" Ne pas subir l'événement"

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 26 juillet 2011
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• Langue: Français

Extrait

" Ne pas subir l'événement"

Comment allez-vous ? Ça va. Cela fait plus d'un mois que j'ai repris le physique de manière individuelle suite au programme qui m'a été donné par la Fédération. Petit à petit, je me prépare à retrouver mon état de forme.

Vous faites partie des joueurs qui ont été blessés (déchirure sous un pied). Faut-il s'en inquiéter avant la Coupe du monde ? Non. L'essentiel est que tous les joueurs soient au maximum pour bien débuter en septembre. Tout le monde a vécu une année très chargée. Les organismes ont été mis à rude épreuve. Il y a eu beaucoup de blessures en fin de championnat. On espère que d'ici la Coupe du monde tout le monde avancera au mieux dans sa phase de récupération.

Et personnellement dans quel état d'esprit abordezvous votre troisième Coupe du monde ? Il y a beaucoup de choses qui me passent par la tête. Quand je regarde derrière moi, je repense à mes débuts en Coupe du monde il y a huit ans. Je continue à apporter mon expérience. L'objectif est de ne pas subir un événement comme celui-là et prendre du plaisir en dehors. Il va falloir en profiter. Pendant deux mois, des liens très forts entre nous doivent être trouvés. Ils nous seront utiles en pleine compétition.

Quel joueur êtes-vous aujourd'hui comparé à celui de 2003 ?

Avec l'expérience, on relativise pas mal de choses. En équipe de France, ma carrière est davantage derrière que devant moi. On a d'autant plus envie d'en profiter et d'en faire profiter tout le monde. Porter le maillot bleu, beaucoup en rêvent. Mais disputer une Coupe du monde, c'est encore plus exceptionnel.

Cela veut dire que vous vous extirpez de la pression avec cette expérience accumulée ? A chaque fois qu'on prend part à une grosse compétition, la pression existe forcément. Mais comparé à Raphaël Lakafia qui est un jeune joueur en bleu, on a une approche naturellement différente. On l'a bien vu lors des tests médicaux. Quand on est plus ancien, on passe au-dessus de cela. C'est donc aussi aux plus aguerris d'apporter de la sérénité aux plus jeunes.

Des Coupes du Monde 2003 et 2007, quelles images gardez-vous en tête ? En 2003, cette Coupe du monde a pour moi été un grand moment. C'était en Australie. Là-bas, l'engouement était incroyable. C'était la première fois que je vivais une telle compétition. Je ne peux pas oublier évidemment celle de 2007 puisqu'elle était organisée en France.

Comment jugez-vous cette équipe de France par rapport à celles de 2003 et 2007 ?L'actuelle a démontré qu'elle avait la capacité à battre la Nouvelle-Zélande chez elle ou d'autres très grandes nations. Ce n'est pas un hasard. J'espère qu'après ces deux mois de préparation, on sera suffisamment solidaires pour pouvoir nous attaquer à un défi énorme. Chacun espère évidemment être champion du monde. Pour se faire, il faudra impérativement être constants. Et non pas faire de grands matches par moments et passer totalement au travers lors d'autres rencontres.

"Essayer d'apporter de la sérénité aux plus jeunes"

Et comment de l'intérieur le groupe vit-il déjà certaines rumeurs avec le remplacement de Marc Lièvremont ? Aujourd'hui, en équipe de France, personne n'est certain d'y revenir la prochaine fois. Ce n'est pas la même vie qu'en club. Il y a actuellement un staff mis en place par la Fédération. On entend pas mal de choses. Je ne sais pas ce qui va se passer. Par contre, le staff voudra certainement finir son mandat sur la meilleure note possible.

"On espère tous être champions du monde."