Lénine, Vladimir Ilitch Oulianov, dit

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• Publié par: unosyjig
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Extrait

Lénine, Vladimir Ilitch Oulianov, dit

Lénine est né en 1870 dans une famille de la bourgeoisie intellectuelle de Simbirsk.

Considéré comme le père de la révolution russe et de l'État soviétique, il fut tout à la fois un

théoricien marxiste et un activiste politique. Licencié en droit en 1891, c'est l'exécution de son

frère, accusé de complot contre le tsar Alexandre III, qui accélère son engagement politique.

Commence alors une carrière d'activiste qui l'entraînera du bagne à l'exil puis aux commandes

de la jeune révolution.

En 1898, alors que Lénine est au bagne depuis trois ans, le parti ouvrier social-

démocrate russe est formé. Il s'y joindra, en 1900, au moment de sa libération. Deux visions

du parti s'opposent alors. Pour les mencheviks, la structure du parti doit être souple et ouverte.

Pour Lénine et les bolcheviks, la révolution ne peut se faire que par l'existence d'une caste de

révolutionnaires professionnels encadrant le prolétariat. Si les mencheviks sont favorables à

des alliances avec la droite et la bourgeoisie, Lénine s'y oppose farouchement et veut sauter

pardessus l'étape de la révolution démocratique pour instaurer la dictature immédiate du

prolétariat. Le bras de fer entre les deux ne se soldera par la victoire des bolcheviks qu'après

l'enclenchement de la révolution. Rien n'était cependant gagné d'avance.

Lénine avait lui-même déclaré, à quelques semaines de son déclenchement, que «

nous, les vieux, nous ne verrons peut-être pas les luttes décisives de la révolution future ».

Lorsque celle-ci débute le 23 février 1917 avec la révolte des ouvrières du textile sur la

perspective Nevski, Lénine est encore à Zurich. Son retour au mois de mars n'empêche

d'ailleurs pas les mencheviks et les sociaux-démocrates de prendre les commandes après que

le tsar Nicolas II ait abdiqué le 2 mars.

C'est sur la question de la poursuite de la guerre que ces derniers échoueront,

permettant ainsi à Lénine et aux bolcheviks de prendre les commandes. Alors que partout en

Europe c'est le principe de l'Union sacrée qui l'emporte, Lénine prône l'idée du « défaitisme

révolutionnaire ». De fait, ce sont les conséquences désastreuses du conflit sur l'économie et

la société russes qui oui clé à l’ origine des troubles qui mènent à la chute du tsar. Mais le

nouveau gouvernement, dirigé par le prince Lvov entend lui aussi honorer ses engagements

auprès des Alliés. Kerenski devient le nouvel homme fort. Il nomme le conservateur Korlinov

à la tête de l'armée, mais c'est l'impasse. Les bolcheviks s'imposent alors comme le seul

recours.

Forcé de s'exiler en juillet 1917 pour quelques mois, Lénine lance en octobre une

insurrection qui vise à arracher le pouvoir à un Kerenski aux abois. Le 24 octobre, le

gouvernement provisoire, réfugié dans le palais d'Hiver, tombe. Mais rien n'est encore gagné