ON VEUT LE VRAI PAYET !
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Description

ON VEUT LE VRAI PAYET ! Le bilan des six premiers mois de Dimitri Payet est excellent : avec huit buts et une passe décisive, le compte y est largement. Dimitri Payet a été décisif, il a pesé sur le jeu, il a offert à Saint-Etienne une victoire de prestige face à Lyon et la première partie de saison plutôt réussie de l'ASSE est en lien direct avec les statistiques du milieu offensif. Ses sélections en équipe de France sont aussi, sur un plan plus personnel, une vraie réussite : le numéro 7 des Verts et donc des Bleus a fait deux apparitions en cours de rencontre pour autant de passes décisives. Payet a franchi un palier en ce début de saison. Quant au club stéphanois qui avait misé sur lui en recrutant un joueur en devenir à Nantes, il y a trois saisons, il voit enfin un vrai retour sur investissement. Le Canari d'alors avait été recruté pas loin de trois millions d'euros, une belle somme pour un joueur qui n'avait alors pas confirmé... sa cote aujourd'hui se situe plus sûrement entre 8 et 10 millions d'euros. Au-delà de son apport sur le plan sportif, le Réunionnais permettra à Saint-Etienne de faire une belle plus-value quand l'heure sera venue de partir. Pourtant, la mue aura mis du temps à se faire : longtemps timide, trop inconstant lors de chacune de ses saisons en vert, la perle stéphanoise a mis du temps à se façonner.

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Publié le 13 janvier 2011
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Langue Français

Extrait

ON VEUT LE VRAI PAYET !

Le bilan des six premiers mois de Dimitri Payet est excellent : avec huit buts et une passe décisive, le compte y est largement. Dimitri Payet a été décisif, il a pesé sur le jeu, il a offert à Saint-Etienne une victoire de prestige face à Lyon et la première partie de saison plutôt réussie de l'ASSE est en lien direct avec les statistiques du milieu offensif. Ses sélections en équipe de France sont aussi, sur un plan plus personnel, une vraie réussite : le numéro 7 des Verts et donc des Bleus a fait deux apparitions en cours de rencontre pour autant de passes décisives. Payet a franchi un palier en ce début de saison. Quant au club stéphanois qui avait misé sur lui en recrutant un joueur en devenir à Nantes, il y a trois saisons, il voit enfin un vrai retour sur investissement. Le Canari d'alors avait été recruté pas loin de trois millions d'euros, une belle somme pour un joueur qui n'avait alors pas confirmé... sa cote aujourd'hui se situe plus sûrement entre 8 et 10 millions d'euros. Au-delà de son apport sur le plan sportif, le Réunionnais permettra à Saint-Etienne de faire une belle plus-value quand l'heure sera venue de partir. Pourtant, la mue aura mis du temps à se faire : longtemps timide, trop inconstant lors de chacune de ses saisons en vert, la perle stéphanoise a mis du temps à se façonner. Le maillot fut souvent trop lourd à porter pour un garçon qui n'avait pas vraiment la maturité nécessaire pour devenir le dépositaire du jeu stéphanois, surtout après le départ de Pascal Feindouno. Mais en ce début de saison, grâce à une relation professionnelle quasi fusionnelle avec un Christophe Galtier qui a su lui donner confiance et stabilité, Payet s'est enfin mis à briller autant qu'on l'attendait (plus même). Les mois d'août et de septembre ont été des exemples de classe et de réussite, Payet a endossé match après match le costume du leader technique qui lui était réservé. Deux mois à 200 à l'heure, synonymes de sélection en équipe de France pour le jeune homme. Métamorphosé, selon certains, par la naissance de son fils l'an dernier, tout simplement moins inquiet pour d'autres, ou encore couvé par Galtier, Payet répond enfin aux attentes.

CAEN COMME UN DÉCLIC

UNE RELATION PRIVILÉGIÉE AVEC BATLLES ET GALTIER

Néanmoins, si sur un plan purement statistique le bilan est positif, il faut dissocier deux périodes dans la phase des matches aller du natif de la Réunion. S'il fut flamboyant lors des deux premiers mois, novembre et décembre furent moins consistants pour le meneur des Verts. Même si tout rapporter à un fait de match serait réducteur pour Payet, il faut bien admettre que c'est depuis son penalty manqué en fin de rencontre contre Caen à Geoffroy Guichard que le joueur stéphanois a baissé de pied. Petit retour : lors de la 10ème journée de ligue 1, les Stéphanois menés au score face à Caen à Geoffroy Guichard avaient réussi à faire le plus dur en égalisant en seconde période avant de jeter leurs forces vers l'avant pour emporter les trois points. Un siège de la cage normande si insistant que l'arbitre de la rencontre accordait finalement un penalty aux Verts pour une faute sur Matuidi. Dimitri Payet, homme en forme providentiel de l'ASSE, se présentait alors pour tirer cette offrande et pour transformer le match nul en victoire pour les Stéphanois. Mais voilà, sous la pression d'un stade entier, les nerfs du Réunionnais ont lâché et le milieu stéphanois expédia le ballon au-dessus de la cage d'Alexis Thébaux. Saint-Etienne laissait alors échapper deux points précieux et entamait du même coup une longue série de matches sans victoire, marqués par quelques véritables contre-performances. Touché, Dimitri Payet, à l'image de l'équipe, a tendance à être moins tranchant, à avoir moins de poids sur le jeu de l'ASSE. La grande question qui s'est alors posée est la suivante : est-ce que Payet a porté Saint-Etienne en début de saison ou bien a-t-il été porté par une période faste des Verts ? Les Verts sont-ils dépendants de l'état de forme de Payet ou le joueur se laisse-t-il porter par la dynamique de l'équipe ? Si l'on revient trois ans en arrière et que l'on fait le bilan de ses bonnes et de ses moins bonnes périodes, cellesci correspondent systématiquement à un contexte au sein de l'équipe. On peut regretter, par exemple, que Payet ne soit pas plus moteur dans l'effectif de Saint-Etienne. Son rendement est trop dépendant de l'équipe et il n'est pas encore ce joueur capable à lui seul de transformer une rencontre, il ne semble pas comme Perrin, par exemple, pouvoir imposer un leadership qui rendrait ses coéquipiers meilleurs. Timide de nature, le milieu droit de l'ASSE doit apprendre à saisir ses responsabilités dans le vestiaire et sur le terrain ; il est un excellent leader technique mais il doit s'endurcir pour devenir aussi un leader moral. Ses échecs doivent moins le perturber et ses prestations ne doivent pas être plombées sur le long terme par un match man qué ici ou là. Payet est certainement de ceux qui se posent trop de questions et ruminent leurs échecs et leurs erreurs ; il doit apprendre à se libérer de ce poids qu'il se met sur les épaules. Pour l'aider, le jeune homme peut compter sur deux personnes avec qui il communique énormément : son entraîneur d'abord, qui semble avoir compris le mode de fonctionnement de son joueur. "Dimitri est un joueur qui a besoin de se sentir aimé, expliquait Galtier, il faut lui donner du chaud, du chaud, puis du froid, puis encore du chaud." Le couver en somme, sans être trop tendre avec lui. Mais Payet s'est également trouvé un genre de mentor, un joueur technique comme lui, réservé comme lui, et qui comprend le jeu et le sens du mot meneur de jeu, en la personne de Laurent Batlles. L'ancien Grenoblois, arrivé cet été, a immédiatement tissé des liens avec Dimitri : "C'est vrai que c'est un garçon avec qui je parle beaucoup, nous échangeons sur notre rôle, mais pas seulement, nous nous entendons aussi très bien en dehors du terrain", confessait Laurent Batlles dans nos colonnes au mois d'octobre. Batlles et Galtier comme un grand frère et un père, l'image est un peu caricaturale et dégoulinante de bons sentiments, mais c'est pourtant ce qui semble avoir fait de Payet ce qu'il a été en début de saison et ce qui devrait permettre à l'étoile stéphanoise de briller à nouveau dans la seconde partie du championnat.

A ST-ETIENNE POUR ENCORE COMBIEN DE TEMPS ?

L'Europe fait les yeux doux à Dimitri Payet

La pépite stéphanoise a marqué les esprits en ce début de saison et pas seulement en Ligue 1 : son but face à Lyon a fait le tour du monde et ses statistiques le tour de l'Europe. Rançon de ce succès, la réussite du joueur risque de l'attirer vers la sortie. En effet, les plus grands clubs européens ont été éblouis par son début de saison, même si une grande partie d'entre eux attend que le joueur confirme ses bonnes dispositions avant de se ruer sur la star montante de la Ligue 1. Mais d'autres clubs pourraient, dès cet été, se montrer pressants pour attirer Payet : Arsenal, spécialisé dans la fin de formation des joueurs français, pourrait espérer la venue de l'habile latéral offensif de Saint-Etienne. La piste la plus sérieuse, inutile d'expliquer pourquoi, est la piste liverpulvienne. Les Reds, qui ont accueilli en octobre Damien Comolli, bénéficient de ce fait de passerelles privilégiées avec Saint-Etienne. Or Liverpool pourrait rechercher ce type de profil dans un futur proche. De même d'ailleurs que Matuidi qui pourrait rejoindre le club de la Mersey cet été. Saint-Etienne tentera certainement de retenir sa pépite une année de plus, mais la réalité économique et les ambitions sportives du joueur pourraient avoir raison des volontés du club stéphanois. A suivre...G.B.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Avant de briller avec Nantes, Payet avait déjà connu un club français : Le Havre, mais l'expérience n'ayant pas été concluante, Dimitri était retourné à la Réunion jouer pour le SS Excelsior avant de revenir en métropole chez les Canaris.

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