La vie politique en Europe et dans le monde

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La vie politique en Europe et dans le monde

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La vie politique en Europe et dans le monde

Jean-Perre Gouzy

Rédacteur en chef puis directeur politique deL’Europe en formaton, Secrétaire gé- néral du Centre international de formation européenne (1954-1982), il a également présidé l’Association des journalistes européens de 1978 à 1982. L’auteur tient cette chronique depuis 1964.

Nous sommes en plene présdence eurosarkozenne de l’Unon euro- péenne et le présdent de la Républque françase est ser : l’été a été dom- né par la crse caucasenne ; l’Europe est attente de plen fouet par la tor- nade financère et bancare amércane dont les conséquences nfl échront durablement la conjoncture mondale ; les projets d’Unon médterranéen- ne ont été ramenés à une modeste epresson, tands que le djhad slam- que poursut sa quête de nouelles terres promses. L’Unon européenne subt les conséquences corrodantes dunilrlandas à l’égard du traté de Lsbonne ; et enfin le erdct des électons amércanes polarse l’attenton de tout un chacun : l’ère de l’obamana étant susceptble de changer la na- ture même du message amércan, tands que McCan ncarne – ben qu’l s’en défende – la contnuté d’une admnstraton amércane dont George Bush,nolens volens,symbolse la fallte. Incontournable Russie Les éénements qu se sont déroulés dans le Caucase en août et sep- tembre, les tensons consécutes entre le Kremln, l’Unon européenne et l’OTAN, qu ont mplqué, à des degrés ders, l’Ukrane, la Bélorusse et la Moldae, ont pu donner le sentment que nous étons en tran d’as-

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Jean-Pierre Gouzy

sster à la résurgence d’une pérode réolue dans l’esprt publc : celle de la guerre frode. Ces mêmes éénements ont eu, en tout cas, le mérte de nous rappeler, après des années d’aff rontements balkanques, que la stua- ton poltque ne pouat pas être consdérée comme értablement stab- lsée sur notre cher eu contnent, malgré la dsparton de l’URSS, la réunficaton de l’Allemagne, l’ntégraton de la plupart des pays d’Europe centrale et orentale dans une Unon européenne qu affi che sa ocaton émancpatrce. Certes les changements surenus en Russe depus les balbutements de laglasnostet de laperestroïkasont consdérables et, par chance, ls ont pu s’mposer sans prooquer de drames majeurs, mas la glacaton totaltare stalnenne a duré assez d’années, relayant une autocrate tsarste qu n a ’ pas rament perms au Russes de re une epérence démocratque, ’ 2008 encore, on s’aperçoe que d’a ens contenteu sont pour qu en nc toujours lon d’être réglés dans l’ancen espace soétque, au sen de la Fédératon et plus encore à ses marges. Certes, mmédatement après l’eff ondrement de l’URSS, une « Com- munauté » dte des « États ndépendants » a pu se consttuer et se mante- nr jusqu’c autour de la Russe, aec l’Ukrane, la Bélorusse, la Moldae, à l’ouest et au sud de Moscou ; l’Arméne, l’Azerbaïdjan et la Géorge, dans le Caucase ; le Kazakhstan, l’Ouzbékstan, le Turkménstan, le Tadjkstan, le Krghzstan, au frontères de la Chne, du pays afghan et de l’Iran en Ase centrale ; mas cette CEI n’ncarne pas la soldarté ntégrée des États consttutfs de l’e-URSS (horms les Baltes). C’est une réalté fi cte qu ne régule ren, snon des opportuntés de osnage autour de la Fédératon de Russe proprement dte. La CEI gère un certan acqus de la douloureu- se epérence soétque sous l’égde encore, c et là, d’ancens hérarques du système, alors que la justce russe ent de réhablter le derner tsar N- colas II, même s Vladmr Oulano, dt Lénne, t toujours son sommel éternel au Kremln. Il faut aor présent à l’esprt que la douzane d’États dts « souerans » qu se partagent la successon de l’URSS ntègrent plus d’une centane d’ethnes dff érentes, alors que la Russe proprement dte se dépeuple : plus de 150 mllons d’habtants dans les années 1990, mas une centane seulement en perspecte en 2050. Au contrare, la parte slamsée de l’Empre aurat, plus que doublé ces trente dernères années en termes de populaton. Les hérters de Gorbatche et d’Eltsne – en l’occurrence Poutne et Medede – sont confrontés à des frontères artfi celles dont les consé- quences contnuent de prooquer des confl ts ouerts ou « gelés », selon

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l’opnon eprmée récemment 1 par Danel Vernet dans une rétrolecture de L’Empire éclaté,qu reste le maître ourage d’Hélène Carrère d’Encausse.

Le choc géorgien

Dans cette perspecte d’ensemble, le « choc géorgen » proprement dt a commencé, à mon sens, aec le sommet de l’OTAN, tenu à Bucarest le 3 arl derner, à l’occason duquel furent clarement ensagées, sous d’ntenses pressons de l’admnstraton Bush, les adhésons de l’Ukrane et de la Géorge, certes momentanément recalées mas eplctement pro- grammées dans des crconstances ultéreurement consdérées comme fa- orables. Lors du sommet des pays de la CEI, tenu à Sant-Pétersbourg le 6 jun suant, le noueau présdent de la Fédératon de Russe, Dmtr Mede- de, et son premer mnstre, Vladmr Poutne, ont ms en garde les pré- sdents ukranen et géorgen, Iouchtchenko et Saakachl, à propos des conséquences d’une éentuelle adhéson de leurs pays respectfs à l’OTAN. Manfestement, l’ours russe, après aor fat preue de bonne olonté de- pus la dssoluton du Pacte de Varsoe en 1991, a commencé à se rebff er. Poutne s’état déjà éleé à pluseurs reprses contre la localsaton, décdée par Washngton, de pussantes nstallatons radar au sud-ouest de Prague, et d’une base de mssles nucléares d’ntercepton dans l’espace, mplantée dans le nord de la Pologne, pour fare face aec les moyens sophstqués de la guerre électronque à une éentuelle attaque nucléare ranenne. Les protestatons russes n’ont pas été prses en consdératon, même lorsque le Kremln éoquat l’nstallaton déjà en place d’un système comparable nstallé par les Soétques en Azerbaïdjan, qu’l se dsat prêt à gérer de concert aec le Pentagone. Cette proposton, faute sans doute de confi an- ce mutuelle suffisante, n’a pas été retenue. Les gouernements polonas et tchèque ont donné leur accord au projet amércan l’été écoulé. De plus, le présdent ukranen, Vctor Iouchtchenko, qu déteste cordalement son alter egoa cru bon d’annoncer que les radars antmssles ukranensrusse, jusqu alors eplotés en communauté aec Moscou pourraent, de son pro-’ pre chef, être « ms à la dsposton » des Occdentau. Parallèlement, en Géorge, dès la fi n du prntemps derner, les ééne- ments se sont détérorés, opposant, selon les cas et les crconstances, les m- nortés ossète et abkhaze organsées en terrtores autonomes sous la pro- tecton des forces russes, à la jeune armée géorgenne équpée et nstrute par les États-Uns à la demande du présdent Saakachl.

1.Le Monde,30 août 2008.

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