La règle qui veut que plus la perspective de gain est attrayante, plus le risque est grand se retrouve évidemment dans les produits de défiscalisation. Ainsi, la loi Robien permettait théoriquement de déduire 50% du coût d'un investissement locatif social, à condition de le conserver loué pendant 9 ans avec des loyers plafonnés, en déduisant 6% par an du coût de l'acquisition immobilière les 7 premières années, et 4% les 2 années suivantes.
Un dispositif particulièrement attractif sur le papier, mais qui se révèle désastreux pour des dizaines de milliers d'investisseurs qui ont acquis des logements surévalués, n'ont pas perçu tous les loyers prévus (logements inoccupés, locataires insolvables...) et, malgré un marché immobilier demandeur, ne parviennent pas à revendre. La loi Robien a été remplacée par la loi Borloo «populaire», également destinée à promouvoir l'acquisition de logements sociaux destinés à la location, encore plus avantageuse que la loi Robien puisqu'elle permet d'une part une déduction fiscale équivalente à 65% du coût de l'acquisition sur 15 ans et que, d'autre part, elle accorde une déduction forfaitaire supplémentaire, s'ajoutant aux frais réels, de 30% des loyers perçus.