DES OLYMPIENS EN DÉRAPAGES INCONTRÔLÉS...
3 pages
Français

DES OLYMPIENS EN DÉRAPAGES INCONTRÔLÉS...

Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement
3 pages
Français
Cet ouvrage peut être téléchargé gratuitement

Description

DES OLYMPIENS EN DÉRAPAGES INCONTRÔLÉS... Signer à l'OM, c'est à bien des égards se mettre en danger. Sportivement, dans un contexte en permanence chaud-bouillant, porter les couleurs phocéennes agit souvent comme un révélateur, un véritable test de personnalité. Il y a ceux qui résistent à la pression populaire et médiatique, il y a ceux qui lâchent. Rien à voir avec le talent, tout à voir avec la force mentale et la capacité de chacun à prendre du recul et à se servir de cette pression comme d'une vague sur laquelle surfer pour aller plus loin. Beaucoup ne parviennent jamais jusqu'à la plage... Et ceux qui y parviennent, se croyant déjà allongés tranquillement sur la serviette, tombent parfois le nez dans le sable, piégés par un environnement oppressant qui ne cesse de guetter la moindre faille, la moindre faiblesse... Le danger n'est pas toujours là où on l'attend et la nécessité de se protéger et d'assurer ses arrières se transforme en obligation dès lors que Marseille vit et respire au rythme du football, dès lors que tout le monde capitalise sur l'OM et essaye, coûte que coûte, d'intégrer le cercle des décideurs, d'influencer les dirigeants, de manipuler les joueurs. Bref d'en "croquer" eux aussi ! Avant l'arrivée de Pape Diouf, lorsque l'organigramme du club changeait plusieurs fois par an, que les vestiaires d'après-match n'accueillaient pas que des enfants de coeur en quête d'autographes, les risques étaient énormes de basculer du mauvais côté.

Informations

Publié par
Publié le 09 avril 2011
Nombre de lectures 17
Langue Français

Extrait

DES OLYMPIENS EN DÉRAPAGES INCONTRÔLÉS...

Signer à l'OM, c'est à bien des égards se mettre en danger. Sportivement, dans un contexte en permanence chaud-bouillant, porter les couleurs phocéennes agit souvent comme un révélateur, un véritable test de personnalité. Il y a ceux qui résistent à la pression populaire et médiatique, il y a ceux qui lâchent. Rien à voir avec le talent, tout à voir avec la force mentale et la capacité de chacun à prendre du recul et à se servir de cette pression comme d'une vague sur laquelle surfer pour aller plus loin. Beaucoup ne parviennent jamais jusqu'à la plage... Et ceux qui y parviennent, se croyant déjà allongés tranquillement sur la serviette, tombent parfois le nez dans le sable, piégés par un environnement oppressant qui ne cesse de guetter la moindre faille, la moindre faiblesse...

Le danger n'est pas toujours là où on l'attend et la nécessité de se protéger et d'assurer ses arrières se transforme en obligation dès lors que Marseille vit et respire au rythme du football, dès lors que tout le monde capitalise sur l'OM et essaye, coûte que coûte, d'intégrer le cercle des décideurs, d'influencer les dirigeants, de manipuler les joueurs. Bref d'en "croquer" eux aussi ! Avant l'arrivée de Pape Diouf, lorsque l'organigramme du club changeait plusieurs fois par an, que les vestiaires d'après-match n'accueillaient pas que des enfants de coeur en quête d'autographes, les risques étaient énormes de basculer du mauvais côté. Sur fond de racket plus ou moins larvé et d'intimidations, plusieurs joueurs ont été victimes de leurs fréquentations. Les plus ouverts donc les plus fragiles, les plus naïfs surtout. Franck Ribéry en tête mais aussi Christophe Dugarry ou Robert Pires en firent les frais après avoir eu la faiblesse d'accorder leur confiance à des individus peu recommandables. Même s'il n'a jamais été justifié de la sorte publiquement, le départ de Jean Fernandez en 2006 fut aussi largement dicté par un environnement qu'il jugeait trop envahissant, oppressant et au final dangereux. Directement ou indirectement, tous les présidents ou présidents délégués qui se sont succédé depuis l'arrivée de Robert Louis Dreyfus en furent des victimes plus ou moins consentantes. A force de jouer avec des allumettes, certains se sont brûlés... Ce n'est pas un hasard si le seul qui a duré pendant cette période, José Anigo,

est aussi celui qui dispose des plus solides appuis parmi les supporters les plus influents, et qui maîtrise parfaitement les codes locaux. Aujourd'hui cette "mafia" a disparu de La Commanderie et du Vélodrome emportant avec elle les relations dangereuses de Rolland Courbis, mais le danger rode d'autant plus au-dessus des têtes olympiennes que celles-ci oublient le caractère particulier de l'OM, son pouvoir grossissant. Ainsi, lorsque les dirigeants ne prennent plus le chemin du palais de justice, ce sont les joueurs qui prennent le relais et entretiennent ce côté sulfureux. La Canebière bruisse encore des frasques de Mido, l'Egyptien noctambule, qui avait entraîné dans son sillage le jeune espagnol Koke au début du siècle pour deux destins irrémédiablement brisés de ce côté-ci de la Méditerranée. Cette saison, le Brésilien Brandao a pris le relais dans la longue liste des habitués des boîtes de nuit de la région, en représentant insouciant d'une caste de privilégiés qui se croient au-dessus des lois. Sa mise en examen dans l'affaire de viol présumé est l'exemple type du piège dans lequel les footballeurs savent pouvoir tomber un jour. Souvent, parce qu'ils sont des stars et parce que les intérêts des clubs priment sur toute autre considération morale, ces affaires font psshiit. Pas toujours. Même si le peu d'empressement de l'OM à défendre son joueur a interpellé à Marseille dans les milieux judiciaires. Comme si ce dérapage arrangeait tout le monde et poussait vers la sortie un élément qui n'allait pas tarder à devenir encombrant avec un contrat encore en cours jusqu'en 2013 et un bilan sportif déficitaire. Dans les mêmes circonstances, le président Dassier aurait-il agi de même s'il s'était agi de Valbuena ou de Ayew ? On l'imagine plutôt plaider la présomption d'innocence avec plus de conviction quand il a semblé condamner Brandao en déclarant qu'il "était évident qu'il ne pourrait pas jouer avec le maillot de l'OM avant la fin de l'enquête." En regrettant le geste de solidarité de ses coéquipiers lors du clasico (ils avaient brandi un maillot floqué à son nom), il a définitivement enterré un joueur qui ne devrait plus rejouer au Vélodrome et... dont le salaire est désormais pris en charge par son club brésilien. Dassier ou l'art de profiter des circonstances pour dégraisser la masse salariale et préparer la saison prochaine ? Beaucoup le pensent à Marseille, les mêmes qui n'adhéraient pas aux sorties arrosées de Brandao, souvent aperçu en état d'ébriété à la sortie des discothèques d'Aix ou de Marseille. Dans La Provence, Maître Boulant, avocat phocéen, se fait le témoin de ces deux courants : "On peut s'étonner de constater qu'aucun pénaliste proche du club n'ait pris les choses en mains (c'est un avocat d'office qui a été nommé, Patricia Clusan, Ndlr). Mais il est un fait que les joueurs sortent trop..." Et qu'ils s'exposent donc aux tentations, aux pièges de toutes sortes. Ce n'est pas pour rien qu'André Pierre Gignac déclarait, lorsqu'il était encore à Toulouse dans Le Foot Toulouse : "Je ne sais pas s'il serait bien pour moi de venir à Marseille, une ville où je connais beaucoup de monde et où l'environnement peut devenir oppressant avec toutes ces sollicitations." Depuis, Dédé a franchi le pas mais se garde bien de se montrer autant en ville que lorsqu'il était dans la plus paisible Ville rose... où ses seuls dérapages étaient automobiles. Flashé à plusieurs reprises en excès de vitesse, il a peut-être donné des idées à son pote Diawara, arrêté sans permis en cours de validité à deux reprises et qui, en attendant d'embaucher un chauffeur, se retrouve obligé aujourd'hui de compter sur Edouard Cissé pour le conduire à La Commanderie tous les matins. Et dire qu'après son premier procès-verbal, il avait promis de ne pas recommencer !

BRANDAO, ALLER SANS RETOUR !

BRANDAO, coupable ou victime ? Mis en examen dans une affaire de viol présumé sur une jeune femme rencontrée dans une boîte de nuit, en février dernier, Brandao a été laissé libre sous contrôle judiciaire... et fortement orienté par son président vers un prêt à Cruzeiro où il terminera la saison avant de rebondir en Russie peut-être où, malgré son année de contrat qu'il a encore à Marseille, plusieurs clubs seraient prêts à l'accueillir. Piégé ou piégeur, le sort du Brésilien n'aura pas fait un pli et l'OM n'a voulu prendre aucun risque avec un joueur qui manquera davantage à Deschamps qu'à des supporters qui ne le portaient pas dans leur coeur. Jugé coupable par tout l'environnement marseillais, ses coéquipiers exceptés, il n'aura jamais bénéficié de la présomption d'innocence pour payer au prix fort son dérapage alcoolisé.

La sortie de route de DIAWARA Privé de permis de conduite depuis mai 2008, et condamné à une amende de 4500 euros, Souleymane Diawara n'a pas attendu d'arriver sur Marseille pour se croire intouchable. Mais c'est sur le Vieux Port qu'il s'est fait de nouveau arrêter au volant de sa voiture en septembre 2009, puis en excès de vitesse en février 2011. Sachant que la première infraction l'avait privé de la possibilité de repasser son permis pendant un an, sachant qu'il ne l'avait pas repassé depuis, se contentant d'un permis ivoirien qui n'a aucune valeur en France, il risque maintenant gros lors d'un procès qui a été ajourné le mois dernier. En attendant, il a récupéré son Audi A5 qui lui avait été confisqué et a promis d'embaucher un chauffeur.

TAÏWO et MBIA se font attendre Lorsqu'ils vont au pays répondre à une convocation de leur sélection nationale, les Africains de l'OM ont pas mal de difficultés à revenir dans les temps. En février 2010, Taye Taïwo ne prévient pas de son retard d'une journée et ne trouve que la perte de la puce de son portable comme excuse : il écope d'une amende de trois jours de salaire. L'amende sera de 10 000 euros pour Ben Arfa, également à la bourre après un séjour en Tunisie pour les fêtes de fin d'année... expliquée par une erreur informatique. De retour de vacances post-Coupe du monde qu'il avait jouée avec le Cameroun, Stéphane Mbia arrive avec... trois jours de retard au stage de préparation de l'OM dans le Pays Basque. Sur fond de négociations pour la prolongation de son contrat, l'international s'excusera après coup mais se verra sanctionné d'une forte amende.

ANIGO et DASSIER ne montrent pas l'exemple... En décembre 2010, à l'issue de la rencontre de championnat à Auxerre, conclue par un nul (1-1) de l'OM, quatre jeunes supporters de bonne famille, mécontents de l'arbitrage de Freddy Fautrel, n'hésitent pas à l'appeler sur le téléphone fixe de son domicile et à le menacer de mort. Encouragés par les propos véhéments des dirigeants olympiens, Dassier et Anigo en tête (qui seront sanctionnés de 2000 et de 3000 euros d'amende par le conseil national de l'éthique), les quatre étudiants seront vite identifiés par le groupe des violences urbaines de Marseille et traduits en justice.

BEN ARFA fait sa mauvaise tête Resté que deux saisons à Marseille, Ben Arfa aura laissé une image assez tourmentée qui ne fera finalement que conforter une réputation acquise dans son club formateur, l'OL. Contrairement à certains de ses coéquipiers, peu discrets à la ville, ses dérapages olympiens auront été concentrés dans le périmètre de son job. Lors de sa première saison 2008-2009, il se battra ainsi à l'entraînement avec Modeste M'Bami et Djibril Cissé avant de refuser d'entrer en jeu au Parc pour le Clasico et de tenir tête à Eric Gerets. En février 2009, il aura encore une altercation avec Karim Ziani, son concurrent direct au poste... qui l'avait précédé pour défier le coach belge dans les vestiaires. Enfin, c'est en refusant une nouvelle fois de revenir s'entraîner à Marseille, quand bien même le club ne souhaitait pas le vendre à Newcastle, qu'il obtiendra finalement son prêt en Premier League.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents