L Homme moderne arrivé en Europe plus tôt que prévu
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L'Homme moderne arrivé en Europe plus tôt que prévu

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L'Homme moderne arrivé en Europe plus tôt que prévu Les premiers Hommes modernes (Homo sapiens) seraient arrivés en Europe il y a environ 45000 ans, soit plusieurs millénaires avant la date communément admise jusqu'ici...

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Publié le 24 janvier 2012
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Langue Français

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L'Homme moderne arrivé en Europe plus tôt que prévu

Les premiers Hommes modernes (Homo sapiens) seraient arrivés en Europe il y a environ 45000 ans, soit plusieurs millénaires avant la date communément admise jusqu'ici...

Selon l'hypothèse la plus largement partagée à ce jour, la disparition de l'Homme de Néanderthal, qui a vécu en Europe pendant plus de 200 000 ans, aurait un lien avec l'arrivée sur ce même continent des Hommes anatomiquement modernes (Homo Sapiens). Encore largement débattue dans la communauté scientifique, la question complexe de leur extinction vient de recevoir de nouveaux éléments de réflexion, grâce à une collaboration scientifique européenne qui s'est intéressée à deux dents de lait retrouvées par M. Palma di Cesnola (Université de Sienne), dans la Grotta del Cavallo, située près de la petite ville d'Uluzzo, au sud de l'Italie.

Découverte en 1960, cette grotte contient des dépôts archéologiques témoignant de la période pendant laquelle les Néanderthaliens ont été remplacés par les Hommes modernes. Décrite à partir de plus de vingt sites archéologiques en Italie, la culture « uluzzienne » est caractérisée par la présence d'objets (ornements personnels, outils en os, colorants, etc...) typiquement associés à un comportement symbolique des Hommes modernes. Or, lors de précédents travaux, les dents de Cavallo furent attribuées aux Néanderthaliens. Ces derniers ont alors été considérés comme les artisans des ornements et des outillages caractéristiques de la culture « uluzzienne ».

De nouvelles analyses effectuées par une équipe internationale impliquant deux laboratoires français (CNRS et Université Bordeaux 1) viennent contredire ces précédentes conclusions. Les reconstructions en 3D des restes humains de Cavallo ont été comparées à un large échantillon de dents néanderthaliennes et modernes. En analysant les paramètres de leur structure interne et externe (en particulier l'épaisseur de l'émail et le contour des couronnes dentaires), les chercheurs ont mis en évidence que les deux dents de Cavallo appartenaient à des Hommes modernes. D'autre part, la datation au carbone 14 sur des coquilles perforées, issues des mêmes niveaux archéologiques que les dents, a montré que ce matériel serait vieux d'environ 43000 à 45000 ans.

Ces résultats indiquent une arrivée plus précoce d'Homo sapiens en Europe. Ils confirment la longue période de coexistence des Hommes modernes avec les Néanderthaliens. De plus, cette étude suggère que, contrairement à ce qui a été affirmé par le passé, les Hommes modernes seraient les artisans de la culture uluzzienne. Cette découverte apporte de nouvelles données pour comprendre le développement des comportements symboliques des populations du Paléolithique. Issue de la réévaluation des deux dents de Cavallo, elle n'aurait pas été possible sans une collaboration entre plusieurs institutions européennes et le recours aux innovations techniques développées au cours de la dernière décennie.

Ces restes humains, datant d'il y a environ 45000 ans, constituent donc les plus anciens témoignages d'Hommes modernes européens connus à ce jour. Leur découverte apporte de nouveaux éléments pour mieux comprendre la diffusion des premiers Hommes modernes en Europe, ainsi que la période dite de « transition », allant de leur arrivée en Europe à la disparition des Néanderthaliens.

De nouvelles espèces de poissons

Pendant trois semaines, dix scientifiques embarqués à bord du navire océanographique Braveheart, dans le cadre d'une campagne montée par l'Agence des aires marines protégées, se sont concentrés sur l'étude des poissons côtiers aux Iles Marquises. Après près de 500 heures de plongées et 1400 km parcourus, ils ont pu découvrir pas moins de 20 nouvelles espèces de poissons, allant de 7 millimètres à 25 centimètres environ.

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