UN MERCATO SUR LA BONNE VOIE

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• Publié par: le-foot-marseille
• Publié le: 17 juin 2011
• Nombre de lectures: 7
• Langue: Français

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UN MERCATO SUR LA BONNE VOIE

"Deschamps reste à l'OM". Il n'aura pas fallu longtemps pour que l'information soit surlignée en rouge sur tous les fils info de tous les sites Internet sportifs de France et de Navarre. Sans oublier, quelques minutes plus tard, les articles détaillés sur "pourquoi il reste, ses ambitions, son projet", suivis des réactions joyeuses des supporters olympiens. Un peu comme une nécrologie, tout cela devait être prêt depuis un certain temps, avec la version "il reste" et la version "il part". L'intéressé, lui, a certainement dû rigoler, avec le recul habituel qu'on lui connaît, sur ce qui l'entoure. Une chose est sûre, il s'agit d'une bonne nouvelle pour l'OM. Plusieurs joueurs avaient ainsi montré leur inquiétude quant à l'avenir de l'équipe en cas de départ du coach. José Anigo avait eu beau rigoler à l'époque, expliquant que "les joueurs expliquent beaucoup de choses, mais ils font toujours le contraire", mais avoir un Deschamps sur le banc est un gage de professionnalisme, d'ambition et de sérieux. En plus, il n'a pas seulement dit qu'il restait, il a prolongé son contrat de deux ans, soit jusqu'en juin 2014. Qu'a-t-il négocié en échange ? La réponse est venue trois jours plus tard : plus de pouvoirs sportifs. Comme pour son contrat, il parlera directement avec ceux qui décident, il n'y aura plus d'intermédiaires. Son enveloppe transfert a également dû être revue à la hausse, ce qui lui offre des garanties supplémentaires pour ce Mercato. Ironie de l'histoire, pendant que le coach discutait en coulisses, son futur ex-président était celui qui affirmait haut et fort que Deschamps allait rester à Marseille. Il faisait mine de comprendre ses interrogations sur son avenir immédiat et sur la tournure qu'il voulait donner à sa carrière. "Il faut aussi se mettre à sa place, commentait ainsi Dassier sur om.net. Il est l'un des 5 ou 6 meilleurs entraîneurs européens, vous ne pouvez pas écarter ça d'un revers de main. C'est un peu normal aussi de laisser les choses dans l'incertitude comme ça. Didier adore l'OM et la ville, mais c'est aussi un grand professionnel du football". Il faisait alors une analyse loin de l'aspect sportif : "Je pense que c'est plus une forme d'appel de sa part. Il veut peut-être qu'on lui dise qu'on l'aime...

"L'AN DERNIER, ON A MIS TROP DE TEMPS DANS NOTRE RÉFLEXION"

Eh bien je lui dis ! Oui Didier, on t'aime, et on aimerait que tu restes !" Quand on connaît la suite, cette déclaration d'amour sonne étrangement... Les décideurs olympiens, notamment Vincent Labrune et Margarita Louis-Dreyfus, n'ont pas voulu commettre la même méprise qu'avec Erik Gerets, qu'ils avaient tenté de retenir mais beaucoup trop tard. Comme quoi, même à l'OM, les erreurs d'avant peuvent servir à construire maintenant. Audelà des enjeux politiques internes, les changements dans l'organigramme montrent que personne au club n'a envie de revivre un marché aussi délicat à gérer que l'an passé. "Quand on a été champions, on est resté sur notre nuage. Après on a eu des choix à faire : prendre des jeunes ou pas, certains joueurs ou pas... Cela a freiné le recrutement. On a accéléré sur la fin, mais on aurait dû y réfléchir avant. On a mis trop de temps dans notre réflexion", reconnaît José Anigo dans La Marseillaise. La leçon a apparemment été retenue, c'est pourquoi les Olympiens se sont vite attelés à la tâche. Ils ont vite réglé le dossier Heinze, ont mis en route le dossier Lucho pour lui trouver un club au plus vite, et n'ont pas fait traîner celui d'Amalfitano du côté des arrivées. D'autres transferts devraient se régler très prochainement, avec toujours le même objectif : que Deschamps ait la grande majorité de son groupe au moment de la reprise. Encore une fois, l'OM a déjoué les pronostics. L'an passé, on lui promettait un été radieux, il a été pluvieux. Cette année, on craignait une intersaison faite d'incertitudes, mais, malgré l'éviction de Dassier, la présence de Deschamps en a levé une bonne partie. Il y a deux ans, avec le départ de Gerets et la démission de Pape Diouf, c'était la même chose. Le mois de juin avait mal débuté, les craintes étaient de mise et l'avenir semblait sombre. Onze mois plus tard, les Marseillais devenaient champions...