi le surplus de prix face à l'essence en vaut la peine. On ne connait pas les prix du ML 2012, mais Mercedes-Benz affirme qu'ils seront sensiblement les mêmes, malgré l'ajout des technologies. Stuttgart a créé une monture exceptionnelle qui fait absolument tout sans la moindre erreur.

Bien entendu, le Classe M propose une panoplie d'équipement destinés à assurer votre sécurité. Tous les gadgets que l'on retrouvait initialement à bord de la plus dispendieuse des berlines du constructeur, la Classe S, trouvent maintenant leur chemin à bord du ML 2012. Toutefois, l'intégration est beaucoup plus transparente - i.e. nous tape moins sur les nerfs - que dans le cas de chez Infiniti par exemple.

Mercedes-Benz a une fois de plus rehaussé la barre dans le créneau des SUV de luxe. Son arme secrète? Son choix de modèle et surtout son moteur diesel, proposé à un prix plus que concurrentiel. Un élément que la concurrence aura de la difficulté à égaler.