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Publié par | le-foot-hebdo |
Publié le | 04 mai 2011 |
Nombre de lectures | 18 |
Langue | Français |
Extrait
Reconnu pour avoir joué un rôle clé dans la révélation de l'affaire Woerth-bettencourt, Mediapart est un journal d'information qui existe uniquement sur le Web, créé en 2008 à l'initiative des journalistes françois bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit et edwy Plenel. À la différence de Rue89 ou de Slate.fr, autres journaux français du même type, l'accès au contenu du site est proposé via un abonnement payant. Ce type de fonctionnement vise à proposer une ligne éditoriale indépendante, même si c'est l'ancien trotskyste edwy Plenel qui le dirige.
Mediapart a révélé jeudi 28 avril dernier que les dirigeants du football français, dont Laurent blanc, auraient approuvé début 2011 des quotas officieux dans les centres de formation. Le but ? Réduire le nombre de joueurs africains et nord-africains. Le site va plus loin dans la polémique en affirmant que la fédération menait une politique pour avoir "moins de noirs et d'arabes" en équipe de france ! Pour cela, le journal s'appuie sur une réunion de travail officielle qui s'est déroulée le 8 novembre 2010 entre françois blanquart, Directeur technique National, Laurent blanc, sélectionneur de l'équipe de france, erick Mombaerts, responsable des espoirs et francis Smerecki, sélectionneur des moins de 20 ans. Au cours de cette réunion, dont Mediapart a retranscris les échanges. "Est-ce qu'on s'attelle au problème et on limite l'entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité ? Il faut 30% ? [...] Il y a bien des clubs comme Lyon qui le font dans leur centre de formation" aurait lancé erick Mombaerts au cours de cette réunion. "Moi j'y suis tout à fait favorable. Quand les gens portent le maillot de l'équipe nationale en catégorie de jeunes, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes africaines, ça me dérange énormément", aurait répondu Laurent blanc. "On peut s'organiser sur une espèce de quota. Mais il ne faut pas que ce soit dit" aurait conclu françois blanquart. Selon la retranscription de Mediapart, seul francis Smerecki s'est offusqué de la mise en place de ces "quotas", estimant le procédé "discriminatoire".
Le président de la fff, fernand Duchaussoy, a expliqué ainsi la suspension du DtN. "Il y a un seul personnage qui dépend à la fois du ministère (des Sports) et de la Fédération, c'est le DTN, a-t-il expliqué. C'est une initiative commune, j'ai eu Mme Jouanno (Ministre des Sports) au téléphone ce (samedi) matin. Donc, dans un premier temps, nous avons pris cette décision. Après, la commission (chargée d'enquêter) rendra ses conclusions". Anéanti par sa mise à l'écart, françois blaquart s'est défendu en expliquant que "Le terme quota a été associé à des problèmes ethniques (...) alors que ça n'avait aucune connotation raciale".
"Que certains termes employés au cours d'une réunion de travail, sur un sujet sensible et à bâtons rompus, puissent prêter à équivoque, sortis de leur contexte, je l'admets et si, pour ce qui me concerne, j'ai heurté certaines sensibilités, je m'en excuse", a commenté Le sélectionneur national dans un communiqué publié samedi dernier. "Il faut être de mauvaise foi pour ne pas voir que le débat auquel j'ai participé n'avait évidemment pas pour objectif de "diminuer le nombre de noirs et d'arabes dans le football français" comme voulait le laisser entendre le titre outrancier de l'article, juge-t-il, mais uniquement d'envisager le futur du football français et donc d'aborder, par voie de conséquence, le lourd et délicat problème des joueurs à double nationalité ainsi que les modalités de détection/sélection pour un nouveau projet de jeu".