Politique internationale de l'environnement. Entre contradictions et espérances

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• Publié par: AlexisEdoh
• Publié le: 08 avril 2015
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• Langue: Français

Extrait

Alexis Komenan

POLITIQUE INTERNATIONALE DE L’ENVIRONNEMENT

ENTRE CONTRADICTIONS ET ESPÉRANCES

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Alexis Komenan

POLITIQUE INTERNATIONALE DE L’ENVIRONNEMENT

ENTRE CONTRADICTIONS ET ESPÉRANCES

e 2 édition ©2015 Alexis Komenan – Tous droits réservés

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INTRODUCTION

L’environnement est devenu un sujet incontournable de la scène politique internationale. La situation des écosystèmes, des ressources naturelles et du cadre de vie préoccupe et appelle une action sinon commune, du moins concertée entre les différents États. L’érection de la problématique environnementale au rang de préoccupation mondiale s’est matérialisée par la construction progressive d’un cadre de concertation sous l’égide des Nations Unies. La motivation à la base du cadre politique consiste, pour les acteurs, à définir une ligne de conduite humaine visant à préserver l’intégrité de la planète et, par conséquent, l’avenir de l’homme sur la Terre. S’il est unanimement admis qu’aucun de nous ne peut vivre dans un environnement malsain ou hostile, d’autres aspects de la thématique sont âprement débattus au plan international. Des postulats des écologistes radicaux aux arguments des partisans de l’« american way of life » en passant par les revendications des ONG environnementales ou encore les positions des États émergents, le champ se révèle disputé. Une analyse plus détaillée permettra de dégager la ligne de l’évolution politique de la problématique. Des orientations classiques prises par la gouvernance de l’environnement au plan international, l’on est parvenu à la conception – ou au rappel – de solutions inédites, jugées sûres et durables pour la planète, donc pour l’homme.

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ère 1 PARTIE

LES ORIENTATIONS CLASSIQUES DE LA GOUVERNANCE ENVIRONNEMENTALE

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CHAPITRE 1

LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES

Face aux alertes progressives sur les premières manifestations négatives de modèles économiques fondés sur la production tous azimuts et la consommation de masse, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a accordé de plus en plus d’intérêt à la protection de la planète. Aussi a-t-il été élaboré un cadre juridique global d’action, et l’on a accordé une attention plus aiguë aux questions du réchauffement climatique et de la pollution.

1. Le cadre juridique global d’action

Le système des Nations Unies, fondé sur les cendres de la seconde guerre mondiale se compose, fait connu, de divers cadres de concertation basés sur des principes juridiques et conçus pour l’élaboration de réponses aux différents enjeux politiques locaux et internationaux. Si, le monde sortant de guerre, il fallait satisfaire aux urgences socio-économiques du moment et aux pressions de la décolonisation, les questions environnementales, en revanche, n’occupèrent que très 1 exceptionnellement le devant de la scène . Cependant, la prise de conscience se manifesta notamment avec la conférence sur l’environnement organisée par l’ONU en 1972, avec l’apparition du concept 2 d’écodéveloppement , et surtout à travers le célèbre rapport Brundtland, réalisé par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement (CNUED), qui popularisa le concept de développement durable. Ces travaux ont tiré la sonnette d’alarme et propulsé le thème écologique sur le devant des scènes politiques. Avec le colloque mondial organisé en 1977 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur l’avancée du 3 désert , les contours sont tracés pour des actions concrètes au niveau des États: interconnexion de la justice sociale, du développement économique et de la

1 Il y eut notamment la Convention internationale sur la régulation des baleines à Washington D.C., en 1946. 2e Ensemble de principes énoncés par Ignacy Sachs, auteur de l’ouvrageL’écodéveloppement: stratégies pour le XXI siècle, Collection Alternatives économiques, Paris, éditions Syros, 1997. 3 Conférence des Nations Unies sur la désertification. Nairobi (Kenya), 1977. 5

CHAPITRE 2

LA SOCIÉTÉ CIVILE INTERNATIONALE

Il ne sera guère ici question d’étudier l’émergence d’une société civile internationale 4 car l’humanité s’interpénétrant et se planétisant , les sujets qui l’intéressent deviennent eux aussi de plus en plus globaux. C’est le cas de l’environnement. Comme le dit le professeur Philippe Saint-Marc, 5 « l’espace est un. Les pollutions ignorent les frontières . » Cela dit, il importe de faire un historique du réveil écologiste et de s’intéresser aux courants de cette société civile dans leur conception d’une politique environnementale qui serait facteur d’un développement soutenable.

1. Le réveil écologiste

Dans la dynamique politique, les pouvoirs des gouvernants et des populations s’interpénètrent, à des degrés divers, et selon la culture, la vision politique des uns et des autres. Une population bien instruite, bien au fait de ses problèmes et possédant un idéal de vie pèse, par ses élites et ses mouvements de masse, sur le processus décisionnel et l’orientation politique de la société. Ainsi, pour simple que cela puisse paraître, les gouvernements ont souvent été éveillés à la conscience écologique par des élites et des groupes sociaux, nationaux ou transnationaux. Car la montée des préoccupations environnementales et leur mise en rapport avec le bien-être des hommes sont pour une importante part l’œuvre de millions de personnes réfléchissant et travaillant, au sein de multiples organismes, au contact des réalités quotidiennes d’une existence à parfaire. Le caractère crucial d’une politique environnementalement responsable et écologiste connut une pointe critique avec l’annonce faite par des scientifiques, en mai 1985, de la découverte d’un trou dans la couche d’ozone stratosphérique au-dessus de l’Antarctique. Cette découverte inquiétante ainsi que plusieurs revers tels que l’accident nucléaire de Tchernobyl en ex-Union Soviétique, la pollution causée par

4 Participe présent du verbe « planétiser », de l’expression « planétisation », néologismes utilisés par le père Pierre Teilhard de Chardin, inL’Avenir de l’Homme, éditions du Seuil, 1959. 5 Philippe Saint-Marc, « Protection de la nature », inEncyclopædia Universalis, 1982, vol. 13, p. 690. 6

e 2 PARTIE

LE NOUVEAU PARADIGME DE L’ÉCONOMIE ÉCOLOGIQUE

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Il a précédemment été question des indicateurs et des standards fondateurs d’une politique de l’environnement dans laquelle l’humanité et la Terre trouveraient toutes deux leur compte, en contraste avec la situation actuelle. Cette gouvernance de l’environnement doit bien entendu prendre en compte les nécessités de l’économie, fondement essentiel de la vie humaine. Un détail toutefois : l’économie dont il s’agit ici est une économie en harmonie avec les principes écologiques de la planète. Elle a notamment été déclinée dans les modèles de « bioéconomie », d’« économie écologique » ou encore d’« éco-économie » et développée par des auteurs comme 6 Nicholas Georgescu-Roegen, Herman Daly et Lester Brown . Forger une économie écologiquement viable, corollaire d’une politique de l’environnement bien pensée revient à redonner la primauté à l’écologie sur l’économie et à imiter dans nos comportements le cycle de la Nature.

6 Il existe des différences entre les tenants de ce courant qui, toutefois, n’occultent pas l’unanimité établie sur une nécessité urgente : celle de réintégrer l’économie humaine dans une harmonie avec les dynamiques écologiques de la Terre. 8

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION.....................................................................................................3

ère 1 PARTIE : Les environnementale..........4

orientations

classiques

de

la

gestion

CHAPITRE 1 : Les institutions internationales…………………………………6

1. Le cadre juridique global d’action…………….....….........................................6

2. Les questions du réchauffement climatique et de la pollution.........................8

CHAPITRE 2 : La société civile internationale…………………………….…..11

1. Le réveil écologiste…………………...…….………………………………….11 2. Les courants environnementalistes…………...………………………………13

e 2 PARTIE : Le nouveau paradigme de l’économie écologique……………...17

CHAPITRE 1 : La primauté de l’écologie sur l’économie……………….……19

1. L’évidente nécessité………………………………............................................19 2. La grande opportunité……………………...…………………………………22

CHAPITRE 2 : L’imitation du cycle de la Nature…………………………..….25

1. Quelques principes écologiques……………....……………………………….25 2. Quelques cultures écologiques……………....………………………………...27

CONCLUSION…………………………………………………………………...31

BIBLIOGRAPHIE……………………………………..........................................33

TABLE DES MATIÈRES………………………………………………………...35

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