Argentine info 55

Leonhard Frank

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Argentine info 55

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• Publié par: ibagyvyj
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Extrait

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Argentine info 55

6 ème année.

(Fin de rédaction La Plata, 1 janvier 2011)

Contenu

1) Sacré pays Conduite présidentielle vers l’abîme pour maintenir les pots de vin des

uns au mépris de l’intérêt de tous

2) Action en cours

Ils sont tous là

[9 ans après qu’ils s’en aillent tous]

3) Mémoire historique Notes sur les carences inhérentes à la pensée militaire

(argentine), putschiste ou pas

1) Sacré pays Conduite présidentielle vers l’abîme pour maintenir les pots de vin

des uns au mépris de l’intérêt de tous

Ce mois de décembre 2010 finit en laissant quelques impressions de déjà vu à tous les

Argentins:

-Nouvelles coupures d’électricité surtout dans la capitale, les trois compagnies privées

[Edenor – 90% des actions pour Électricité de France (EDF)-, Edesur contrôlé

à 70% par

Endesa d’Espagne et le reste par Petrobras du Brésil, Edelap, dépendant d’AES, des États-

Unis] étant incapables depuis dix jours de répondre aux demandes des utilisateurs

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. À ce

détail s’ajoute le manque de combustible dans les stations service de tout le pays, car les

grandes compagnies se sont mis d’accord pour ne pas raffiner de pétrole avant la mise en

place de la hausse des prix les derniers jours de décembre 2010.

Ces deux situations sont accompagnées par le silence de la présidence de la

République jusqu’au 29 décembre (avec des annonces d’amendes si les compagnies ne

rétablissent pas un approvisionnement normal).

En effet, c’est l’écroulement de toute la logique du système de la privatisation-bien-

supérieure-avec-le mécanisme-régulateur-du-marché face aux services de l’État (jugés

pitoyables et incapables de s’adapter aux nécessités modernes) vendus aux multinationales

depuis les années 1980-1990. Le péronisme et la majorité des partis d’opposition vantaient la

même politique, si rabâchée que bien d’ex libertaires la reprenaient à leur compte comme

l’attitude la plus sensée à suivre.

Ils faisaient mine de ne pas s’apercevoir des pertes pour l’État argentin, la compagnie

pétrolières YPF vendue pour RIEN à l’espagnole Repsol, mais avec moult pots de vin pour

les intermédiaires argentins.

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C’est le comportement habituel des multinationales hors du premier monde (empocher un maximum,

en investissant au minimum dans les infrastructures). Du reste, c’est aussi valable dans les pays

d’origine, puisque chacun sait qu’il ne peut y avoir de fortes chutes de neige sur des aéroports

parisiens et qu’il est inutile de s’équiper en conséquence. Logistique et crétinisme sont bien souvent

les deux mamelles de pseudo économies capitalistes, qui reviennent plus chères que la maintenance et

les prévisions habituelles fin XIX et début du XX siècle.