Diego Dominguez : " Les grands buteurs, on les voit dans les grands matches"

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 21 juillet 2012
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• Langue: Français

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Diego Dominguez : " Les grands buteurs, on les voit dans les grands matches"

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre retour au Stade Français ? C'est un plaisir. Il y a beaucoup d'amis qui y reviennent comme Richard Pool-Jones, "Bibi" (David Auradou), et Christophe Laussucq qui était là l'an passé. Le président est également un ami avec les adjoints, les kinés. Je le fais avec plaisir, je m'amuse. C'est un nouveau groupe qui va se mettre en route.

Quel va être votre rôle ? Je ne serai pas présent tout le temps. Mais chaque mois, je passerai une semaine à Paris. Je vais faire perfectionner le jeu au pied ainsi que travailler sur la préparation afin d'amener à haut niveau les jeunes. Je vais essayer de faire comprendre comment s'articule la préparation de haut niveau avec les jeunes de 18, 19 ans notamment. Je vais anticiper leurs futures performances. Je veux leur faire comprendre que dans trois mois ils verront les choses différemment. Dans six mois, ils commenceront à être bons. Dans un an, cela commencera vraiment à porter ses fruits. Il ne s'agit pas de réussir un coup de pied de 50 m pour en rater six derrière. Dans l'hémisphère Sud, ils l'ont compris depuis bien longtemps. Cela sera une obligation de bien savoir taper dans trois ans. En t'entraînant trois à quatre heures par jour, tu finis par bien utiliser ton pied. Je ne demande pas à un ailier de faire ce que fait un ouvreur. Cependant, les fondamentaux doivent être acquis. Et aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Sauf quelques-uns...

Vous avez dit que 80% des joueurs ne savaient pas taper...

Je n'ai pas dit exactement cela. Je dis plutôt qu'ils ne connaissent pas leurs propres limites. Ils sont capables de taper, mais il faut taper régulièrement, en réfléchissant à ce que tu fais, en t'appliquant. Des jeunes qui ne savent pas taper au pied dans trois ans resteront en deuxième division. Les grands buteurs, on les voit dans les grands matches quand la jambe ne tremble pas et qu'elle est commandée par la tête.

Y a-t-il un buteur dans le Top 14 qui se détache du lot ? Lionel Beauxis. C'est un bon buteur au poteau. Sur les autres coups de pied, il n'est pas très précis, mais au poteau il est très performant.

Comment un joueur doit-il travailler sa technique au quotidien ? Il faut avant toute chose réussir à définir ta force maximale avec ton coup de pied. Le problème vient du fait aussi que quand tu t'entraînes, tu n'as pas d'opposition contrairement à ce qui se passe en match. Ce n'est pas pareil.

Quel regard portez-vous sur le rugby aujourd'hui ? Il a beaucoup changé. Les joueurs sont plus entraînés qu'avant. Le jeu au pied est utilisé plus que par le passé. Face à des équipes bien organisées, il faut utiliser le pied pour passer le rideau défensif. Dans une équipe, si tu n'es pas un buteur régulier, tu n'es pas invité à table. Un footballeur qui n'utilise pas ses deux pieds ne peut pas devenir pro de première division.

"Lionel Beauxis est un très bon buteur au poteau"