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Publié par | science-revue |
Publié le | 01 avril 2011 |
Nombre de lectures | 16 |
Langue | Français |
Extrait
Considéré comme le deuxième port de l'empire romain en Occident après Ostie, le port antique de Narbonne fascine les apcncologucs depuis de nombreuses années. Afin de mettre en valeur les e de la Gaule Narbonnaise, une équipe pluridisciplinaire de recherche a été mise en place (CNRS, Région Langucdoc-Roussillon, Inrap./.) qui a fait d'étonnantes découvertes...
Au cours/de l'été 2010, différents vestiges ont été mis au jour sur les sites du Castelou et de Port-la-Nautique après une première phase de recherche. Sur lç site de Port-la-Nautique, les prospections ysiques ont permis de repérer un canal d'une de mètres de long qui se dirige vers de vastes entrepôts de « dolia » (grands vases de Jcage). Cet aménagement suggère que du vin roc était amené par bateaux citernes et déchargé dais des ports spécialement aménagés pour le transfeit.
Sur le site du Castelou, plusieurs sondages ont mis en évidence deux jetées servant au déchargement desparchandises. Construites grâce à l'apport de t divers comme des galets, mais égalei des éléments de récupération de monuments et des déchets recyclés (amphores ou démolition de maisons romaines), elles étaient l'aboutissement de voiek antiques et assuraient la communication entre la cité et sa zone lagunaire. Une plage aménagée, permettant l'accostage de petites embarcations, a été également repérée. Autre découverte : durantl'Antiquitétardive, deséléments architecturaux provenant d'un temple démantelé ont été utilisés pour renforcer le bas-côté de la chaussée. Ainsi, la parure monumentale de Narbonne, fort mal connue, réapparaît, loin de son implantation d'origine, à partir de ces vestiges remobilisés.
Dans ces zones restées humides depuis plusieurs siècles, les chercheurs ont retrouvé des structures en bois intactes (car protégées de l'air et de la lumière) : des renforts latéraux de la chaussée, des appontements, des ancrages d'une machine élévatrice (palan ou grue), plus de 200 pieux. Leur analyse en laboratoire permettra de déterminer les essences d'arbres utilisées et de reconstituer le couvert forestier de la région. L'étude des traces d'outils mettra par ailleurs en lumière les différentes techniques du travail du bois et le niveau des savoir-faire des artisans.
Le rôle portuaire de ces structures qui s'avancent dans les marais est confirmé également par la présence de pierres étrangères à la géologie locale, comme le basalte ou l'ophiolite, utilisées comme rejets de lest de navires, ainsi que d'éléments liés au commerce, omniprésents dans tous les sondages. Plusieurs lourdes masses métalliques provenant de la réduction de minerais de fer montrent le stockage sur place de cette matière première destinée à l'ex- Ainsi, la corrélation de toutes ces découvertes ré-, centes apporte des données nouvelles sur l'a gement du littoral narbonnais et la quejti^h des ports. Les fouilles de 2010 ont révéjéefrparticulier l'importance des moyens mjs^rfoeuvre pour entretenir ces jetées pendantla totalité de la période anà la volonté des Narbonnais de pérenniser coûte que coûte une activité commerciale régulière, non soumise aux aléas d'un fleuve fluctuant.