Nitrates
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Nitrates. Les nitrates sont présents dans le sol et à l'état naturel, comme résidus de la vie des végétaux, des animaux et des hommes. Les lisiers en comportent ...

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Langue Français

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Nitrates Les nitratessont présents dans le sol et à l’état naturel, comme résidus de la vie des végétaux, des animaux et des hommes. Les lisiers en comportent une forte concentration.Les engrais en apportent sous la forme de produits de synthèse industriels. Les nitrates sont extrêmement solubles ; ils pénètrent le sol et les eaux souterraines ou se déversent dans les cours d’eau par ruissellement. Ils constituent l’une des causes majeures de la dégradation des eaux à long terme. En application de la directive nitrates de 1991, la France a délimité des zones dites « vulnérables » où les concentrations dans les eaux de nappe dépassaient 50 mg/l, ou 40 mg/l avec une forte augmentation, tendant à l’eutrophisation des rivières. Notre pays s’est alors engagé à faire régresser ces zones. Malheureusement le résultat escompté n’est pas là, la dégradation des milieux n’a cessé de s’accentuer. Aujourd’hui, les zones vulnérables représentent la moitié du territoire national. Azote: élément chimique, un des composants principaux du vivant avec le carbone, l’oxygène et l’hydrogène.Nitrates: les nitrates (NO3)sont des composés d’azote.Pour absorber l’azote nécessaire à leur développement, les plantes ont besoin de nitrates, qui proviennent dedeux sources:l’humus(matière organique du sol) et les engrais azotés: engrais minéraux ou engrais organiques (produits notamment par les élevages : lisier et fumier). Seule une partie de l’azote est absorbée par les plantes, et le restese diffuse dans la nature (eau,sol, air).L’eau chargée en nitratesdepuis les champs, rejoint ruisselle les rivières puis la mer où elle constitue une cause majeure de pollution. Prendre en compte la quantité de nitrates déjà apportée par le sol doit permettre d’estimer la quantité d’engraisnécessaire aux plantes et delimiter au maximumcette pollution. Depuis 1975 en Europe, le taux de nitrate dans les eaux de surface destinées à la consommation humaineest limité à50 mg/l,et on estime qu’un taux inférieur ou égal à25 mg/lpréférable («valeur guide») serait.Directive n° 75/440/CEE du 16/06/75 concernant la qualité requise des eaux superficielles destinées à la production d'eau alimentaire dans les Etats membres, modifiée par la directive 2000/60/CE du Parlement européenet du Conseil, du 23 octobre 2000 (directive cadre sur l’eau), établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau.
Nitrates, nitrites et santé
Avisde l’Agence française de sécurité sanitaire des alimentsrelatif à l’évaluation des risques sanitaires liés aux situations de dépassement de la limite de qualité des nitrates et des nitrites dans les eaux destinées à la consommation humaine du 11 juillet 2008 http://www.afssa.fr/Documents/EAUX2004sa0067.pdf«Conclusions et recommandations de l’avisL’Agence Française de sécurité sanitaire des aliments rappelle :-qu’il convient d’assurer au maximum la préservation de la qualité des ressources en eau brute utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine ;-qu’il convient de mettre en œuvre les moyens permettant de ramener la concentration en nitrates et en nitrites dans les eaux destinées à la consommation humaine, au moins au niveau de la limite de qualité dans les meilleurs délais possibles ; L’Agence Française de sécurité sanitaire des aliments estime que :- les données disponibles actuellement sont suffisantes pour admettre que le risque de méthémoglobinémie chez le nourrisson peut être considéré comme négligeable pour une eau dont la concentration en nitrates respecte la limite de qualité de 50 mg/L ; -les éléments fragmentaires d’évaluation du risque de méthémoglobinémie chez le nourrisson et l’absence de dose journalière admissible suffisamment robuste ne permettent pas de proposer une valeur de dérogation en cas de dépassement de la limite de qualité des nitrates et qu’il serait en conséquence souhaitable de disposer d’études toxicologiques dans des modèles animaux pertinents ; - lesapports journaliers en nitrites par l’alimentation, déterminés selon des estimations 1 conservatrices, sont supérieurs à la dose journalière admissible proposée par le JECFA en 2003 de 0,07 mg/kg p.c./j pour les enfants d’une part et les adultes forts consommateurs d’autre part ; la consommation d’une eau présentant une concentration en nitrites supérieure à la limite de qualité de 0,5 mg/L est en conséquence déconseillée ; - les connaissances actuelles ne permettent pas de quantifier la formation endogène de composés N-nitrosés à partir d’un apport de nitrates et nitrites et en conséquence d’évaluer le risque cancérogène lié à un tel apport.» Quelques extraits du rapport qui est annexé à l’avis. «Le lessivage par la pluie des sols agricoles, particulièrement en hiver ou à la suite d'orages importants peu de temps après l’épandage d'engrais, peut également constituer une source significative de nitrates pour les eaux superficielles. Dans de nombreux cours d'eau français, une forte saisonnalité des teneurs en nitrates est observée avec des concentrations élevées en hiver et basses en été. » (P 2) ● «Si le caractère mutagène des nitrites n’est pas prouvé, en revanche, les produits des réactions de nitrosation sont mutagènes. » (P15) «La nature et la source d’exposition aux nitrates paraît d’une importance capitale. Alors que les légumes apportent conjointement aux nitrates des éléments protecteurs, inhibiteurs de la nitrosation (e.g. vitamine C, polyphénols), l’eau est dépourvue de tels éléments. Lorsque la concentration de nitrates dans l’eau potable dépasse la limite de qualité, l’eau peut contribuer substantiellement à l’apport total de nitrates (Chilverset al., 1984). L’élévation du pH de l’estomac peut permettre une prolifération bactérienne et la 2 formation subséquente de NO, de nitrite et éventuellement de CNO. La fréquence d’une élévation de pH gastrique (achlorhydrie) même asymptomatique augmente avec l’âge 1 Le JECFA , "Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives" désigne le comité international mixte FAO/OMS d'experts sur les additifs alimentaires. 2 Composés N-Nitrosés.
des personnes. De plus, lesjeunes enfants ont une acidité gastrique moindre (Speijers et al., 1989). Pour ces personnes, ainsi que les patients traités pour diminuer leur acidité gastrique ou ingérant des médicaments nitrosables, l’exposition aux nitrates pourrait présenter plus de risque. » (P 18)
Nitrates in water and food may increase womens' thyroid cancer risks. D'après cette étude, réalisée dans l'IOWA, une exposition répétée aux nitratespar l'eau ou les aliments peut accroitre le risque de maladies de la thyroïde chez la femme mûre, dont le cancer de la thyroide. Manger des légumes riches en nitrates peut aussi favoriser ce cancer ainsi que l'hypothyroïdisme. C'est la première étude réalisée chez la femme qui montre ce lien alors qu'il est déjà démontré chez l'animal. Le cancer de la Thyroide est le 8eme cancer le + commun chez la femme. Aux Etats-Unis, l'incidence de ce cancer est en forte croissance depuis 1980. Les chercheurs du "National Health Institute" ont étudié 21977 patientes qui ont consommé la même eau distribuée pendant 10 ans ou plus. Ils ont calculé l'incidence de ce cancer à partir du registre de santé de l'Etat de l'IOWA qu'ils ont corrélée avec le taux en nitrates de l'eau consommée, selon un protocole bien défini... Les résultats montrent une multiplication par trois du risque de cancer thyroïdien pour les femmes ayant consommé une eau à5mg/l, ou plus, de nitrates. Aux Etats-Unis, le niveau max autorisé dans l'eau potable est 10mg. Dans cette étude, le groupe de femmes qui consommait le plus de nitrates avait un risque de cancer multiplié par 3 par rapport au groupe de plus faible consommation. A noter un risque encore plus élevé chez celles qui consommaient en plus des légumes fortement contaminés... En relation avec des études antérieures, les auteurs suggèrent que les nitrates inhibent le métabolisme de 3 l'hormone thyroïdienne et notamment la fixation de l'iode. http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/newscience/nitrates-in-water-food-may-increase-thyroid-disease-risks/(en anglais) La France ne respecte pas vraiment ses obligations en matière de limitationde l’apport des nitrates par l’activité agricole
La France a été condamnée en 2002 car elle n'avait pas respecté les critères de la directive nitrates pour délimiter les zones vulnérables. Une importante extension des zones vulnérables dans les bassins Artois-Picardie et Seine-Normandie lui a permis de remplir ses obligations et ainsi de clore le contentieux. Depuis novembre 2009, la France a reçu une mise en demeure relative au contenu de ses programmes d'action nitrates. La Commission a listé de nombreux griefs comme des périodes d'interdiction d'épandage insuffisantes, des obligations insuffisantes concernant les capacités de stockage des effluents d’élevage,sous-évaluation des quantités d'azote rejetées par les animaux, une une insuffisante prise en compte des conditions locales, sol, climat, qui modifient la capacité d’absorption des nitrates. Cette mise en demeure pourrait conduire à une condamnation par la Cour de Justice européenne dans les deux ans.
Les algues vertesun risque sanitaire trop longtemps ignoré …Des algues, vertes pour la plupart, prolifèrent en été sur certains sites de bord de mer. Les observations les plus anciennes de ce phénomène datent de 1952. Le phénomène s’est accéléré depuis la fin des années 1970. Ces proliférations (« eutrophisation ») sont déclenchées par unapport excessif d’azote dans la mer. Cet azote provient des nitrates transportés par les rivières jusqu’au milieu marin. Lesalgues vertes se forment en mer, et sont ensuite rejetées sur la plagepar les courants. Le nitrate provient aujourd’hui 3  Synthèse effectuée par JeanPaul Guyomarc'h que nous remercions.
essentiellement des activités agricoles,notamment de l’épandage d’engrais azotéd’origineminérale ou organique (engrais de ferme, issu des déjections animales : lisier ou fumier - forme liquide ou solide). Les lisiers, sous forme liquide, proviennent essentiellement des élevages de porcs, alors que le fumier, sous forme solide, provient essentiellement des élevages de bovins. Voir la publication du Conseil scientifique de l'environnement de Bretagnede 1998 … plus de 10 ans ! En Bretagne,un objectif de réduction du taux de nitrates d'au moins30 % d’ici 2015 a été fixé en 2010 pour les eaux superficielles dans les 8 baies bretonnes concernées par les algues vertes («schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Loire-Bretagne 2010-2015»). Pour l’ensemble de la France, l’Etat s’est engagé pour la période 2012-2014 à viser la réduction de 40 % de tous les flux de nutriments (nitrates, phosphates…) provenant de toutes les sources(agriculture, industries, stations d’épuration, …), dans tous les bassins où il existe un développement d’algues vertes. (Engagement 66c du Grenelle de la Mer). Les algues vertes représentent un risque pour la santé humaine : dans les zones où elles s’accumulent, leur décomposition entraîne le rejet d’hydrogène sulfuré, gaz toxique pour les personnes qui le respirent : si le gaz est très concentré dans l’air (1000 parties par million (ppm)), l’inhalation peut être mortelle en quelques minutes. Une étude conduite à l’été 2009 par l’INERIS, à la demande de la Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, sur la plage de Saint-Michel en Grève, a confirmé le fait que les amas d’algues en décomposition émettent des gaz toxiques à forte concentration, notamment de l’hydrogène sulfuré. Elles sont aussi la source defortes nuisances olfactives qui perturbent les activités de loisirs. Avisde l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et durelative aux recommandations de prévention des risques travail) liés aux algues vertes pour la santé des populations avoisinantes, des promeneurs et des travailleurs. http://www.afssa.fr/Documents/AIR2010sa1507.pdf7 juillet 2011: l'Anses publie son rapport et fait des recommandations Saisie en février 2010 dans le cadre du plan national de lutte contre les algues vertes, l'Anses publie aujourd'hui un avis et un rapport d'expertise qui viennent affiner les premières recommandations émises par l'Agence en juillet 2010. Point central de ces recommandations, le ramassage et le traitement des algues vertes doivent être effectués aussi précocement que possible pour en prévenir les risques.http://www.anses.fr/PMEC009901.htmA noter qu’en fin juillet 2011 apparait un problème d’blondes »« alguesavec émanations de sulfure d’hydrogène en Martinique.http://www.romandie.com/news/n/_La_Martinique_aux_prises_avec_une_algue_malodor ante290720111307.aspPour en savoir + : Une page du site du CNRS concernant la pollution par les nitrates : www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/degradation/07_pollution.htmEffets des nitrates sur la santé et l’environnementhttp://www.eaubretagne.fr/Pollutions-et-menaces/Les-polluants/Les-nitrates/Effets-des-nitrates-sur-la-sante-et-l-environnement
Résultatsde mesures ponctuelles des émissions d’hydrogène sulfuré et autres composés gazeux potentiellement toxiques issues de la fermentation d’algues vertes (ulves) –Ineris2009 http://www.ineris.fr/centredoc/DRC-09-108407-10226A.pdfAvis (en 2010)de l’Afssa relatifs à des demandes d’autorisation exceptionnelle d’utiliser, pour la production d’eau destinée à la consommation humaine, l’eau brute de la prise d’eau superficielledu Gouessant à Saint-Trimoel, dépassant la limite de qualité réglementaire pour le paramètre nitrates. http://www.afssa.fr/Documents/EAUX2009sa0319.pdfdu Guindy à Pont Scoul http://www.afssa.fr/Documents/EAUX2009sa0277.pdfde la Herbinaye http://www.afssa.fr/Documents/EAUX2009sa0176.pdfSur le site du CSEB (conseil scientifique de l'environnement de Bretagne) Le conseil scientifique de l'environnement de Bretagne (CSEB)a été créé en 1993 à l'initiative du président du Conseil régional. A chaque renouvellement de l'assemblée régionale (1998 et 2004), il a été reconduit en élargissant ses membres aux différentes disciplines intervenant dans le champ de l'environnement. Pierre Aurousseau, professeur à Agrocampus Rennes, assure la présidence du CSEB depuis 2004. Il succède à Paul Tréhen, professeur d'écologie à l'Université de Rennes 1, qui l'a présidé les dix premières années. Les avis du conseil scientifique répondent à des auto-saisines ou aux saisines transmises par le Conseil régional. Les principaux rapports ou contributions écrites du CSEB sont téléchar eablessur ce site. « Apports de nitrate à la mer enBretagne Depuis plusieurs années, les eaux littorales bretonnes reçoivent des apports telluriques croissants de composés azotés, et en particulier de nitrates. Ces apports proviennent de l'usage de fertilisants, de l'extension de l'élevage intensif et des rejets d'eaux usées (riches en phosphore et en ammonium). L'impact de ces rejets sur les écosystèmes littoraux est actuellement bien connu (développement de marées vertes, d'eaux colorées, déficits en oxygène). Toutefois, certaines questions restent encore en suspens en particulier le rôle de l’enrichissement des eaux côtières sur les populations de phytoplancton et sur le développement d’eaux colorées toxiques.
En 1998, le CSEB a souhaité analyser d’une part, l'évolution temporelle (15 à 20 ans) des flux de composés azotés rejetés dans les eaux littorales bretonnes et d’autre part, l'impact qualitatif et/ou quantitatif de ces apports sur les espèces algales (macro- et micro-) et plus généralement sur l'équilibre écologique des milieux littoraux. Cette synthèse, issue d’un travail préalable mené au sein du Conseil scientifique par Sandrine Porhel sous la direction de Paul Tréguer (Institut Universitaire Européen de la Mer -UBO), fait le point sur l’état des connaissances et dégage des recommandations sur les mesures à prendre pour une meilleure compréhension des phénomènes et pour une diminution des perturbations des écosystèmes littoraux.
Les apports de nitrates aux eaux littorales bretonnes : Caractérisation et évolution des flux ; rôle dans les proliférations algales (macroalgues et phytoplancton).44 pagesOctobre 1998..» http://www.cseb-bretagne.fr/index.php/Littoral/Apports-de-nitrate-a-la-mer-en-Bretagne.html
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