Gillham, la touche anglaise du CA Brive
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Gillham, la touche anglaise du CA Brive

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Description

Gillham, la touche anglaise du CA Brive "Il y a eu trop de Britanniques à un moment. On avait un peu perdu notre identité briviste." L'image peut prêter à sourire quand Simon Gillham se bat autour de lui pour imposer le silence au moment de la prise d'élan du buteur de l'équipe adverse sur le terrain du stade Amédée-Domenech. Mais il est comme cela. Toujours fidèle à ses principes que son père a su lui inculquer au détour de quelques matches mémorables du côté de Twickenham. "Le rugby est une passion de famille. Mon père y a joué et tous mes frères aussi. Mes souvenirs les plus riches resteront à jamais ceux passés avec mon père à Twickenham. Je lui tenais la main et il m'expliquait comment il fallait encourager son équipe, sans jamais siffler l'adversaire et qu'il fallait être fair-play. Des valeurs très fortes qui m'accompagnent encore aujourd'hui." Véritable amoureux des valeurs de combat loyal, mais également de convivialité et d'amitié prônées par le rugby, Simon Gillham s'applique à exercer ses principes dans sa vie de tous les jours. Pour autant, le voir devenir quelques années plus tard le vice-président d'un club comme Brive, cela ressemble plus à la thèse de l'accident selon lui. "Un jour, mon ami, Daniel Derichebourg, président du groupe du même nom, s'est retrouvé par hasard à la tête d'un club de rugby en 2005. Brive. Il m'a demandé à qui il pouvait le vendre.

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Publié le 22 novembre 2011
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Langue Français

Extrait

Gillham, la touche anglaise du CA Brive

"Il y a eu trop de Britanniques à un moment. On avait un peu perdu notre identité briviste."

L'image peut prêter à sourire quand Simon Gillham se bat autour de lui pour imposer le silence au moment de la prise d'élan du buteur de l'équipe adverse sur le terrain du stade Amédée-Domenech. Mais il est comme cela. Toujours fidèle à ses principes que son père a su lui inculquer au détour de quelques matches mémorables du côté de Twickenham. "Le rugby est une passion de famille. Mon père y a joué et tous mes frères aussi. Mes souvenirs les plus riches resteront à jamais ceux passés avec mon père à Twickenham. Je lui tenais la main et il m'expliquait comment il fallait encourager son équipe, sans jamais siffler l'adversaire et qu'il fallait être fair-play. Des valeurs très fortes qui m'accompagnent encore aujourd'hui." Véritable amoureux des valeurs de combat loyal, mais également de convivialité et d'amitié prônées par le rugby, Simon Gillham s'applique à exercer ses principes dans sa vie de tous les jours. Pour autant, le voir devenir quelques années plus tard le vice-président d'un club comme Brive, cela ressemble plus à la thèse de l'accident selon lui. "Un jour, mon ami, Daniel Derichebourg, président du groupe du même nom, s'est retrouvé par hasard à la tête d'un club de rugby en 2005. Brive. Il m'a demandé à qui il pouvait le vendre. Je suis allé le voir en lui disant qu'il ne devait pas le vendre car avec la Coupe du Monde 2007, le rugby allait exploser en France. Il a réfléchi. Il m'a dit de venir le voir quelques jours après. Il m'a alors demandé de quitter mon travail chez Havas pour aller m'installer à Brive et devenir ainsi son directeur général. Je lui ai dit d'accord, mais à titre bénévole, à condition de garder mon emploi. Je ne voulais pas gagner ma vie avec le rugby. En 2009, Daniel a été contraint de vendre le club et avec neuf fous, des vrais passionnés de rugby, on a racheté le club." Et depuis Simon Gillham est actionnaire majoritaire du CAB et il réalise des miracles au quotidien pour permettre au club de continuer à exister en Top 14. "J'aime ce club, cette ville, cette région, avoue-t-il simplement. Je suis très attaché à Brive. C'est devenu une love-affaire. On est passé par des moments terribles avant de revivre le redressement du club. Mais rien n'est terminé aujourd'hui. Il faut encore se battre." Car ces dernières saisons, Brive est passé par des moments plus que difficiles. Simon Gillham a même eu la mauvaise surprise de connaître le racisme antibritannique. Néanmoins, sa passion pour la France, le rugby et son amour pour le CAB ont toujours été les plus forts. "La chose qui m'a fait continuer, c'est l'aventure avec ce club authentique." Un club qui se bat aussi pour survivre dans un championnat de plus en plus compliqué pour des équipes comme Brive. "C'est une belle histoire. Un club authentique avec de vraies valeurs. Mais c'est une fierté et un défi que de continuer à exister dans le Top 14. Avec Agen, on est les derniers des Mohicans. On est les deux seuls clubs à exister sans mécène. On est les deux seuls clubs de villes moyennes. Ça devient dur." L'actuel vice-président, en charge des affaires de sponsoring du club, n'est cependant pas un homme à abandonner devant les difficultés. Pour lui, son objectif premier est de permettre à Brive de garder son authenticité historique. Mais lors de son arrivée au club, la politique de recrutement basée sur des joueurs britanniques (Cohen, Goode, Thompson,...) a bien failli changer la donne.

"Il y a eu trop de Britanniques à un moment. On avait un peu perdu notre identité briviste. Seulement, à cette époque, les Français ne voulaient pas venir à Brive. J'ai découvert que c'était lié à certaines personnes qui étaient au club. Aujourd'hui, on a réduit notre budget pour devenir le 13ème de Top 14. C'est aussi pour cela que l'on souhaite faire confiance à des joueurs revanchards." Des joueurs qui sont pour le moment à la hauteur des attentes placées en eux. "Mon plus beau rêve serait de voir, à Brive, un stade qui ne siffle pas au moment d'une pénalité. C'est un moment unique. Au Munster ou à Leicester, ça donne la chair de poule d'entendre le silence dans une enceinte sportive. Tout le monde se moque de moi à Brive quand je cherche à l'imposer. Mais c'est tellement beau quand l'adversaire n'est plus sifflé." Alors que tout le monde se taise, cette année, à Brive, on joue toujours avec fair-play.

"Avec Agen, on est les derniers des Mohicans"

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