"ICI, C EST CHEZ MOI"
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Description

"ICI, C'EST CHEZ MOI" Loïc Perrin qu'est-ce qui vous a motivé à rester ? Beaucoup de choses. Je dois d'abord être honnête, la situation actuelle de l'ASSE y est pour quelque chose, car les deux dernières saisons ont été dures à supporter. J'aime ce club mais ce fut deux saisons pesantes, là nous retrouvons du plaisir. Il y a aussi le discours du coach, qui est un discours concret et réaliste : Saint-Etienne s'est parfois emballé ou inversement, le club n'a parfois pas cru en ses capacités. Le coach m'a dit qu'il comptait sur moi. Les dirigeants aussi m'ont signifié qu'ils comptaient sur moi, ils m'ont fait comprendre l'importance que j'avais dans un plan à moyen terme à leurs yeux. Et puis partir pour partir n'est pas nécessairement la solution : ici je suis bien, je viens d'avoir un enfant, je suis capitaine dans mon club formateur, je sais ce que j'ai ici. Certains clubs comme Monaco se sont montrés insistants ? Oui, c'est vrai qu'il y avait eu des discussions cet été, qu'à ce moment-là j'ai peutêtre pensé à partir, mais les clubs ne se sont pas mis d'accord. Si l'on regarde le classement des deux équipes aujourd'hui, on se dit que j'ai peut-être eu de la chance. Encore une fois, le coach me l'a dit et répété, partir pour partir, ça ne veut pas dire grand-chose.

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Publié le 13 janvier 2011
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Langue Français

Extrait

"ICI, C'EST CHEZ MOI"

Loïc Perrin qu'est-ce qui vous a motivé à rester ? Beaucoup de choses. Je dois d'abord être honnête, la situation actuelle de l'ASSE y est pour quelque chose, car les deux dernières saisons ont été dures à supporter. J'aime ce club mais ce fut deux saisons pesantes, là nous retrouvons du plaisir. Il y a aussi le discours du coach, qui est un discours concret et réaliste : Saint-Etienne s'est parfois emballé ou inversement, le club n'a parfois pas cru en ses capacités. Le coach m'a dit qu'il comptait sur moi. Les dirigeants aussi m'ont signifié qu'ils comptaient sur moi, ils m'ont fait comprendre l'importance que j'avais dans un plan à moyen terme à leurs yeux. Et puis partir pour partir n'est pas nécessairement la solution : ici je suis bien, je viens d'avoir un enfant, je suis capitaine dans mon club formateur, je sais ce que j'ai ici.

Certains clubs comme Monaco se sont montrés insistants ? Oui, c'est vrai qu'il y avait eu des discussions cet été, qu'à ce moment-là j'ai peutêtre pensé à partir, mais les clubs ne se sont pas mis d'accord. Si l'on regarde le classement des deux équipes aujourd'hui, on se dit que j'ai peut-être eu de la chance. Encore une fois, le coach me l'a dit et répété, partir pour partir, ça ne veut pas dire grand-chose. Partir pour un grand club européen, c'est logique à un certain âge, mais partir pour un bon club français n'a pas vraiment de sens : je suis déjà dans un bon club français et ici je ne vais pas perdre six mois en adaptation.

"JE DOIS CONFIRMER SUR UNE SAISON COMPLÈTE"

Votre souhait était vraiment de partir cet été ? Je ne peux pas dire que c'était tranché, mais j'y ai pensé. Après, j'ai connu des blessures par le passé, et depuis janvier dernier j'ai trouvé un mode de fonctionnement qui me permet de mieux gérer mon corps ; c'est important car ici le staff me connaît et ça m'a d'ailleurs permis d'être plus disponible en ce début de saison. Il y a eu cette blessure à la cheville, mais c'était une entorse, ce n'était pas musculaire. Je dois donc encore prouver ce dont je suis capable sur une saison complète avant de prétendre à quoi que ce soit, comme à un départ. Je ne suis plus un jeune joueur, mais je ne suis pas encore un vieux, je suis dans une phase où je dois confirmer certaines choses.

Votre rôle sur le terrain est prépondérant, ça a poussé le club à faire un effort pour vous garder ? Je ne tiens pas à aborder le plan financier, ce sont des choses qui nous regardent le club et moi. Mais sur le plan de la con -fiance, c'est indéniable que les dirigeants m'ont témoigné leur volonté de me conserver. Le club veut construire quelque chose et avec moi, c'est flatteur. Mais on dit souvent que le club fait un effort pour garder un joueur. Saint-Etienne m'a formé, c'est mon club, ma ville, et Saint-Etienne m'a fait confiance, malgré mes pépins physiques. C'est donnant-donnant, aujourd'hui je dois moi aussi rendre au club cette confiance.

S'il n'y avait pas eu d'accord cet hiver vous auriez pu partir libre de tout contrat... C'est vrai, mais c'est pareil. Saint-Etienne m'a formé... si je dois partir un jour, autant que ce club qui m'a lancé puisse en tirer des bénéfices. Je crois qu'il faut bien se comporter dans la vie et avec ses employeurs, c'est d'autant plus vrai quand cet employeur est l'ASSE, le club qui vous a formé, et qui vous a fait confiance. C'est une question d'éducation, on ne mord pas la main qui vous a nourri, et on ne crache pas dans la soupe une fois qu'on est parti.

Pourtant, à un certain moment, vous sembliez regretter que les négociations n'avancent pas plus vite... Oui, j'ai peut-être pu être un peu impatient, mais je ne suis pas le seul cas que le club a à traiter, les dirigeants ont mille choses à penser et j'en ai conscience. Le président Romeyer m'avait promis une discussion, elle n'est peut-être pas arrivée aussi vite que j'aurai pu le souhaiter, mais c'est peut-être parce que je voulais être fixé rapidement, pour moi mais aussi pour ma famille.

"NOTRE OBJECTIF EST LE MAINTIEN"

Vous bénéficiez d'une grosse cote de popularité auprès des supporters, cette signature va leur faire plaisir... Si c'est le cas, tant mieux. Le public a toujours été très sympa avec moi. A Saint-Etienne, quand on est du cru, c'est plus facile car les supporters rêvent de voir un jour un Messi sortir de la formation... ce ne sera pas moi ! Mais c'est vrai que le public est très chaleureux avec les joueurs issus du centre de formation et d'autant plus avec ceux qui sont originaires de la Loire. Idriss (Saadi) a eu le droit d'avoir son nom scandé par les supporters à Geoffroy Guichard et je pense que le jour où Faouzi (Ghoulam) entrera en jeu à Geoffroy Guichard, il aura droit à une belle ovation.

La prolongation de Galtier, puis la vôtre... On a l'impression que le club se stabilise... C'est vrai, sur le plan sportif il y a une volonté de construire quelque chose sur le long terme, c'est une bonne chose. Je crois que Saint-Étienne, comme Lille ou Rennes, doit apprendre que ce n'est que sur le long terme et petit à petit que l'on reconstruit une grande équipe. Je crois que les dirigeants le savent et je n'ai pas de leçon à leur donner. Par contre, je crois qu'après coup il est logique de faire ce constat : je pense qu'après la qualification en Coupe d'Europe il y a deux ans, le club a voulu aller un peu vite : à tous les échelons, nous avons un peu sauté des étapes. Mais je crois qu'aujourd'hui tout le monde tire les leçons et nous sommes tous, à tous les niveaux, repartis sur une base de progression plus réaliste et plus saine.

La prolongation de Christophe Galtier a pesé dans votre choix de prolonger ? Oui, je m'entends bien avec le coach, il me fait confiance, il me fait jouer au milieu de terrain, ce que je préfère, et puis le fait qu'il reste est un gage de stabilité. C'est un entraîneur très humain qui dialogue avec nous collectivement et individuellement, il nous fait tous progresser mentalement.

A votre âge, vous n'aviez pas envie d'aller voir ailleurs, dans d'autres pays ? Je suis encore jeune, je ne me ferme pas cette porte, ça viendra peut-être. En même temps ici, je suis chez moi, comme je l'ai dit, je sais ce que j'ai. Après, les championnats européens m'intéressent, mais faut-il encore qu'il y ait des offres intéressantes.

Comment voyez-vous la seconde partie de saison ? Je crois qu'il ne faut pas oublier notre objectif prioritaire qui est le maintien ; mais le coach l'a dit, si l'on réussit un bon début d'année, on pourra rêver à de grandes choses et espérer une belle fin de saison. Ce n'est pas compliqué, nous avons 29 points et il nous en faut 40 pour le maintien ; un bon début d'année en championnat, ça voudrait dire que nous serions assez proches de ce nombre de points rapidement, donc nous pourrions espérer plus. Mais il ne faut pas s'emballer, Lens aura besoin de points et aura peut-être l'électrochoc du changement d'entraîneur, Toulouse va mieux et Montpellier est une équipe difficile à battre à la Mosson. On peut aussi finir le mois de janvier avec 29 points. Je crois qu'il ne faut vraiment pas oublier que nous avons terminé 17ème lors des deux dernières saisons et que viser autre chose que le maintien pour le moment serait retomber dans des travers que nous avons déjà connus.

Avec ce capital points déjà acquis, la Coupe de France devient un objectif ? Oui, la Coupe de la Ligue l'était, la Coupe de France l'est aussi, c'est une belle compétition, le coach a insisté là-dessus, c'est un moyen d'accrocher l'Europe, de gagner un titre avec l'ASSE aussi. Il faut prendre chaque match l'un après l'autre. Là encore, le parcours en championnat peut avoir son importance, si nous faisons un bon début et que nous assurons les 40 points rapidement, il sera peut-être plus facile de se concentrer sur la coupe. Et puis c'est aussi une question de dynamique, on l'a vu en début de saison, la victoire appelle la victoire. Alors je nuan cerais en disant que la coupe n'est pas un objectif, car la priorité est le maintien, mais je dirais que pour l'objectif maintien, il faut gagner chaque match de coupe !! (Rires.)

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