La vie sans Kotze...

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 19 mars 2011
• Nombre de lectures: 11
• Langue: Français

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La vie sans Kotze...

Le Sud-Africain ne part qu'à 150 km d'Aurillac, mais pour un défi de taille.

Daniel Kotze s'est finalement engagé avec Clermont pour les trois prochaines saisons. Le pilier sud-africain n'a d'ailleurs pas hésité à faire les 150 km séparant Aurillac de Clermont, afin de mieux faire connaissance avec son futur environnement en jaune et bleu : "La première impression que donne l'ASM Clermont est celle d'un club très professionnel, note Kotze sur le site officiel du club auvergnat. J'ai fait un petit tour dans Clermont et j'ai trouvé l'endroit très agréable. Des structures très compétitives, une belle ville, bref que demander de mieux. Je pense que mon passage à Aurillac aura été une étape très importante. Je me suis familiarisé avec la langue ces deux dernières années. J'ai apprécié le tempérament et l'état d'esprit des gens d'Aurillac. Donc en restant dans la même région, je pense que les relations que je nouerai à Clermont seront du même ordre". A Aurillac, il va donc falloir apprendre à vivre sans ce "monstrueux" joueur la saison prochaine. Un départ sportif que son partenaire Jacques Nieuwenhuis déplore évidemment. Mais ce dernier souhaite bon vent à Kotze : "Daniel est vraiment un très bon joueur, confirme le Namibien. Il est plein d'avenir et très mature pour son âge. Il va assurément monter en puissance à Clermont". Un regret de le voir partir ? : "Il va beaucoup manquer à Aurillac, poursuit le troisième ligne. Il reste très reconnaissant au club. Et d'après ce que j'ai pu en entendre dire, cela n'a pas été une décision simple à prendre pour lui. Mais d'un point de vue rugbystique, on a tous compris que c'était une opportunité qu'il ne pouvait pas manquer. On l'a tous soutenu dans son choix. Et s'il a choisi Clermont, donc pas loin d'Aurillac, ce n'est pas anodin. Il ne sera pas loin de ses copains". Néanmoins, la concurrence à Clermont va être importante à son poste. La future recrue clermontoise va-t-elle être en mesure de relever le défi qui l'attend ? Aux yeux de Nieuwenhuis, Kotze a le potentiel pour assumer ce challenge : "On en a d'ailleurs discuté ensemble. David reconnaît effectivement qu'il y a de très bons joueurs à Clermont à son poste. Mais avec un entraîneur attitré, il va devenir de plus en plus fort. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'après une première saison d'adaptation, il va pouvoir montrer toute l'étendue de son potentiel". Et comment Nieuwenhuis a compris la légère baisse de régime du Sud-Africain en championnat ? La résultante d'une perturbation due à son transfert rendu officiel à Clermont ? : "En aucun cas, corrige le Namibien. Daniel a simplement connu quelques soucis physiques ces derniers temps. Cela n'a absolument rien à voir avec sa motivation. Je le connais suffisamment pour savoir qu'il jouera le coup à fond jusqu'au bout..." Il faut dire qu'Aurillac, pourtant prétendant à l'accession il y a quelques semaines, a progressivement glissé au classement : "Si on parvient à bien figurer à domicile, notre championnat n'est peut-être pas terminé, prévient Nieuwenhuis. Cela étant, par rapport aux équipes du top 5, Aurillac ne parvient pas à ramener de bonus défensif de ses déplacements alors que celles de ce niveau le font. Toute la différence se situe là..." Qu'on se le dise, Kotze a encore quelques copies propres à rendre pour aider Aurillac. On ne doute pas de cela. Ensuite, il pourra partir avec l'esprit du devoir accompli chez le voisin et ogre clermontois afin de relever un autre défi de taille et à sa mesure. Soyons certains que ses partenaires d'Aurillac seront ses premiers supporteurs...

Daniel Kotze Né le 28 mars 1987 à Pretoria (Afrique du Sud) 1m85 - 128 kg - Pilier Clubs successifs : Cheetahs (2007-2009, Af. Sud), Aurillac (depuis 2009)

"Quitter Aurillac n'a pas été une décision si simple à prendre pour lui"

BORDEAUX-BEGLES Cameron Treloar : " La montée, j'y crois!"

Le puissant deuxième ligne s'est engagé pour un an et demi avec un club avec lequel il était déjà en contact la saison dernière. Dans un environnement bien moins mouvementé qu'à Bayonne, l'Australien aspire à l'accession qu'il croit possible avec sa nouvelle formation. Pourquoi avoir décidé de signer à Bordeaux-Bègles ? Pour plusieurs raisons. La première est que je voulais gagner du temps de jeu. A Bayonne, il y a notamment deux All Blacks qui figurent parmi les meilleurs du Top 14. A mon poste, il y avait notamment une rotation de cinq joueurs.

Ce n'était donc pas simple. J'ai donc pris cette décision. On verra bien comment cela va se passer. Il est également bon de se retrouver dans un club stable. Je pense que je vais prendre beaucoup de plaisir ici. Je connais quelques joueurs et également Marc Delpoux que j'ai fréquenté à Calvisano. Je me suis déjà bien intégré ici. L'environnement le permet. Vous auriez déjà pu rejoindre le club la saison dernière. Pourquoi ne pas l'avoir fait à ce moment-là ? L'année dernière, il y avait un peu de confusion autour du club notamment concernant l'aide de la municipalité. Puis l'opportunité de Bayonne s'était présentée. Je l'ai saisie car je voulais connaître le Top 14. Mais redescendre en Pro D2 n'est-ce pas une régression ? J'ai rencontré Albi, Grenoble et Lyon. Ce sont des équipes qui ne sont vraiment pas loin du niveau du Top 14. Je ne sais pas encore à quoi m'attendre contre les autres équipes. En Pro D2, cela va certes moins vite, mais l'intensité physique est la même qu'en Top 14. Comment voyez-vous la fin de saison pour Bordeaux-Bègles ? Si nous parvenons à nous appuyer sur notre potentiel, la montée j'y crois. Bordeaux-Bègles est une bonne équipe. Le tout est de parvenir à rassembler collectivement nos forces pour atteindre cet objectif commun. Comment caractérisez-vous le public bordelais ? Si nous atteignons le Top 14, je pense que nous pourrons atteindre de grosses affluences. Ce club a une histoire. Je sens un intérêt grandissant pour le rugby ici. Que peut-on vous souhaiter pour cette fin de saison ? Une montée en Top 14. C'est mon désir ainsi que celui du club. Propos recueillis par J-M.A. Cameron Treloar Né le 13 mai 1980 à Cooma (Australie) 2m - 111 kg - Deuxième ligne Clubs successifs : Queenland Reds (Aust.), Central Cost Rays (Aust.), Calvisano (2007-2009, Ita.), Cavalieri Prato (2009-2010, Ita.), Bayonne (2010-2011), Bordeaux-Bègles (depuis janvier 2011)

"La même intensité qu'en Top 14"