SANOGO PORTÉ DISPARU

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• Publié par: le-foot-st-etienne
• Publié le: 10 mars 2011
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• Langue: Français

Extrait

SANOGO PORTÉ DISPARU

Boubacar Sanogo n'a joué que 6 matches depuis le début de la saison.

De blessures en déceptions, de contre-performances en trop courts bouts de match, Boubacar Sanogo est en train de sombrer. Sa carrière, déjà sur une pente descendante avant son arrivée, est en train de prendre un tournant préoccupant. Venu dans le Forez pour se relancer, après une demisaison à Hoffenheim décevante, qui faisait déjà suite à six mois compliqués au Werder Brême, l'Ivoirien peine à retrouver la forme. Pourtant, ses débuts et son association avec Bergessio, lors de quelques matches durant le second semestre 2009, avaient laissé entrevoir quelques belles aptitudes. Malheureusement, depuis, le joueur s'est blessé. Pour être tout à fait exact, il est probable que le joueur soit arrivé à l'été 2009 avec, déjà, cette gêne récurrente à la cuisse. Cependant, l'urgence de la situation à l'époque (Saint-Etienne avait perdu Gomis et devait recruter un attaquant), conjuguée à la confiance sans borne d'Alain Perrin pour ce joueur qu'il avait connu aux Emirats Arabes Unis avait suffi à délester le club de ses doutes. Mauvaise pioche ! Sanogo, victime d'une lésion musculaire à la cuisse, a multiplié les forfaits depuis, au point que, comme pour son capitaine Loïc Perrin, l'ASSE a décidé de faire opérer son attaquant pour régler, une bonne fois pour toutes, le problème. L'ennui, pour l'international ivoirien, est que sa blessure est un peu plus haute que celle de Perrin, laquelle se trouvait au milieu du muscle de la cuisse dans une zone facilement accessible et opérable. Sanogo souffre, lui, de déchirures à répétition à l'attache musculaire entre la cuisse et la fesse. Une zone qui est délicate à opérer. Néanmoins, tout s'est bien passé pour celui qui avait fait les belles heures de Brême. Mais voilà, maintenant que la lésion est réparée et bien opérée, c'est la cicatrice résiduelle de l'opération qui fait des siennes. Le joueur souffre à présent d'une inflammation de cette cicatrice qui le tient pour le moment loin du terrain.

Voilà pour le plan physique, mais le plan mental n'est pas beaucoup plus reluisant ; non pas que le joueur ne soit pas un battant ou un bon professionnel, le staff louait d'ailleurs son travail pour revenir au niveau et en état de forme après son absence de six mois. Malheureusement, comme le disait Galtier : "On ne se remet pas de ce genre de blessures à répétition si facilement." En clair, le joueur a des réticences : si la douleur a disparu, il a du mal à se lâcher complètement, à avoir totalement confiance dans son physique. Chaque accélération s'accompagne du souvenir encore trop frais de la déchirure, chaque contrôle un peu acrobatique s'effectue avec la retenue du joueur qui craint une nouvelle blessure. Sanogo a été marqué par ses blessures à répétition et il serait difficile de lui en vouloir pour cela. Un joueur qui déclarait même, à quelques encablures de son bref retour à la compétition durant le mois de janvier, ne pas vouloir prendre de risque. Phrase étonnante pour un compétiteur sur le point de retrouver les terrains et que l'on est en droit d'attendre revanchard et impatient. Mais non, le coéquipier de Drogba en équipe nationale a été marqué au fer rouge. Il ne faut certainement pas attendre le retour du grand Sanogo avant plusieurs mois, car il devra se débarrasser d'abord de son inflammation mais aussi de ses réticences. Et pour cela, la solution sera de répéter les entraînements, les matches et la compétition en CFA si nécessaire, pour reprendre confiance en sa cuisse et oublier la douleur. Sur le fond, l'histoire de Sanogo avec Saint-Etienne soulève un autre débat. Le recrutement de Laurent Roussey a très souvent été mis en cause dans nos colonnes ainsi que par les observateurs de l'ASSE. Mais celui de Perrin peut soulever quelques réflexions : si le recruteur en chef, sous le mandat du coach nancéien, était Comolli, deux joueurs ont rejoint l'ASSE sur les consignes et selon la volonté de Perrin : N'Daw et Sanogo, deux joueurs que Perrin avait connus par le passé, deux joueurs pour 10 millions d'euros. Deux échecs !

IL A DU MAL À SE LÂCHER

LE SAVIEZ-VOUS ? Boubacar Sanogo a toujours cartonné en équipe nationale ivoirienne. En seulement 13 matchs, le Stéphanois a inscrit 8 buts.