Homophobie - COMMUNIQUE
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Homophobie - COMMUNIQUE

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Langue Français

Extrait

Françoise Roche
Secrétaire générale
5, rue Clisson 75013 PARIS 0684572075 / T F 0153940753
FR41@wanadoo.fr/snca.nat@free.fr
www.snca-nat.com
COMMUNIQUE
Homophobie à l’Education Nationale et aux Affaires Etrangères
La rentrée 2008 est une rentrée calamiteuse pour l’Ecole de la République, pour ceux
qu’elle accueille et pour ceux qui y accomplissent leurs missions d’agents de l’Etat. Elle se
double
d’un scandale qui allie l’arbitraire et l’homophobie,
c’est-à-dire un mélange qui
déqualifie le droit et flatte l’
ego
de quelques chéfaillons / chéfaillonnes.
Miodrag ILIC est professeur certifié de lettres classiques. Jusqu’à l’année dernière, il
était affecté dans l’académie de CRETEIL. Pour l’année qui vient, il avait postulé afin
d’exercer à l’étranger ; sa candidature avait été acceptée par l’Agence pour l’Enseignement
Français à l’Etranger (AEFE), organisme géré conjointement par l’Education Nationale et le
ministère des Affaires Etrangères.
A LIBREVILLE, au GABON, Madame LACOMBE, proviseur du Lycée français
Blaise Pascal, avait demandé pour cette rentrée la création d’un poste de lettres classiques.
Son conseil d’établissement a validé sa demande que l’AEFE et l’Education Nationale ont
satisfaite.
Miodrag ILIC a donc été informé qu’il partait à LIBREVILLE. Il a fait toutes les
démarches administratives, en particulier celles qui concernent la liquidation de son
traitement par l’académie de CRETEIL. Il a aussi pris ses dispositions pour installer un
locataire dans le logement dont il s’est récemment rendu acquéreur. Il a reçu son ordre de
mission de l’AEFE et un billet d’avion pour embarquer à destination de LIBREVILLE le 28
août.
Par courtoisie, Miodrag ILIC a pris contact, avant son départ, avec le lycée Blaise
Pascal. Ce contact a été établi par téléphone et par courriel. Les collaborateurs de Madame
LACOMBE qui ont été ses interlocuteurs - ou interlocutrices – ont tous été prévenants et
efficaces. Auprès de l’une de ces personnes, Miodrag ILIC s’est renseigné sur la situation des
homosexuels au GABON. La réponse a été qu’il n’y avait pas de dispositions spécifiquement
hostiles. Très peu de temps après, Miodrag ILIC a été informé par l’auteur de cette réponse
que
Madame LACOMBE, ayant eu vent de cette conversation, s’était courroucée de ne
pas avoir été avertie directement de l’homosexualité de son titulaire de lettres classiques
.
Dans la foulée, elle a fait parvenir à ce dernier l’état de son service qui ne lui attribuait qu’une
infime partie de l’enseignement hebdomadaire du latin. Miodrag ILIC, très mécontent que son
futur chef d’établissement ne respecte ni les instructions de l’Inspection générale dans
l’attribution des heures de latin, ni sa vie privée, lui a fait parvenir un courriel un peu vif mais
qui n’était ni injurieux, ni insultant.
Prenant fait et cause – on se demande au nom de quelle solidarité ? – pour Madame
LACOMBE, l’AEFE, au prétexte que son courriel déshonorait la France, a immédiatement
retiré son ordre de mission à Miodrag ILIC qui de ce fait se retrouve sans poste et sans
traitement. A-t-il commis une faute professionnelle ? A-t-il été traduit devant un conseil de
discipline ? A-t-il été sanctionné par un organisme paritaire ? Que nenni !
Le voilà victime, cependant,
des humeurs inciviques et antipédagogiques de
Madame LACOMBE, qui ne respecte ni les recommandations de l’Inspection Générale,
ni la loi qui prévoit des sanctions contre les comportements homophobes.
Il est non moins
la victime des complices de Madame LACOMBE, à savoir l’AEFE, du moins sa direction en
charge des personnels, et les autorités de tutelle de cette agence que sont le ministère des
Affaires étrangères et celui de l’Education nationale.
La régression sociale est un fait
, désormais et hélas, incontestable, dont la caste
politique, en particulier sa composante actuellement au pouvoir, porte la responsabilité ;
elle
s’accompagne d’un relent de plus en plus insistant d’ordre moral
qui est l’alibi des
comportements cyniques et nauséabonds de toutes les réactions qui sont revenus au pouvoir
depuis la Révolution.
Averti, comme d’autres organisations syndicales, de la situation inique qui était
réservée à Miodrag ILIC, le SNCA e.i.L. Convergence a adressé un courrier à Xavier
DARCOS dont il joint la copie à ce communiqué.
Paris, le 3 septembre 2008
La secrétaire générale
Françoise Roche
Copie du courrier de la secrétaire générale du SNCA e.i.L. Convergence adressé à Xavier
DARCOS le 28 septembre 2008
Monsieur le Ministre,
Le secrétariat national du SNCA e.i.L. Convergence a été sollicité par Monsieur
Miodrag ILIC, professeur certifié de lettres classiques pour intervenir auprès de vos services
et de vous-même afin que soit mis un terme à la situation inique dans laquelle le plongent les
décisions arbitraires de l’AEFE liées au comportement paradoxal et incivique de Madame
LACOMBE, proviseur du Lycée Blaise Pascal de LIBREVILLE au GABON.
Cette dernière ayant expressément demandé la création d’un poste de lettres
classiques, l’AEFE y a fait nommer Monsieur ILIC. Des indiscrétions ont fait savoir à
Madame LACOMBE que Monsieur ILIC était homosexuel. Cette dame s’est courroucée de
ne pas en avoir été avertie directement et en cohérence avec son courroux, mais en totale
incohérence avec sa demande d’ordre pédagogique, et en flagrant manquement aux
recommandations de l’Inspection Générale, elle a attribué 5 heures hebdomadaires seulement
d’enseignement du latin au nouveau titulaire de la chaire sur les 14 heures qui sont dispensées
dans son établissement.
Ainsi Madame LACOMBE ne respecte ni la loi qui garantit à chacun la discrétion sur
ses choix relevant de la vie privée, ni celle qui condamne les comportements homophobes,
pas plus qu’elle ne tient compte des avis de l’Inspection Générale qui concernent la
pédagogie. Comme l’a écrit dans un courriel un peu vif Monsieur ILIC, cela est fort de café !
Monsieur ILIC a donc réagi. Son courriel du 27 juin 2008 n’est pas très académique –
mais la communication par internet s’autorise de formes proches du langage parlé de tous les
jours à la différence d’un courrier officiel - ; toutefois s’il traduit le mécontentement de son
auteur, mécontentement doublement légitime, il n’est ni injurieux, ni insultant. En tous cas il
ne déshonore aucunement la France … contrairement à ce qu’affirme avec quelque
outrecuidance la direction de l’AEFE. Cette dernière épousant la querelle de Madame
LACOMBE vient de priver Monsieur ILIC de son poste ! Le voilà sans emploi, sans salaire,
sans logement, alors qu’il est un agent titulaire de l’état, qu’il n’a commis aucune faute
professionnelle, qu’aucune sanction contre lui n’a été ni demandée ni obtenue par l’autorité de
tutelle dans le cadre du paritarisme ! L’Ecole de la République fonctionnerait-elle désormais
sous l’impulsion de coteries ? Voilà qui est insupportable !
Vous comprenez bien, Monsieur le Ministre, qu’il est urgent et impératif de faire
cesser au plus vite ce scandale qui prive de ses droits les plus élémentaires un intègre
fonctionnaire de la République.
Permettez-moi, aussi, de vous rappeler que la demande d’audience référencée
FR/TD/08 O6 5 que je vous ai adressée le 19 juin 2008 est restée sans réponse ce qui étonne
la direction du SNCA e.i.L. Convergence qui me prie de renouveler cette demande.
Avec l’assurance de mon respect, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre,
l’expression de mes sentiments républicains.
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