Mende en plein rêve
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Mende en plein rêve Depuis son exploit face à Arles-Avignon lors des 32èmes de finale, Mende "ne touche plus terre", de l'expression même de son président, Franck Boutet. Non seulement l'équipe de Lozère a réussi l'exploit d'éliminer une équipe professionnelle en battant Arles-Avignon, mais elle est devenue le petit poucet de la Coupe de France (où Mende a battu 6 équipes d'un niveau supérieur au sien, dont Limoges et Uzès-Pond-du-Gard, respectivement en CFA2 et en National, avant Arles- Avignon), en étant la seule formation de Division d'Honneur Régional (7ème rang national) encore en lice. "On guettait les résultats pour en avoir confirmation", ne cache pas le président du club rebaptisé Avenir foot Lozère (AFL) en 2004, après avoir connu ses heures de gloire à la fin du siècle dernier avec plusieurs saisons en CFA. "Etre le petit poucet de l'épreuve, c'est une immense fierté" souligne Franck Boutet, qui ne cache pas qu'il aurait préféré tomber sur une Ligue 1 pour les seizièmes. "Il est clair que pour une petite équipe comme la nôtre, quand on fait un tel parcours, on rêve de sortir en beauté contre une Ligue 1. Le seul point négatif, c'est que nous n'aurions pas pu jouer dans notre stade. Nous avons reçu l'accord de la Fédération pour recevoir des clubs de Ligue 2, mais cela n'aurait pas été possible face à une Ligue 1". Avec ses 4999 places maximum, le stade Jean-Jacques Delmas aurait sans doute été trop petit pour une telle rencontre.

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Publié le 16 janvier 2013
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Langue Français

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Mende en plein rêve

Depuis son exploit face à Arles-Avignon lors des 32èmes de finale, Mende "ne touche plus terre", de l'expression même de son président, Franck Boutet. Non seulement l'équipe de Lozère a réussi l'exploit d'éliminer une équipe professionnelle en battant Arles-Avignon, mais elle est devenue le petit poucet de la Coupe de France (où Mende a battu 6 équipes d'un niveau supérieur au sien, dont Limoges et Uzès-Pond-du-Gard, respectivement en CFA2 et en National, avant Arles-Avignon), en étant la seule formation de Division d'Honneur Régional (7ème rang national) encore en lice. "On guettait les résultats pour en avoir confirmation", ne cache pas le président du club rebaptisé Avenir foot Lozère (AFL) en 2004, après avoir connu ses heures de gloire à la fin du siècle dernier avec plusieurs saisons en CFA. "Etre le petit poucet de l'épreuve, c'est une immense fierté" souligne Franck Boutet, qui ne cache pas qu'il aurait préféré tomber sur une Ligue 1 pour les seizièmes. "Il est clair que pour une petite équipe comme la nôtre, quand on fait un tel parcours, on rêve de sortir en beauté contre une Ligue 1. Le seul point négatif, c'est que nous n'aurions pas pu jouer dans notre stade. Nous avons reçu l'accord de la Fédération pour recevoir des clubs de Ligue 2, mais cela n'aurait pas été possible face à une Ligue 1". Avec ses 4999 places maximum, le stade Jean-Jacques Delmas aurait sans doute été trop petit pour une telle rencontre. "On avait déjà pensé à une telle opportunité et prévu d'aller jouer à la Mosson", explique le dirigeant.

En rêvant de Montpellier...

"Le mieux aurait été de tomber directement contre Montpellier. Depuis trois ans, les Montpelliérains viennent en stage à Mende (ndlr : située à 750 mètres d'altitude, la commune propose des infrastructures idéales) et les deux équipes commencent leur préparation par un match amical. Cela aurait été l'occasion de boucler la boucle". Voilà Mende condamné à un nouvel exploit pour continuer de rêver à une affiche de gala contre le champion de France. "Pourquoi pas", sourit Franck Boutet qui sait son équipe capable de tout. Car il faut dire que sur le terrain, l'équipe entraînée par Stéphane Saurat, au club depuis les années 90, d'abord en tant que joueur, n'a pas grand chose à voir avec une DHR. Son budget (300 000 euros) se rapproche davantage du CFA, comme son niveau, avec des joueurs qui ont pratiquement tous déjà connu les niveaux du dessus. "Notre arme pour les faire venir, ce n'est pas l'argent, mais le travail", explique le président Boutet. "De nos jours, avoir un travail est très précieux et cela nous permet d'attirer des bons joueurs". Ou de les conserver, comme le capitaine, Fadil Gourmat, déjà auteur d'une quarantaine de buts depuis le début de la saison. Une quinzaine en championnat, le reste en Coupe de France, avec notamment un doublé contre Arles-Avignon. Employé par la municipalité comme éducateur, "il se sent bien chez nous où il est arrivé il y a 4 ans ½". La saison dernière déjà, Gourmat avait inscrit 42 buts et (à 2 points près), failli envoyer Mende à l'échelon supérieur. "ça fait deux ans que l'on butte au pied de la montée, j'espère que cette saison sera la bonne" souligne le président. Avec 10 victoires en 10 matchs lors du parcours aller, l'équipe est sur la bonne voie. Surtout que la campagne héroïque en Coupe de France permet de sensibiliser chaque jour un peu plus les habitants derrière leur équipe. "ça se fait doucement... En championnat, nous avions un peu de mal à attirer les spectateurs au stade, mais depuis qu'on ne parle que de la Coupe de France, il y a un certain engouement".

Le 22 janvier pour la réception des Normands, ce ne sera pas encore un raz de marée autour de la route du chapitre. Si le match mobilise encore une centaine de bénévole (sécurité, accueil, buvette...), il ne devrait pas y avoir plus de 3000 à 4000 personnes pour assister à un possible nouvel exploit. "Jouer en semaine pour les amateurs, c'est très compliqué, pour mobiliser les supporters aussi", explique le dirigeant. "On s'aperçoit qu'à ce stade de la compétition, la Coupe de France n'est pas faite pour les amateurs..." regrette t-il un peu. Il est vrai qu'un match programmé un dimanche à 15 heures aurait attiré plus du monde... et facilité la tâche des bénévoles. "Il faut savoir que dirigeants et joueurs, nous avons tous pris une journée de congés pour ce match". A Mende, les joueurs ne s'entraînent que trois fois par semaine et cela n'a pas changé avec les exploits en coupe. En dehors d'une séance en piscine ajoutée le lundi, "pour la récupération". Et oui, car le lendemain du match, quelque soit le résultat, tout le monde travaille.

Arles-Avignon aussi a pris son chèque

Si l'affaire de la recette du match Montceau-Bourgogne - Troyes a fait couler beaucoup d'encre, à la suite de la décision du président troyen de ne pas abandonner sa part au profit du club amateur, Mende aurait également des raisons de se plaindre. "Avant le match contre Arles-Avignon, il était prévu que nous gardions la totalité de la recette", raconte Franck Boutet. "Mais après le match, Arles-Avignon a voulu repartir avec sa part..." Mauvais perdants les Provençaux? "Contrairement à Montceau, on a l'occasion de se refaire en 16èmes puisqu'on a gagné", souligne le président qui ne tient pas à polémiquer.

Le programme de la Coupe de France

Mardi 22 janvier (20h) : Sedan (L2) - Lorient (19h30) Fontenay-le-C. (CFA) - Troyes (19h30) USSA Vertou (CFA2) - Evian TG (20h) Epinal (Nat.) - Nantes (L2) (18h) Mende (DHR) - Le Havre (L2) (18h30) Rouen (Nat.) - Marseille

(20h55) Mercredi 23 janvier : Nice - Nancy (14h15) Plabennec (CFA) - Lille (17h) Montpellier - Sochaux (17h) Venissieux Minguettes (CFA2) - Le Poiré-sur-Vie (Nat.) (19h) Meaux (DH) - Saint-Etienne (19h) Raon-L'Etape (CFA) - Istres (L2) (19h15) Stde Bordelais (FCA) - Lens (L2) (19h30) Moulin (CFA) - Bordeaux (19h30) CA Bastia (Nat.)

- Brest (19h30) Paris SG - Toulouse (20h55) 1/8èmes de finale 26 et 27 février Quarts de finale 13 et 17 avril Demi-finales 7 et 8 mai Finale Samedi 1er juin

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