Roger Federer : "J ai encore faim de victoires"
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Roger Federer : "J'ai encore faim de victoires" Vous avez fini l'année 2011 en boulet de canon avec une victoire à Bercy puis aux Masters. Quels sont vos objectifs pour cette saison 2012 ? Je veux continuer sur la lancée de cette fin de saison. Gagner à Bercy puis à Londres m'a procuré une joie extraordinaire et j'ai réalisé la meilleure fin de saison de ma carrière. C'est la sixième fois que je gagne le Masters, c'est extraordinaire pour moi. J'en suis fier. Le niveau de jeu que j'avais dans les dernières semaines de l'année 2011 me donne beaucoup de confiance pour cette année. Cette victoire dans le Masters sauve-t-elle votre saison 2011 où vous n'avez pas, fait assez rare, remporté le moindre titre du Grand Chelem ? Ça n'efface pas mes échecs dans les Grands Chelems, mais c'était important de finir sur une bonne note et de prouver que j'étais encore là. C'est sûr que j'ai connu de meilleures saisons, mais quand ça va moins bien, il ne faut pas se décourager, continuer à travailler. C'est ce que j'ai fait en pensant que le travail finirait par payer. Ça a été le cas à Bercy et à Londres pour les deux derniers tournois de la saison. De toute façon, il est impossible de jouer des saisons identiques. Cette année, j'ai encore faim de victoires et ce dès l'Australie.

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Publié le 21 janvier 2012
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Roger Federer : "J'ai encore faim de victoires"

Vous avez fini l'année 2011 en boulet de canon avec une victoire à Bercy puis aux Masters. Quels sont vos objectifs pour cette saison 2012 ? Je veux continuer sur la lancée de cette fin de saison. Gagner à Bercy puis à Londres m'a procuré une joie extraordinaire et j'ai réalisé la meilleure fin de saison de ma carrière. C'est la sixième fois que je gagne le Masters, c'est extraordinaire pour moi. J'en suis fier. Le niveau de jeu que j'avais dans les dernières semaines de l'année 2011 me donne beaucoup de confiance pour cette année.

Cette victoire dans le Masters sauve-t-elle votre saison 2011 où vous n'avez pas, fait assez rare, remporté le moindre titre du Grand Chelem ? Ça n'efface pas mes échecs dans les Grands Chelems, mais c'était important de finir sur une bonne note et de prouver que j'étais encore là. C'est sûr que j'ai connu de meilleures saisons, mais quand ça va moins bien, il ne faut pas se décourager, continuer à travailler. C'est ce que j'ai fait en pensant que le travail finirait par payer. Ça a été le cas à Bercy et à Londres pour les deux derniers tournois de la saison. De toute façon, il est impossible de jouer des saisons identiques. Cette année, j'ai encore faim de victoires et ce dès l'Australie.

Au cours de cette saison sans titre de Grand Chelem, vous vous êtes incliné de façon identique à Wimbledon et à l'US Open face respectivement à Jo-Wilfried Tsonga et Novak Djokovic après avoir mené deux sets à rien. Ce n'est pas dans vos habitudes, comment l'expliquez-vous ? Déjà j'avais deux supers joueurs en face qui ont fait une excellente saison. Sur ces deux matches, j'ai bien joué, peut-être même mieux à New-York qu'à Londres. A l'US Open, j'avais le sentiment que je n'aurais jamais dû perdre ce match car j'ai eu des breaks d'avance dans les derniers sets et j'étais à un service du match. Mais j'ai bien digéré ces défaites et c'était le plus important.

Cette année 2012 est aussi une année olympique. Les J-O de Londres font-ils partie de vos objectifs de la saison ? Oui. Je ne peux pas dire que c'est mon objectif principal, ma priorité, car il y a beaucoup d'autres tournois avant, mais il est sûr que c'est une compétition que je ne veux pas rater. J'espère être en forme à ce moment-là d'autant plus qu'ils se déroulent dans une ville qui me réussit plutôt bien.

Pensez-vous pouvoir reconquérir la place de numéro 1 mondial ? On verra comment la saison se déroule, si j'en ai la possibilité, je ne m'en priverai pas.

Quand vous avez débuté dans le tennis, il y a une dizaine d'années, pensiez-vous faire une aussi belle carrière ? Non. Dix ans plus tard je me dis évidemment que je n'aurais pas pu imaginer accomplir tout ce que j'ai fait. Mais je ne pensais pas à ma carrière dans son ensemble pour être honnête. Je prenais les choses au jour le jour, en me disant "peut-être qu'un jour ça marchera et que je gagnerai des grands titres". Mais je ne me mettais pas la pression en me disant : "Il faut que tu gagnes X titres." C'est impossible car le sport est quelque chose de tellement aléatoire. Quand je suis dans ma salle des trophées et que je vois toutes ces coupes, j'ai peine à croire que j'ai vraiment fait tout ça.

"Les J-O, une compétition que je ne veux pas rater"

Vous avez eu 30 ans en 2011. Pendant combien d'années pensez-vous pouvoir jouer encore ? Je ne suis pas fondamentalement différent de l'année d'avant où j'avais 29 ans. Pour moi, l'âge ne veut rien dire. Regardez dans l'histoire du sport, il y a des sportifs qui ont duré super longtemps, d'autres moins. Je pars du principe que c'est le corps qui décide, je ne me suis donc pas fixé de limite d'âge. Je pense avoir encore de belles années devant moi. Je suis désormais trentenaire, mais j'ai plus d'expérience, je sais écouter mon corps, je sais exactement ce que je peux endurer.

Vous qui avez tout gagné, où allez-vous chercher votre motivation pour continuer à vous fixer des objectifs ? J'aime tellement le jeu, j'aime tellement la compétition que je ne me suis jamais posé la question sur ma motivation. On a la chance de pratiquer un sport qui est très riche en événements de différentes natures, où il y a toujours quelque chose qui fait office de motivation, des nouveaux gars qui arrivent sur le circuit, le prochain tournoi. Je suis toujours aussi excité à l'idée de jouer les grands tournois. Je ne me suis jamais levé un matin en me disant : "Mince, et maintenant je fais quoi ?". L'envie vient toute seule, je n'ai vraiment pas besoin de sources de motivation. Le jour où j'aurai du mal à trouver la motivation, il faudra que je me pose des questions et que je songe à arrêter, mais ce n'est pas encore le cas, loin de là. J'ai encore de belles choses à vivre.

"Le jour où j'aurai du mal à trouver la motivation, il faudra que je me pose des questions et que je songe à arrêter, mais ce n'est pas encore le cas, loin de là."

Vous vous investissez beaucoup dans les actions humanitaires notamment à travers votre fondation, Fondation Roger Federer. En quoi estce important pour vous ? C'est très important pour moi de rendre un peu de ce que la vie m'a donné. J'ai été gâté. Cette fondation soutient des projets au Mali, en Ethiopie et aussi en Afrique du Sud, un pays qui m'est cher car ma mère en est originaire. C'est pour aider des enfants qui n'ont pas la possibilité d'aller à l'école. Elle essaie aussi de donner sa chance à des jeunes athlètes en Suisse qui n'ont pas les moyens financiers pour débuter une carrière et tenter leur chance dans le sport.

Pratiquez-vous d'autres sports en dehors du tennis ? Je fais du tennis de table de temps en temps entre les matches pour me détendre. Je pratique aussi le squash, le football et je fais du ski.

Si vous deviez dresser un bilan de votre carrière, vous diriez quoi ? Ce n'est pas le moment d'en parler et de le faire. Un bilan, ça se fait en fin de carrière, quand on a remisé la raquette au placard. J'aurai assez de temps après pour repenser à ma carrière, pour l'instant je joue et je ne me préoccupe que de mon prochain tournoi. Quand je partirai, on regardera ça tranquillement. Ce que j'ai fait, ce que je n'ai pas fait, ce qu'éventuellement j'ai pu apporter au tennis. Mais pour l'instant, ça ne m'intéresse pas.

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