La lecture à portée de main
Description
Informations
Publié par | le-journal-du-rugby |
Publié le | 26 juillet 2011 |
Nombre de lectures | 21 |
Langue | Français |
Extrait
"Il ne faut jamais se sentir titulaire, se sentir installé."
Sélectionné en 2003, oublié en 2007, Dimitri Yachvili s'apprête à disputer sa deuxième Coupe du monde. Le demi de mêlée biarrot veut vivre pleinement cette compétition qu'il pourrait débuter en tant que titulaire s'il prend le dessus sur Morgan Parra. Il fait tout pour en tout cas.
Comment se passe la préparation ? On bosse bien, on est soudés. Tout est très millimétré, calculé et organisé pour qu'on ne s'ennuie pas. C'est une bonne chose. On est vraiment entre de bonnes mains (sourire). On se donne bien, ça ne rechigne pas. C'est un travail de cohésion, c'est difficile, mais c'est ce qu'on recherche. C'est cet état d'esprit qui nous permettra d'être soudés et au top.
Vous n'en avez pas marre de la préparation physique ? Non, il faut en passer par là. On en bave, mais sans grosse préparation physique, on n'y arrivera pas. On sent une évolution, le corps commence à changer, nous sommes plus secs et nous tenons mieux les charges de travail.
Personne ne rechigne au travail et il y a des signes de solidarité qui ne trompent pas. C'est bon signe pour le groupe.
Quel est votre avis sur le programme de ces deux mois de préparation ?
C'est très bien, c'est bien équilibré. On change de sites, on fait des stages à Paris, dans le Sud, c'est bien, on est très contents de pouvoir bouger, de sortir du cadre de Marcoussis. Le stage de Chambon était en altitude. Ça nous a permis de nous oxygéner, ça nous a fait du bien de faire quelques activités autres que le rugby aussi. C'est tout bon pour nous.
Vous avez déjà disputé une Coupe du monde en 2003. Quel souvenir en gardez-vous ? C'était une belle et grande aventure humaine. J'ai beaucoup appris à côté de mecs comme Fabien Galthié, Christophe Dominici, Serge Betsen ou Fabien Pelous. J'avais 22 ans et je me tenais à carreau (sourire). Ils étaient plus culottés que moi.
En 2007, en revanche, vous n'étiez pas sélectionné, vous étiez en réserve. Oui et ça a été une grosse blessure, mais la blessure est refermée. Ça fait un moment d'ailleurs. Je sortais d'une saison difficile, avec notamment des pépins physiques et des soucis personnels. C'était un autre contexte.
Depuis le dernier tournoi vous semblez aux yeux du staff avoir pris le dessus sur Morgan Parra au poste de demi de mêlée. Vous sentez-vous dans la peau d'un titulaire ? Non. Il ne faut jamais se sentir titulaire, se sentir installé. Avec Morgan, on s'est partagé le temps de jeu lors du dernier tournoi. On ne jouera pas tous les matches de toute façon. Il faut se tenir prêt et rester au service de l'équipe. Personnellement, je suis assez serein. J'ai simplement envie de vivre pleinement ce Mondial, car je suis plus près de la fin que du début.
"J'ai envie de vivre pleinement ce Mondial, car je suis plus près de la fin que du début"