etats unis internet:message de la france
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Extrait

FRANCE - ÉTATS-NUSI: U  NAPTRNEIAARSTT TÉRAQUGISELERAP ANETSERILA F DE eranc
Des échanges franco-américains denses et équilibrés
FOCUS L’économie française
06France, Europe, États-Unis : Perspectives et réalités de l’administration OBAMA M. Louis Giscard D’Estaing Député, Président du groupe d’amitié France – États-Unis 10« La politique étrangère de la France se conçoit et se développe au service de la paix » Entretien avec M. Bernard Kouchner Ministre des Affaires étrangères et Européennes 14La place des États-Unis dans le commerce extérieure de la France Entretien avec Mme Anne-Marie Idrac Secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur 16« Le président Obama a proposé un nouveau départ dans les rapports Occident - Islam »   M. Amr Mahmoud Moussa Secrétaire général de la Ligue des États arabes Extrait d’un entretien accordé à la Revue Politique et Parlementaire 18Portrait de Barack Obama, l’Élu Par M. Olivier Richomme Maître de conférences à l’Université Lyon 2 - Lumière 24Le réalisme de la politique d’Obama Par M. Patrick Jarreau Journaliste 26Conséquences de la crise pour l’économie américaine et les relations transatlantiques Par M. Christian de Boissieu Président du Conseil d’analyse économique, Professeur à l’Université de Paris I (Panthéon - Sorbonne) 30L’Amérique face aux puissances émergentes Par M. Aymeric Chauprade Professeur de Sciences pô à l’université de Neuchâtel 32la politique étrangère de Barack Obama :De Une nouvelle donne géopolitique Par M. Jacques Soppelsa Professeur de géopolitique à la Sorbonne, Ancien conseiller culturel à New York
oSmmaire
FOCUS Des échanges franco-américains denses et équilibrés 41Les chances des entreprises françaises dans l’Amérique d’Obama Par M. Serge Bellanger Président de la Chambre de commerce Franco-Américaine 47« Quelles opportunités aux États-Unis pour les entreprises françaises ? » Par M. Jean Burelle Président de MEDEF International M. Frédéric Sanchez Président de la Commission International du MEDEF 51Regards sur les investissements américains en France Par M. David Appia Président de l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) 59La vie en rosé de la culture française aux États-Unis Par M. Jean-Cosme Delaloye Rédacteur en chef de France-Amérique 63La coopération scientifique et universitaire franco-américaine Par Mme Estelle Bouzat et MM. Pascal Delisle, Michel Israël, André Siganos
69Carnet d’adresses
SEAD,Tél. : 33 1 46 98 13 72, Fax : 33 1 47 73 01 48 -1-3, rue Bellini, 92800 Puteaux, Site Internet :www.revuepolitique.frDirecteur des -publications :Bertrand Cluzel -Rédacteur en chef :Mario GuastoniCoordinatrice éditoriale - relations institutionnelles :Ana Samson Rédaction : -Jocelyne Picard, Florence Ricolleau, Ana SamsonRéalisation graphique :Jean-Nicolas Lechat
Jean-Pierre Raffarin
Édito
LE GROUPE INTERPARLEMENTAIRE D’AMITIÉ FRANCE-ÉTATS-UNIS DU SÉNAT Au Sénat, comme à l’Assemblée nationale se sont constitués depuis de longues années, essentiellement depuis la deuxième guerre mondiale, des « groupes interparlementaires d’amitié » dont l’objectif est de développer des relations bilatérales étroites entre chacune des chambres du Parlement français d’une part, et leurs homologues d’un parlement étranger - première ou seconde chambre -, d’autre part. La constitution d’une telle passerelle entre instances parlementaires de deux États, repose sur l’idée d’une complémentarité avec les relations bilatérales que les gouvernements entretiennent traditionnellement dans le cadre de leur action diplomatique régalienne. Le groupe interparlementaire France - États-Unis du Sénat s’inscrit dans cette même logique : construire entre les membres du Congrès des États-Unis et ceux de la Haute Assemblée des liens institutionnels et personnels qui leur permettent de débattre de tous les sujets d’intérêt et de préoccupations communs, par delà les aléas qui peuvent affecter les relations bilatérales entre les pouvoirs exécutifs respectifs. Les relations franco-américaines, placées depuis longtemps sous le signe de la solidarité, du partage de valeurs communes et d’expériences historiques partagées - dont les points d’orgue les plus récents auront été le double engagement militaire américain aux côtés de la France lors des deux conflits mondiaux - n’en ont pas moins connu des périodes de tension et de malentendus. La politique d’indépendance stratégique de la France, à partir du retrait, en 1966 du commandement intégré de l’OTAN, avait été mal comprise outre-Atlantique. Plus récemment, la guerre d’Irak de 2003 avait ouvert une période délicate dans nos relations bilatérales. Il est intéressant de constater que c’est d’ailleurs à ce moment précis de crise de nos relations, en 2003, qu’a été créée au Congrès américain une véritable structure ad hoc, le « French Caucus », équivalent de notre groupe interparlementaire dédié à la relation de parlementaires américains avec leurs homologues français. Cette création doit beaucoup au talent de notre ambassadeur à Washington à cette période, M. Jean-David Levitte, qui a su apprécier la part que la relation parlementaire pouvait représenter dans la résolution de cette passe diplomatique difficile. Aujourd’hui, le « French Caucus » regroupe 79 représentants (sur 435) et 21 sénateurs (sur 100). Il est coprésidé par deux sénatrices, Mmes Mary Landrieu et Susan Collins, respectivement sénatrice démocrate de Louisiane et républicaine du Maine, et par deux représentants, MM. Jim Oberstar, représentant démocrate du Minnesota et John Boozman, républicain de l’Arkansas. Il compte parmi ses membres des élus prestigieux dont Mme Nancy
Édito
Pelosi, présidente de la Chambre des Représentants, ou encore le sénateur Joseph Lieberman. Pour ce qui est du Sénat français, le Groupe interparlementaire d’amitié que j’ai l’honneur de présider depuis 2008, regroupe près de 100 sénateurs. Au-delà de cette fonction de « passerelle » entre parlementaires, la fonction d’un groupe interparlementaire d’amitié est aussi pédagogique. Il s’agit de per-mettre aux sénateurs qui en sont membres de s’informer des réalités écono-miques, sociétales, culturelles de ce grand pays. Le programme de travail du groupe sénatorial (auditions d’experts, de parlementaires américains, déplacements aux États-unis) dépasse donc l’analyse des seuls enjeux géostratégiques auxquels nos deux pays sont confrontés : la commission des affaires étrangères détient à cet égard une compétence particulière. Un groupe d’amitié doit s’attacher aussi à approfondir et à mieux connaître les réalités domestiques du pays partenaire. En ces temps de crise mondiale, dont l’impact social et économique sur la population américaine est immense, le rôle des législateurs américains n’est pas si éloigné du nôtre. Il s’agit de répondre à des défis que la mondialisation impose à chacun : réchauffement climatique, dérèglements financiers, phénomènes migratoires, etc.… Si on dénote auprès des sénateurs et députés français un réel souci d’information et de connaissance des réalités intérieures américaines, tel n’est pas nécessairement encore le cas chez nos homologues du Congrès. On connaît la particularité des parlementaires américains à cet égard : ils ne se déplacent qu’exceptionnellement à l’étranger et leurs rares étapes françaises sont extrêmement brèves – une ou deux journées – et s’inscrivent dans un périple plus largement « européen » : Paris-Londres-Berlin-Rome etc., avec des agendas extrêmement serrés, où la rencontre avec leurs homologues français n’a pas toujours la place que nous pourrions souhaiter. C’est une réalité ancrée dans la vie parlementaire américaine, avec laquelle il nous faut composer. À l’inverse, à l’occasion d’un déplacement aux États-Unis, le programme des parlementaires français fait toute sa place aux rencontres de membres du Congrès, en plus des entretiens avec des responsables de l’Administration, des experts de nombreux « think-tanks » et les responsables de notre ambassade. J’ai eu la chance d’être porté par mes collègues sénateurs à la tête du groupe France – États-unis à un moment crucial : la nouvelle présidence américaine inaugure en effet une nouvelle façon, pour les États-unis, de s’impliquer dans les affaires du monde, à travers des engagements plus en phase avec les nôtres. La volonté de restaurer le leadership américain dans le monde mais aussi de faire bouger les lignes en politique intérieure - couverture sociale, attention portée aux plus démunis, projets d’infrastructures, nouveau regard sur l’environnement -, toutes ces initiatives sont prometteuses. Elles sont, pour nous, sénateurs, une opportunité pour un dialogue renouvelé, fondé sur des ambitions, un regard sur le monde, plus partagés que par le passé.
Jean-Pierre Raffarin Sénateur, Président du groupe interparlementaire France  États-Unis (Rédaction achevée en juin 2009) Les partenaires de la France5
France, Europe, Etats-Unis : perspectives et réalités de l’administration Obama , Perspectives and Realities of the Obama Administration
LOUIS GISCARD D’ESTAING Député, Président du groupe d'amitié France – États-Unis
Nous connaissons bien le caractère exceptionnel deWvery well aware of the extraordinary historye are l’histoire du couple franco-américain marqué par lesshared by the Franco-American couple. This history is relations de deux nations démocratiques, qui n’ont jamaischaracterized by the relations between two democratic été opposées militairement, mais qui ont souvent connuwhich have never been in direct military conflictnations des périodes de tensions ou d’incompréhensions, ce quiwith each other but which have often passed through est bien naturel compte tenu de leurs racines si distinctes.periods of tension and lack of understanding. This is  indeed completely natural when one takes their very S’il est certain que la période récente, notamment surdistinct roots into account. les conditions de l’engagement en Irak, a suscité l’un des moments les plus critiques dans les relations entreCertainly, recent times have witnessed one of the most nos deux pays, l’élection du Président Nicolas Sarkozycritical phases in the relations between our two a engagé un processus de réconciliation entre nos deuxcountries, in particular on the subject of the conditions nations et il ne fait pas de doute que l’élection deof intervention in Iraq. However, the election of Barack Obama constitue à elle seule un facteurPresident Nicolas Sarkozy began a process of déterminant de renouveau de la relation transatlantiquereconciliation between our two nations and without all
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eL saptrneaires de la France
irestenala F de p raLserance7
car c’est précisément sur ce thème du changement qu’a été construite cette victoire. À 47 ans, il est en effet le premier Président de couleur que se sont donnés les États-Unis, cinquante ans après la fin de la politique de ségrégation raciale. De plus, avec un taux de participation record de 66 %, la victoire de Barack Obama a su transcender les critères raciaux de la société américaine lui permettant d’obtenir des scores remarquables dans des États tels que le New Hampshire ou le Maine, alors que les États du Sud tels que le Mississipi ou l’Alabama portaient leurs votes majoritairement sur John Mac Cain. S’inscrivant en rupture avec la politique menée par le Président sortant, Barack Obama a clairement indiqué les domaines dans lesquels la politique américaine va se trouver profondément modifiée. La constitution de l’équipe dont il s’est entouré en est l’illustration. Sur le plan environnemental d’abord, dans l’esprit d’Al Gore qui a soutenu sa campagne - et du Grenelle de l’Environnement à la conclusion duquel celui-ci avait assisté - la politique américaine va être désormais tournée avec volontarisme vers la réduction de la consommation de pétrole d’au moins 35 % d’ici 2030, la diminution des émissions de CO2de 80 % d’ici 2050 et un investissement dans les énergies propres de 150 milliards de dollars en dix ans. Mais, c’est sur le plan de la politique économique et financière que l’arrivée de Barack Obama devrait coïncider avec de nouvelles priorités faisant une place
doubt, the election of Barack Obama, in itself, constitutes a decisive element in the renewal of transatlantic relations, as this victory was indeed built upon the notion of change. Fifty years after the ending of the policy of racial segregation and at the age of 47 himself, Barack Obama indeed became the first non-white President elected to lead the United States. In addition, with a record turnout of 66%, Barack Obama’s election transcended the racial criteria of American society and allowed him to obtain exceptional results in states such as New Hampshire or Maine even though southern states such as Mississippi or Alabama voted in majority for John McCain. Emphasizing the notion of a break with the politics of the outgoing President, Barack Obama clearly pointed out the areas in which American policy would be deeply changed. The very team which he put together is the perfect illustration of this. First of all, in the environmental issue, in the spirit of Al Gore, who supported Obama’s on campaign, and that of the French Multi-Party Conference on the Environment which Gore attended, American policy will, in the future, attempt to meet with determination the challenges of reducing oil consumption by at least 35% before 2030, of decreasing CO2emissions by 80% before 2050 and of investing 150 billion dollars in clean energy within ten years. However, it is in particular in the area of economic and financial policy that the arrival of Barack Obama should
Nicolas Sarkozy et Barack Obama, Paris.
Al Gore au cours d’une conférence.
maitnoO abimintsar de ladréalitéssevi te srePtcepni-U: s  Ée,tstarancFurope, E
Sommet du G20 à Londres, 2009, DR: http://ec.europa.eu/
coincide with new policies providing a major role for public investment in numerous fields such as infrastructure, education, health insurance whilst, at the same time, leading to a reduction in taxes for 95% of households and to fiscal support for companies which create jobs. Although the crisis was born in the United States under a previous administration, it is the job of the new President to coordinate efforts, along with the other large world economies, to limit its effects and to encourage the re-launching of the economy as quickly as possible. The G20 summit which took place on April 2nd in London led to the reestablishment of the conditions for world economic governance. Of course, the approaches adopted on either side of the Atlantic show that differences exist: the United States wanted priority to be given to an even greater recovery package whilst the Europeans and in particular the Franco-German couple, at the insistent request of President Sarkozy, wished to emphasize world financial regulation. The results obtained at the summit satisfy each side. At the conclusion of the summit, President Obama held a press conference at which he highlighted multilateralism and political modesty.
majeure aux investissements publics sur de nombreux fronts : infrastructures, éducation, assurance maladie, tout en conduisant une diminution des impôts pour 95 % des ménages et le soutien fiscal aux entreprises créatrices d’emplois. Car si la crise a pris naissance aux États-Unis sous une précédente administration, il est revenu au nouveau Président de coordonner avec les autres grandes économies du monde, les efforts pour en limiter les effets et pour permettre la relance de l’économie le plus vite possible. Le Sommet du G20 qui s’est tenu le 2 avril dernier à Londres a permis de rétablir les conditions d’une gouvernance économique mondiale. Certes, les approches retenues des deux côtés de l’Atlantique ont témoigné des divergences existantes : les États-Unis souhaitaient prioritairement des efforts de relance encore plus massifs, alors que les Européens et notamment le couple franco-allemand, à la demande insistante du Président Sarkozy, souhaitaient mettre l’accent sur la régulation de la finance mondiale. Les résultats obtenus lors du Sommet donnent satisfaction aux deux parties. À l’occasion du Sommet et en conclusion de ses travaux, le Président Obama a tenu une conférence de presse qui a mis en avant multilatéralisme et modestie politique.
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