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VOYAGE D’ÉTUDES EN CHINE
________________________________________________________________________________________________
Copyright – Académie d’Agriculture de France – 2010. Séance du 17 mars.
1
QUELQUES ENSEIGNEMENTS D’UN RÉCENT VOYAGE D’ÉTUDES
CONCLUSION
par Louis de Neuville
1
« La Chine, nous le voyons tous les jours, est encore enfoncée dans un manteau à demi
totalitaire qui gène les mouvements et fait peur à tout le monde ». Cette phrase empruntée au
Professeur François Fourquet résume parfaitement le sentiment de tous les Occidentaux qui suivent
avec une attention particulière ce qui se passe en Chine.
Bien que son marxisme n’ait plus rien à voir avec la propriété collective et la doctrine
marxiste, le Parti communiste chinois continue de posséder un monopole politique. Le plus souvent
il se raidit, ne sait que dire non, et ferme la Chine à toute influence démocratique. Et aussi
longtemps que les dirigeants ne rompront pas avec cette tradition de fermeture pour s’ouvrir
vraiment au monde et pas seulement à ses capitaux, il ne peut être question pour la Chine d’un
leadership mondial pour redevenir l’Empire du milieu qu’elle a cru être jadis.
Est-ce à dire que cette absence d’une tolérance est la condition fondamentale pour attirer, pour
entraîner, pour être accepté et parfois même souhaité et notamment pour qu’une puissance puisse
exercer un leadership sur l’économie mondiale ? Est-ce à dire que cette absence de tolérance
condamne la Chine à ne pas avoir les moyens de sa prétention malgré tout son poids en termes de
nombre d’hommes, d’industries, de réserves financières et de PIB ?
Je ne souhaite pas, ni bien entendu ne peuX, répondre à cette formidable question.
Toutefois permettez-moi, pour éclairer un peu ce débat, de remarquer que dans un discours à
Cambridge en février 2009 le Premier ministre actuel Wen Jiabao a prononcé trois fois le mot
« harmonie » et deux fois l’adjectif « harmonieux ».
Je le cite « L’Harmonie, valeur suprême et chérie de l’ancienne Chine, demeure au coeur de
notre culture. La tradition culturelle chinoise qui place la paix au sommet des valeurs précieuses
continue à nourrir le fond de notre mentalité. La nation chinoise est généreuse et tolérante : comme
notre Mère la Terre, elle respecte tout ce qui anime la vie ; elle est en quête inlassable du milieu
juste, ainsi que le fait l’Éternel Mouvement de l’Univers ».
Ce discours - très confucéen – marque une rupture profonde avec la pensée de Mao – mort en
1976, rappelons-le – qui avait Confucius en horreur et dont le régime a imputé régulièrement ses
innombrables échecs à « l’héritage confucéen » dont il convenait de sortir.
Notons aussi que la VIe session plénière du XVIe Comité central a mis l’accent sur la
recherche d’une société harmonieuse aux plans social, politique, et culturel, et a parlé de résistance
à l’individualisme et d’auto discipline, valeurs d’une éthique confucéenne authentique.
Qu’est ce donc que l’harmonie pour Confucius ?
1
Membre de l’Académie d’Agriculture de France, éleveur, ancien président de l’Union nationale des Livres
généalogiques (UNLG), chairman émérite du Conseil international Limousin.
C.R.Acad. Agric. Fr., 2010, 96, n°2.
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