Les luttes de classes en France
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Les luttes de classes en France

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Karl MARX (1850) Les luttes de classes en France 1848-1850 Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm Karl MARX (1850), Les luttes de classes en France (1848-1850) 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de : Karl MARX (1850) LES LUTTES DE CLASSES EN FRANCE (1848-1850) Une édition électronique réalisée à partir du livre de Karl Marx, Les luttes de classes en France (1848-1850). Disponible sur le site web des Archives Internet marxistes, section française : http://www.marxists.org/francais/marx/works/1850/03/km18500301.htm Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points. Pour les citations : Times 10 points. Pour les notes de bas de page : Times, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2001 pour Macintosh. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition complétée le 8 avril 2002 à Chicoutimi, Québec. Karl MARX (1850), Les luttes de classes en France (1848-1850) 3 Table des matières Note Introduction par Friedrich Engels Karl MARX : les luttes de classes en France I. De février à juin 1848 1. La défaite de juin 1848. 2. République française! Liberté, Égalité, Fraternité! II. De juin 1848 au 13 juin 1849 III. Du 13 juin 1849 au 10 mars 1850 IV. L'abolition du suffrage universel en 1850 Karl MARX (1850), Les luttes de classes en France (1848-1850) 4 NOTE DES ÉDITEURS Retour à la table des matières L'ouvrage universellement connu sous le titre Les Luttes de classes en France ne devait paraître pour la première fois en brochure et sous ce titre qu'en 1895, bien qu'il ait été rédigé par Marx entre janvier et octobre 1850. Il se compose en majeure partie d'articles qui parurent dans les quatre premiers numéros de la Neue Rheinische Zeitung, revue économique et politique dont la publication commença à Londres au début de mars 1850. Après avoir pris une part active à la révolution de 1848 en Allemagne, Marx se réfugia d'abord à Paris en juin-août 1849, puis à Londres. Mais il entendait continuer la lutte à laquelle il venait de participer et il fonda, à cette fin, une revue qui portait le même titre que le journal qu'il avait dirigé à Cologne. Il lui apparut que la tâche la plus urgente était d'exposer et d'expliquer les diverses phases de la révolution de 48 en France, parce que c'est là qu'elle avait pris la tournure la plus caractéristique. Ce sont, en effet, les événements de notre pays qui ont le mieux traduit le caractère nouveau de la lutte des classes tel qu'il apparaît au milieu du XIXe siècle. C'est pourquoi il composa une série d'articles : « La défaite de juin 1848 », « Le 13 juin 1849 », « Conséquences du 13 juin », « Napoléon et Fould », qui constituent les trois premiers chapitres des Luttes de classes. Mais ses études économiques, reprises dès son arrivée à Londres, l'amenèrent bientôt à reconnaître que les perspectives réelles de la révolution étaient tout autres Karl MARX (1850), Les luttes de classes en France (1848-1850) 5 que celles qu'il avait d'abord envisagées. Dans un tableau des événements européens, intitulé « De mai à octobre », et qui parut à la fin de novembre 1850 dans le dernier numéro de la revue, Marx exprime cette opinion nouvelle qui rectifie dans une certaine mesure la teneur de ses articles précédents. C'est la partie de ce tableau historique concernant les événements français qui constitue le dernier chapitre de l'ouvrage. Marx n'eut jamais le loisir de reprendre ces textes et c'est Engels qui, en 1895, assura leur publication en brochure, en joignant le quatrième article aux trois 1précédents. Dans une longue introduction que nous publions en tête de ce volume, Engels a justifié l'addition à laquelle il avait procédé. Comme il le dit lui-même, « il n'y avait absolument rien à changer à l'interprétation des événements donnée dans les chapitres précédents ». Ainsi présenté, et compte tenu des explications données par Engels, ce texte garde une valeur éminente. Il est la première grande illustration du matérialisme histor- ique, la première explication des faits historiques par l'analyse du rapport des classes et des faits économiques. Ces articles de Marx constituent l'exposé le plus riche de 1 Cette introduction d'Engels parut d'abord dans le Vorwaerts, organe de la social-démocratie allemande. Elle reprenait, en effet, le problème général de la lutte du prolétariat dans le cadre des circonstances nouvelles de la fin du XIXe siècle, et, comme elle s'appuyait en grande partie sur l'expérience allemande, elle était d'une actualité directe pour les lecteurs du Vorwaerts. Toutefois, à sa grande surprise, Engels vit paraître dans le journal une version tronquée de son texte. Indigné de la liberté qu'on avait prise, il écrivit à Kautsky le 1er avril 1895 : « A mon étonnement, je vois aujourd'hui dans le Vorwaerts un extrait de mon introduction reproduit à mon insu, et arrangé de telle façon que j'y apparais comme un paisible adorateur de la légalité à tout prix. Aussi, désirerais-je d'autant plus que l'introduction paraisse sans coupure dans la Neue Zeit [organe théorique de la social-démocratie allemande (N. R.)], afin que cette impression honteuse soit effacée. Je dirai très nettement à Liebknecht mon opinion à ce sujet, ainsi qu'à ceux, quels qu'ils soient, qui lui ont donné cette occasion de dénaturer mon opinion. » Malheureusement, la Neue Zeit, tout en donnant un texte plus complet, ne publia pas le texte intégral de l'introduction. Et l'édition des Luttes de classes de 1895 non plus. En réalité, les social-démocrates allemands, notamment Bernstein et Kautsky, avaient pratiqué des coupures qui prenaient un sens tout particulier. Engels, tenant compte des menaces de la toi d'exception qui pesaient alors sur le socialisme en Allemagne, avait subtilement distingué entre la tactique du prolétariat en général et celle qui était recommandée au prolétariat allemand à cette époque. Il dit dans une lettre à Lafargue du 3 avril 1895 : « W... [Il vise probablement le rédacteur en chef du Vorwaerts, W. Liebknecht (N. R.] vient de me jouer un joli tour. Il a pris de mon introduction aux articles de Marx sur la France 1848- 1850 tout ce qui a pu lui servir pour soutenir la tactique à tout prix paisible et anti-violente qu'il lui plait de prêcher depuis quelque temps, surtout en ce moment où on prépare des lois coercitives à Berlin. Mais cette tactique, je ne la prêche que pour l'Allemagne d'aujourd'hui et encore sous bonne réserve. Pour la France, la Belgique, l'Italie, l'Autriche cette tactique ne saurait être suivie dans son ensemble, et pour l'Allemagne, elle pourra devenir inapplicable demain. » (Correspon- dance Engels-Lafargue, Éditions sociales 1956-1959, tome III, p. 404) En coupant certains passages, Kautsky et Bernstein accréditaient leur propre thèse et ils essayèrent même, en faisant passer le texte tronqué de l'introduction d'Engels pour une sorte de testament politique, de la couvrir de l'autorité du grand disparu. C'est là une manifestation bien caractéristique de la déformation opportuniste qu'ils introduisaient dans le marxisme et qui devait conduire la social-démocratie allemande à ses tragiques démissions de 1914 et de 1918 et à son impuissance totale en 1933. Il a fallu attendre que le Parti bolchévik, héritier fidèle et continuateur de la pensée de Marx et d'Engels, ait plis le pouvoir pour que paraisse enfin en U.R.S.S. le texte intégral d'Engels. Dans notre édition les passages rétablis sont entre crochets [ ]. Karl MARX (1850), Les luttes de classes en France (1848-1850) 6 l'histoire de notre pays dans les années 48 et 50 et sont, à ce titre déjà, un ouvrage classique. Mais la méthode de Marx s'illustre ici d'une telle manière que Les Luttes de classes en France sont une oeuvre pleine d'enseignements, même pour nos luttes d'aujourd'hui. Karl MARX (1850), Les luttes de classes en France (1848-1850) 7 INTRODUCTION par Friedrich ENGELS Retour à la table des matières Le présent ouvrage de Marx fut sa première tentative d'explication d'un fragment d'histoire contemporaine à l'aide de sa conception matérialiste et en partant des don- nées économiques qu'impliquait la situation. Dans le Manifeste communiste, la théo- rie avait été employée pour faire une vaste esquisse de toute l'histoire moderne, dans les articles de Marx et de moi qu'avait publiés la Neue Rheinische Zeitung nous l'avions utilisée pour interpréter les événements politiques du moment. Ici, il s'agis- sait, par contre, de démontrer l'enchaînement interne des causes dans le cours d'un développement de plusieurs années qui fut pour toute l'Europe aussi critique que typique, c'est-à-dire dans l'esprit de l'auteur, de réduire les événements politiques aux effets de causes, en dernière analyse, économiques. Dans l'appréciation d'événements et de suites d'événements empruntés à l'histoire quotidienne, on ne sera jamais en mesure de remonter jusqu'aux dernières causes éco- nomiques. Même aujourd'hui où la presse technique compétente fournit des matériaux si abondants, il sera encore impossible, même en Angleterre, de suivre jour par jour la marche de l'industrie et du commerce sur le marché mondial et les modifications survenues dans les méthodes de production, de façon à pouvoir, à n'importe quel moment, faire le bilan d'ensemble de ces facteurs infiniment complexes et toujours changeants, facteurs dont, la plupart du
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