ENSEIGNEMENT DE L OCCITAN EN DORDOGNE
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ENSEIGNEMENT DE L'OCCITAN EN DORDOGNE. BILAN ET ARGUMENTS. I- La situation de l'enseignement d'occitan en Dordogne est plus que ...

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ENSEIGNEMENT DE L’OCCITAN EN DORDOGNE BILAN ET ARGUMENTS
I- La situation de l’enseignement d’occitan en Dordogne est plus que catastrophique.
1. endix ans plus de 12 établissements ont fermé leurs options d’occitan-langue d’oc. Parmi eux, des cités aussi importantes que Bergerac, Sarlat ou Nontron où l’attachement à la langue et à la culture du Périgord, ont vu elles aussi disparaître leurs cours d’occitan. Le lycée Laure Gatet, malgré la demande, a fermé ses portes à la langue d’oc en septembre 2004 . 2. aujourd’huiseuls les trois lycées aux noms de troubadours (Arnaud Daniel à Ribérac / Girault de Bornelh à Excideuil / Bertran de Born à Périgueux), et quatre collège (Ribérac, Excideuil, Bertran de Born, La Coquille) offrent encore l’option de langue d’oc. Le collège de Neuvic quant à lui ne trouve pas d’enseignant. 3. Mêmedans les établissements où l’option occitan-langue d’oc est proposée aux élèves les conditions d’enseignement sont catastrophiques. Pour exemple, les élèves de 2°, 1° et terminale du lycée Bertran de Born n’ont plus que trois heures de cours semaine,et ses trois heures d’enseignement sont censées être faites en commun. Comment apprendre à de nouveaux élèves la langue du pays tout en préparant les autres au baccalauréat. Cela ne se voit que pour l’occitan. Dans ce cas précis, le professeur a mis en place des cours malgré l’Inspection d’Académie, offrant à chaque niveau deux heures de cours semaine. De plus, le même professeur donne des cours dans un bar aux lycéens de Laure Gatet, afin qu’ils puissent continuer d’apprendre la langue et la culture historiques de notre département. 4. pourle primaire la situation n’est guère meilleure. Il n’existe que deux instituteurs itinérants (1 au nord, l’autre au sud), l’Inspection d’Académie refusant toute création nouvelle et cela malgré les nombreuses demandes du terrain. En comparaison, dans les Pyrénées Atlantiques, 30 % des enfants du primaire sont en secteur bilinue.
·5 collèges (dont 1 sans prof) ·3 lycées
II – Le risque de disparition totale est évident Plusieurs éléments concourent à prendre très au sérieux la disparition totale de l’enseignement public de l’occitan dans notre département : 1-Il n’y a plus demaillage départemental del’enseignement. Seuls la vallée de l’Isle et le Ribéracois offre encore une offre limitée. 2-Il y arupture dans la continuité de l’enseignemententre le primaire et le secondaire : les intervenants primaires sont sur des zones sans possibilité de poursuite d’études ensuite en collège. 3-Il y atromperie sur l’offre de formation. L’occitan étant surtout enseigné en Langue Vivante 3 (LV3) ou Langue Vivante Régionale (LVR) dans les lycées, les élèves hors secteur scolaire du lycée d’accueil ne peuvent pas le prendre en option facultative. C’est ce qui se passe par exemple avec les élèves de Laure Gatet : ils ne peuvent aller à Bertran de Born que s’ils prennent Occitan en enseignement obligatoire. Mais cela les oblige à abandonner par exemple l’option Arts (arts plastiques ou Théatre) qui n’existe pas à Bertran de Born.
Cette situation est honteuse : ·Honteuse pour l’Etat qui ne remplit pas ses devoirs vis-à-vis de la sauvegarde du patrimoine national que représente la langue d’oc. ·Honteuse pour l’Etat qui fait deux poids deux mesures en favorisant l’enseignement du basque et du corse et en méprisant l’enseignement de l’occitan, langue parlée par 1/3 des périgourdins et comprise par plus de la moitié d’entre eux. ·Honteuse enfin vis-à-vis de jeunes lycéens auxquels on nie le droit de découvrir la langue et la culture de leurs grands-parents pour certains et de la région où ils vivent pour d’autres.
NOS PROPOSITIONS Elles sont simples : ·Ouverture immédiate de l’option partout où il y a au moins 12 demandes. ·Mise en place d’un groupe de travail par l’Inspection d’Académie associant des représentants des personnels, des représentants des usagers (parents, lycéens, associations) et des élus pour construire une politique à long terme pour le maintien de l’enseignement de l’Occitan dans notre département.
APPEL AUX PERIGOURDINS
Bonjour, Je m’appelle Louis. J’ai six ans et je suis en CP. A l’école maternelle j’ai appris à parler en français et en occitan. C’était bien, j’étais bilingue et fier de l’être. L’occitan , ma mémé elle appelle ça le patois . C’est comme ça qu’on l’appelait quand elle était petite à l’école et même qu’il fallait pas le parler sinon on ne pouvait pas réussir dans la vie. Mais mon papa m’a raconté qu’un très grand auteur ,un certain Dante, avait envisagé d’ écrire un drôle de bouquin« La Divine Comédie » -un chef-d’œuvre de la littérature qu’ils disent- dans ce patois-là. C’est dommage qu’il l’ait pas fait, le Dante, parce que cette année en CP, avec un tel alibi culturel,j’aurais peut-être eu des cours d’occitan. Peut-être aussi qu’ en grandissant j’aurais pû continuer à l’apprendre à l’école primaire , au collège , au lycée. Mais pour ça il faudrait qu’il y ait des heures de cours et des professeurset mon papa m’a dit qu’au contraire ,on fermait des postes et supprimait descours. Les adultes sontdes gens bizarres. J’apprends le français , bien sûr. Je veux aussi savoir parler anglais. Mais je ne vois pas pourquoi je ne peux pas apprendre l’occitan à l’école. C’est la langue de tout notre Périgord et de ses habitants quand même , la langue de mes grands parents et de mes parents ! C’est notre culture, notre Histoire, nos racines. Mon père , il appelle ça« l’âme de notre civilisation des troubadourset des croquants». Je comprends pas bien mais c’est joli… Et encore , moi j’ai la chance que toute ma famille parle occitan. Alors j’ai dit à ma mère et à mon père : « Puisqu’ils ne veulent pas nous l’apprendre à l’école , je vais continuer à parler avec vous , parce quemoi, cette langue je ne veux pas la perdre! ». Mais mes copains, eux, comment vont-il faire s’ils n’ont plus de professeurs? Alors je dis qu’il ne faut pas se taire, qu’il faut que tout le monde , les parents , les enseignants, les autorités, les élus interviennent pour que la langue de Bertran de Born, Bernard de Ventadorn, Guiraud de Bornèlh, ne soit pas bientôt une langue morte. Ma mémé , elle me dit souvent:« Ten te fier ! » Je vous le demande aussi à tous: « Tenetz vos fiers » ! Pour Copie Conforme : Un petit Périgourdin qui veut le rester.
POUR QUE L’HISTOIRE DE LOUIS NE SE REALISE PAS … … INTERVENEZ AUPRES DE MADAME L’INSPECTRICE D’ACADÉMIE DE LA DORDOGNE
 JeanYves JeanFrançois MichelJoan Pau
 DirecteurSecrétaire Présidentde Maintenance Majoralet Artiste France Bleuedépartemental l’Institutd’Etudes Guyenneprésident duOccitan  Périgorddu SNES-FSUOccitanes PérigordBournat Intermittent  duFélibrige duPérigord duspectacle
Inspection d’Académie de la Dordogne 20 rue Alfred de Musset 24016PERIGUEUX cedex Téléphone : 05.53.02.84.50 – Télécopie :05.53.53.97.48 – courriel : ce.ia24-ia@ac-bordeaux.fr
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