" On n'a pas les moyens de remonter en Top 14"

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• Publié par: le-journal-du-rugby
• Publié le: 22 novembre 2011
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• Langue: Français

Extrait

" On n'a pas les moyens de remonter en Top 14"

"La Pro D2 nous va bien."

Président, comment se porte le CSBJ ? Financièrement d'abord...

On est dans la moyenne haute en termes de budget. Mais en Top 14, on n'était pas capable d'assurer notre place. Déjà trouver 6,5 M€ à Bourgoin, ce n'est pas facile.

Et sportivement ? Sportivement, ça pourrait être mieux, mais il a fallu intégrer 27 nouveaux joueurs. L'idéal, en début de saison, c'était de jouer les phases finales, donc de finir dans les cinq premiers, sans les gagner ou même en les gagnant, sans monter. Parce que pour le moment, c'est trop tôt pour ça.

Remonter en Top 14 n'est donc pas un objectif cette saison...

Non, de toutes les façons, on n'a pas les moyens de remonter en Top 14. La Pro D2 nous va bien. Mais il vaut mieux être performant. A moins de trouver un partenaire capable et désireux de nous accompagner, Bourgoin ne retrouvera pas le Top 14. Sachant que vous savez, les budgets sont tels aujourd'hui que les petites villes auront de plus en plus de mal d'y arriver.

Quelles sont les plus grosses difficultés pour trouver des partenaires sur Bourgoin, des entreprises soutenaient le club auparavant et ne le font plus aujourd'hui ? Autrefois, c'était Martinet & Co, et puis voilà.

Depuis qu'il est parti, on s'est retrouvé avec personne.

La montée du LOU en Top 14, c'est une bonne ou une mauvaise chose pour le CSBJ, en termes de sponsoring, de partenariats économiques ? Obligatoirement, ça a attiré des partenaires qui auraient pu venir à Bourgoin si le CSBJ avait pu rester en Top 14.

Comment avez-vous vécu la Coupe du monde, avec les performances des Papé (2001-2006), Nallet (1998-2003), Bonnaire (2001-2007 et né à Bourgoin-Jallieu) ou Parra (2005-2009), qui sont tous passés par Bourgoin ? On n'a pas pu les garder pour deux raisons, d'abord en termes de salaires. Et deuxièmement, ces grands joueurs préfèrent aller dans des équipes qui marchent bien. C'est très humain. Alors, on regrette tout ça, mais le professionnalisme fait que Bourgoin, qui était une des meilleures équipes de France avant le professionnalisme, petit à petit recule dans la hiérarchie. Sachant que la commune de Bourgoin-Jallieu (24 600 habitants environ) est cinquante fois plus petite que Lyon par exemple, et beaucoup plus petite que Grenoble. Depuis quelques années, quelles sont les équipes qui sont revenues au premier plan ? Toulon, qui a d'abord mis beaucoup d'argent et qui maintenant se rentabilise, le Racing, Lyon, Bordeaux... Dans les petites villes, il reste encore Brive (49 600 habitants), Agen, qui n'est pas énorme non plus (33 245), mais sinon ce sont toutes des grosses villes.

On a cependant parlé, à un moment, de la "Berjallie" au sein du groupe France, qui aurait pris le pouvoir ou au moins, la parole ? Oui, ça a fait plaisir que ces joueurs aient utilisé ce qu'on leur a inculqué à Bourgoin en équipe de France. Mais malheureusement, c'est la fin. On n'aura plus de joueurs de cette trempe-là qui viendront à Bourgoin.

Ou alors, en formant à nouveau de bons joueurs, mais vous ne pourrez pas les garder...

Oui, il y a encore eu trois joueurs qui sont partis du centre de formation pour aller directement au Racing ou d'autres grands clubs. Et le club formateur, quand un joueur sort du centre, a droit à 75 000 euros d'indemnités.

"Le professionnalisme a fait reculer Bourgoin"