Trésors des mers
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Description

Trésors des mers Devenus aujourd'hui antiquités, ces accessoires figurent comme la référence en matière de décoration Des objets qui vous feront revivre avec passion l'histoire des grands voyages maritimes Quand avez-vous commencé votre collection ? Quel a été le déclic ? Vincent Roc Roussey : J'ai acheté ma première maquette de bateau aux puces de Saint-Ouen en accompagnant mes parents lorsque j'avais 8 ans. J'y ai laissé les quelques pièces que j'avais réussi à économiser ! C'est une maquette réalisée par un pêcheur que j'ai conservé précieusement, un bel objet d'art populaire. Mon père m'avait aidé à la restaurer et nous avions passé un bon moment. Mes visites au musée de la marine et dans les ports me laissaient rêveur et admiratif quant au courage des marins des siècles passés... Quand avez-vous ouvert votre boutique ? En revenant des Etats-Unis où je vivais, j'ai décidé de quitter le monde du travail traditionnel et de ne plus avoir à vivre avec une hiérarchie. J'ai ouvert ma société il y a six ans mais j'ai toujours été actif depuis une dizaine d'années. Aux États-Unis, je vendais principalement des objets provenant d'épaves mais ici, cela est totalement interdit. Où trouvez-vous ces objets si atypiques ? Est-ce fastidieux ? On ne peut pas dire que ce soit fastidieux lorsque l'on exerce sa passion. Je n'ai la plupart du temps pas l'impression de travailler. La chasse aux objets est une passion. Un intérêt artistique, historique, géographique ou technique...

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Publié le 22 novembre 2011
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Langue Français

Extrait

Trésors des mers

Devenus aujourd'hui antiquités, ces accessoires figurent comme la référence en matière de décoration

Des objets qui vous feront revivre avec passion l'histoire des grands voyages maritimes

Quand avez-vous commencé votre collection ? Quel a été le déclic ? Vincent Roc Roussey : J'ai acheté ma première maquette de bateau aux puces de Saint-Ouen en accompagnant mes parents lorsque j'avais 8 ans. J'y ai laissé les quelques pièces que j'avais réussi à économiser ! C'est une maquette réalisée par un pêcheur que j'ai conservé précieusement, un bel objet d'art populaire. Mon père m'avait aidé à la restaurer et nous avions passé un bon moment. Mes visites au musée de la marine et dans les ports me laissaient rêveur et admiratif quant au courage des marins des siècles passés...

Quand avez-vous ouvert votre boutique ? En revenant des Etats-Unis où je vivais, j'ai décidé de quitter le monde du travail traditionnel et de ne plus avoir à vivre avec une hiérarchie. J'ai ouvert ma société il y a six ans mais j'ai toujours été actif depuis une dizaine d'années. Aux États-Unis, je vendais principalement des objets provenant d'épaves mais ici, cela est totalement interdit.

Où trouvez-vous ces objets si atypiques ? Est-ce fastidieux ? On ne peut pas dire que ce soit fastidieux lorsque l'on exerce sa passion. Je n'ai la plupart du temps pas l'impression de travailler. La chasse aux objets est une passion.

Un intérêt artistique, historique, géographique ou technique...

Je suis prêt à sauter dans un avion dans la journée pour aller chercher un objet. Il m'est déjà arrivé de poser mon téléphone et de partir à Londres ou à Berlin en une minute. Malheureusement, je dois admettre qu'avec les années et l'expérience, il devient de plus en plus rare qu'un objet me mette dans cet état. Le travail pénible est toujours la partie administrative, l'import et les gigantesques frais de douanes, de transport... Je trouve beaucoup d'objets grâce à mon site, car les internautes sont réactifs et me proposent leurs pièces à la vente. Je trouve aussi des objets au court de mes voyages...

Combien d'objets possédez-vous ? Aucune idée, le stock change tous les jours, les choses arrivent et partent, ce qui rend le rangement très difficile et peut donner parfois un terrible capharnaüm !

Quelles sont vos plus belles pièces ? J'ai un faible particulier pour la figure de proue du David, un bateau négrier de Bordeaux qui porte les stigmates de nombreuses traversées. J'ai aussi quelques beaux casques de scaphandrier.

Quelles sont les belles années de ces objets ? L'époque la plus recherchée ? A mon sens, il faut faire la distinction entre les pièces qui proviennent des chantiers de démolition et qui sont des années 1950 à 1970 environ : c'est la masse principale des ventes d'objets de marine, (ce que le collectionneur lambda va rechercher) et les objets du XIXe siècle. La première moitié du XIXe est l'âge d'or de l'instrument de marine, l'aboutissement de la navigation astronomique, les objets sont fabriqués à la main dans des matériaux nobles : laiton, ivoire, ébène... Ils sont souvent signés par des fournisseurs aux noms et adresses évocateurs... La crème de la crème se rencontre au XVIIIe siècle mais rares sont les objets à être arrivés jusqu'à nous, la vie à la mer leur laissait peu de chance : casse, usure, etc.

Peut-on encore trouver de jolies choses ? Non seulement on peut trouver encore de jolies choses mais on peut aussi les trouver pour de petites sommes. Je viens de faire une superbe affaire sur un marché aux puces à onze heures du matin, heure à laquelle tout aurait dû être ratissé depuis longtemps. L'argent n'est pas l'important, l'essentiel est la connaissance. Lorsque j'étais jeune, je ne pouvais rien acheter sauf les catalogues de vente. Je les apprenais donc par coeur. L'idée est de pouvoir identifier un objet en faisant des recoupements avec ce que l'on a déjà vu dans le passé, les estimations, les résultats des ventes... Trouver une merveille que tout le monde a laissé passer grâce à ses connaissances est la plus belle récompense, la connaissance à plus de valeur que l'argent ! Quels sont les objets les plus emblématiques ? Sans doute les figures de proue, casques de scaphandrier et autres maquettes.

Casque de scaphandrier « Charles Petit», le plus connu des modèles français, celui que porte Tintin dans « Le trésor de Rackham le rouge »

Et les plus courants, les plus ordinaires ? Les lampes de coursive et autres éclairages...

Quels sont les matériaux utilisés pour ces objets ? Les plus beaux sont en laiton, bronze, ivoire, ébène, palissandre... bref, tout ce qui a du mal à rouiller !

Une idée des prix ? Comptez 1200 € pour un bel octant dans sa boite, 800 € pour un beau sextant XIXe, à partir de 1500 € pour un casque de scaphandrier jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'euros, 80 € pour une lampe de coursive... mais il n'y a pas de règle établie, j'essaye de surprendre les acheteurs en proposant un prix très bas sur telle ou telle chose, mais d'autres ne doivent pas être vendues pour rien, question de principe ! Les plus beaux objets ne sont pas les plus chers. La plupart des clients s'orientent vers des objets plus spectaculaires et délaissent un bel instrument.

Y a-t-il une pièce que vous recherchez en particulier ? Pourquoi ? Je recherche les roses de compas et compas fabriqués dans ma région et particulièrement à Honfleur ou tout objet de marine lié à l'endroit. Le musée de la marine de Honfleur est une de mes sources d'inspiration. Je recherche surtout dans un objet une connexion avec une personne du passé, qui a laissé une partie de lui dans l'objet en le construisant.

Comment bien commencer sa collection ? Il faut chercher une petite spécialité qui n'intéresse pas encore les collectionneurs et se spécialiser, apprendre et faire évoluer sa collection. Il faut parler avec des marchands. Ce sont eux qui ont les clés puisqu'ils voient passer beaucoup d'objets. En général ils seront toujours ravis de partager leur passion avec vous et de vous donner des conseils.

Quels conseils pourriez-vous donner aux chineurs ? Les pièges à éviter ? On ne peut pas éviter les pièges ! Je tombe encore dedans et je perds de l'argent, mais jamais deux fois de suite ! On apprend aussi en se trompant, même si parfois c'est douloureux... L'important est d'annoncer clairement aux marchands ce que vous recherchez et ce que vous ne voulez pas. Ce qui est sûr, c'est qu'acheter sur internet « à l'aveuglette », sur des sites où l'anonymat est total, devient de plus en plus dangereux...

Contact : NAVAL HERITAGE Vincent Roc Roussey Le Beaugiard 27560 Noards Tél. : 06 10 64 14 52 info@navalheritage.fr www.navalheritage.fr

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