La politique étrangère de laFrance
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La politique étrangère de laFrance

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La politique de Napoléon III au lendemain du Congrès Le Congrès de Paris transforma la situation de la France en Europe:d'abord, il s'était tenu à Paris, effaçant par conséquent le souvenir du Congrès de Vienne; Napoléon l'avait dirigé, par l'intermédiaire de Walewski, de façon fort équitable et dans un sens international. Il donna à la France et en particulier à l'Empereur un prestige considérable vis-à-vis des autres États. A Napoléon lui-même, le succès du Congrès de Paris donna une confiance en soi qui lui permet une politique plus vigoureuse plus hardie, et nous voyons aussitôt que cette politique se développe avec ampleur dans les différentes directions qui constituent les desseins propres de l'Empereur.
Les orientations de la politique étrangère de Napoléon III La solution d'ailleurs de la question d'Orient, la guerre de Crimée et la solution qu'elle a reçue, ont donné un véritable ébranlement au monde, en Orient naturellement, où les solutions adoptées vont être mises en application dans les années immédiates, mais en Europe aussi : au lendemain du Congrès de Paris, nous voyons se réveiller le mouvement unitaire en Allemagne ; en Italie, le Piémont, qui vient de participer au Congrès à égalité avec les grandes puissances, a pris une confiance en soi qui donne un coup de fouet à la politique nationale de Cavour. Napoléon sait tirer parti, avec beaucoup d'habileté, à la fois avec prudence et avec hardiesse, de la situation qui lui est donnée, et dans les deux ou trois années qui suivent le Congrès de Paris, nous voyons s'orienter sa politique dans quelques directions qui vont s'amplifier par la suite et dont la guerre d'Italie ne sera qu'un exemple. Les conditions internationales de cette politique sont d'ailleurs un peu différentes : bien que Napoléon vienne de faire la guerre à la Russie, il inaugure presque immédiatement une politique de rapprochement avec le Tsar, d'ailleurs tout en maintenant cette alliance anglaise qui constitue un autre fondement de sa politique et ce n'est pas la moindre de ses habiletés que d'avoir réussi à maintenir en même temps et à conduire simultanément une alliance anglaise et une alliance russe: ces deux alliances lui donnent une sorte de position d'arbitrage dont il profite mais qui n'est évidemment pas facile à garder. Ce rapprochement avec la Russie, se marque par la façon libérale et tolérante dont l'Empereur surveille l'exécution du Congrès de Paris, à l'inverse de l'Angleterre qui y apporte une brutalité et une dureté dont les Russes lui savent naturellement fort mauvais gré. La collaboration entre la Russie et la France s'inaugure dans plusieurs domaines:naturellement dans les affaires d'Orient, qui sont proprement commandées par l'exécution du traité de Paris, d'autre part l'Empereur et le Tsar se rencontrent eux-mêmes en Allemagne. En effet, le roi de Würtemberg, parent du Tsar a essayé d'établir entre le Tsar et l'Autriche un rapprochement au mois de juin 1857 : le Tsar a refusé ; il a déclaré : «L'Autriche, fut-elle prête à m'offrir toute garantie dans sa conversion, je suis décidé à ne jamais pus m'engager dans une guerre contre la France» ; au contraire, le roi de Würtemberg peut facilement négocier une entrevue entre les deux Empereurs, et cette entrevue a lieu à Stuttgart et va avoir les meilleurs résultats. Elle se place au mois de septembre 1857 : les deux souverains passent trois jours ensemble, et, comme jadis à l'entrevue de Tilsitt, ils se séduisent réciproquement: le Tsar est extrêmement sensible à l'amabilité et à la séduction personnelle de Napoléon III qui agit à fond sur lui; la confiance est à chaque instant grandissante pendant les trois jours. Ils abordent entre eux toutes les questions, la question polonaise elle-même, bien qu'elle fût, semble-t-il, destinée à établir des froissements, sinon une rupture entre les deux politiques ; au contraire, Napoléon sut l'aborder avec une délicate réserve : il exprima ses sympathies pour la Pologne, sans rien ajouter à ce qui ressemblât à une exigence ; il fit surtout appel à l'amitié du Tsar, il parla surtout d'une amnistie, sans formuler de prières et encore moins d'exigences. Le Tsar accueillit avec bonne grâce des sentiments exterminés de cette façon: il déclara qu'il
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