La mobilité des couches sociales dans l espace périurbain d Ile de France, 1968-1982 / Social classes mobility within the rural-urban fringe of the Ile-de-France region, 1968-1982 - article ; n°3 ; vol.65, pg 171-179
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La mobilité des couches sociales dans l'espace périurbain d'Ile de France, 1968-1982 / Social classes mobility within the rural-urban fringe of the Ile-de-France region, 1968-1982 - article ; n°3 ; vol.65, pg 171-179

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Revue de géographie de Lyon - Année 1990 - Volume 65 - Numéro 3 - Pages 171-179
L'espace périurbain d'Ile de France, où le parc de logements est en pleine expansion, connaît une forte mobilité des ménages. Au cours de la dernière période intercensitaire, on a constaté une augmentation de la mobilité de proximité, en particulier pour les couches sociales les plus modestes. L'espace périphérique de l'agglomération fonctionne donc à la fois comme une aire d'extension des stratégies résidentielles des urbains, prolongeant les grands clivages sociaux de l'agglomération, et comme une aire de redistribution interne permettant à différentes couches sociales de réaliser sur place l'adaptation des logements à la dimension et aux revenus des ménages.
The rural-urban fringe within the Ile de France region is concerned with a very fast growth of housing supply and a high mobility of households. During the last interccnsal period we can notice an important increase of short-distance mobility, specially of low-income households. Thus the fringe belt is experiencing both a spreading out of urban migrants housing careers, and a short-distance redistribution. This phenomenon allows families according to their social group to ajust their home size to their income level.
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 51
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Martine Berger
La mobilité des couches sociales dans l'espace périurbain d'Ile
de France, 1968-1982 / Social classes mobility within the rural-
urban fringe of the Ile-de-France region, 1968-1982
In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 65 n°3, 1990. pp. 171-179.
Résumé
L'espace périurbain d'Ile de France, où le parc de logements est en pleine expansion, connaît une forte mobilité des ménages.
Au cours de la dernière période intercensitaire, on a constaté une augmentation de la mobilité de proximité, en particulier pour
les couches sociales les plus modestes. L'espace périphérique de l'agglomération fonctionne donc à la fois comme une aire
d'extension des stratégies résidentielles des urbains, prolongeant les grands clivages sociaux de l'agglomération, et comme une
aire de redistribution interne permettant à différentes couches sociales de réaliser sur place l'adaptation des logements à la
dimension et aux revenus des ménages.
Abstract
The rural-urban fringe within the Ile de France region is concerned with a very fast growth of housing supply and a high mobility
of households. During the last interccnsal period we can notice an important increase of short-distance mobility, specially of low-
income households. Thus the fringe belt is experiencing both a spreading out of urban migrants housing careers, and a short-
distance redistribution. This phenomenon allows families according to their social group to ajust their home size to their income
level.
Citer ce document / Cite this document :
Berger Martine. La mobilité des couches sociales dans l'espace périurbain d'Ile de France, 1968-1982 / Social classes mobility
within the rural-urban fringe of the Ile-de-France region, 1968-1982. In: Revue de géographie de Lyon. Vol. 65 n°3, 1990. pp.
171-179.
doi : 10.3406/geoca.1990.5730
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113X_1990_num_65_3_5730Revue de Géographie de Lyon
Vol. 65 / № 3 / 1990 / p. 171 à 179.
LA MOBILITE DES COUCHES SOCIALES DANS L'ESPACE PERIURBAIN
D'ILE DE FRANCE, 1968-1982
Martine BERGER
Maître de Conférences
ENS Fontenay-Saint Cloud
RESUME :
L'espace périurbain d'Ile de France, où le parc de logements est en pleine expansion, connaît une forte mobilité des ménages. Au cours de la dernière période
intercensitaire, on a constaté une augmentation de la mobilité de proximité, en particulier pour les couches sociales les plus modestes. L'espace périphérique de
l'agglomération fonctionne donc à la fois comme une aire d'extension des stratégies résidentielles des urbains, prolongeant les grands clivages sociaux de l'agglomér
ation, et comme une aire de redistribution interne permettant à différentes couches sociales de réaliser sur place l'adaptation des logements à la dimension et
aux revenus des ménages.
MOTS-CLES :FRANCE, ILE DE FRANCE, ESPACE PÉRIURBAIN, MOBILITÉ RÉSIDENTIELLE, COUCHES SOCIALES, LOGEMENTS.
ABSTRACT :
The rural-urban fringe within the Ile de France region is concerned with a very fast growth of housing supply and a high mobility of households. During the
last interccnsal period we can notice an important increase of short-distance mobility, specially of low-income households. Thus the fringe belt is experiencing
both a spreading out of urban migrants housing careers, and a redistribution. This phenomenon allows families according to their social group
to ajust their home size to their income level.
KEYWORDS : FRANCE, ILE DE FRANCE, RURAL-URBAN FRINGE, RESIDENTIAL MOBILITY PATTERNS, HOUSING MARKET.
pour chacun de ces segments du parc, la formation du peuL'espace périurbain est traditionnellement décrit comme l'aire
d'installation de jeunes ménages avec enfants appartenant aux plement et la mobilité des ménages. D'autre part, au cours
couches moyennes salariées d'origine urbaine. Pour N. des 30 dernières années, l'Ile de France a connu successiv
ement deux périodes de conjoncture démographique bien difTabard (1987) par exemple, l'espace périphérique technicien
témoigne de nouveaux modes de rapport à l'habitat et à la férentes. Entre 1968 et 1975, la croissance de la population
régionale demeure fortement alimentée par l'apport provincconsommation. On admet en général qu'en Ile de France l'e
ial. Depuis 1975, et au moins jusqu'en 1984, la décélération space périurbain participe des processus de filtrage social, d'ac
de la croissance démographique a été très sensible en Ile de centuation des ségrégations résidentielles correspondant à une
segmentation croissante de l'offre de logements. Les cadres France -la région capitale semblant profiter, depuis, de la
reprise économique (G. Desplanques, 1989)- avec l'apparisupérieurs, particulièrement les plus aisés d'entre eux ou ceux
tion d'un déficit migratoire prononcé avec la province. Au qui détiennent certaines positions sociales (M. Pinçon, M.
Pinçon-Chariot, 1989) restent dans le centre ou renforcent cours de cette période, la croissance du parc de logements
connaît un ralentissement très net imputable à la chute des leur présence dans les banlieues aisées (J. Brun, Y. Chauviré,
1982 ; M. Berger, C. Rhein, 1988). Les couches les plus mises en chantier d'immeubles collectifs, alors que la cons
truction de pavillons, situés pour moitié hors agglomération, modestes, françaises et étrangères, occupent surtout des se
gments dévalorisés du parc collectif -locatif ancien sans con se maintient au même niveau qu'entre 1968 et 1975.
fort, grands ensembles de lointaine banlieue (M. Guillon,
C'est donc dans un contexte démographique régional très dif1988)- ou de l'individuel ancien en grande périphérie (M. Ber
férent que s'effectue, depuis la fin des années 1970, la croisger, 1989). Les couches moyennes constitueraient donc la
sance périurbaine qui reste vive : +110 000 logements clientèle principale des nouveaux villages ou des villes nouv
( + 25 %) entre 1975 et 1982, contre +128 000 Logements elles : l'espace périurbain comptait en effet, en 1982, 18 °ío
( + 40 %) en 1968-75. Si le mouvement ď exurbanisation ne de chefs de ménages appartenant aux professions interméd
constitue pas, et de loin, le flux majeur de déplacements interiaires contre 13 % à Paris et 17 % dans le reste de
nes à l'Ile de France au cours de la dernière période intercensl'agglomération.
itaire (D. Démangeât, C. Lefort, 1988) et si l'émigration
Pour être globalement exacte, cette image du peuplement extra-régionale de jeunes adultes (J. Boudoul, J.P. Faur,
périurbain doit cependant être nuancée. D'une part, le parc 1986) limite la clientèle potentielle du desserrement périphé
rique, l'analyse des migrations résidentielles met en évidence de logements ne s'y limite pas aux seules constructions pavil
lonnaires récentes mais comporte également, dans les villes l'ampleur des mouvements de redistribution au sein de la
moyennes subrégionales et dans le périmètre des villes nouv région. Ils se traduisent, dans les périphéries urbaines, à la
elles, d'importants noyaux d'habitat collectif ; quant au parc fois par un solde largement positif (F. Beaucire, 1989) et par
l'importance des migrations internes au périurbain. Dans les rural ancien (antérieur à 1962), individuel, il représente le 1/3
du stock de logements périurbains ; il convient donc d'analyser, stratégies de mobilité des ménages franciliens, le desserrement 172 M. BERGER
périphérique constitue une tendance lourde dont il convient quantitativement très importante (plus du 1/5 du parc des
toutefois de préciser les rythmes et les contenus. Peut-on, en résidences principales y a été construit entre 1975 et 1982).
particulier, appliquer à l'ensemble de la région l'hypothèse L'effectif des ménages mobiles depuis le recensement précé
formulée par J.C. Boyer (1988) selon laquelle le modèle de dent est un peu plus important en 1982 qu'en 1975 (285 000
contre 266 000) mais les ménages stables dans leur logement périurbanisation, créé dans les banlieues bourgeoises de
l'Ouest, a été suivi avec retard, et avec réticence, dans le Nord représentent la moitié des ménages en 1982 contre 40 °/o seu
lement en 1975. Ceci est le résultat d'une série de facteurs de l'agglomération, par des couches plus modestes ?
dont certains sont eux-mêmes fortement corrélés : ralenti
ssement du taux de croissance du parc de logements ; progres
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