Martine Aubry à Avignon défend la culture… de la démagogie
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Argumentaire sur les propostions de Martine Aubry sur la culture

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>ARGU FLASH<juillet 2011 20 Martine Aubry à Avignon défend la culture… de la démagogie Malgré les constantes grandes déclarations d’amour de Martine Aubry pour l’art : la culture est l’une des grandes oubliées du projet PS…Même les artistes le disent à commencer parle cinéasteChristophe Honoré, cinéaste, écrivain et scénaristede renom, qui l’a dit personnellement à Martine Aubry : « J’ai lu les trente engagements du PS. Je n’ai pas du tout vu le mot art ! »(Libération du 18 juillet 2011). Afin de faire taire les critiques, tous les prétendants socialistes se sont précipités au festival d’Avignon pour s’offrir une séance de rattrapage et de devoirs de vacances sur la culture…A ce petit jeu, Martine Aubry a remporté le concours de la démagogie : dans la droite ligne du projet PS/hotte du Père Noël, elle a promis d’augmenter de 50% le budget de la culture!1/ A Avignon, Martine Aubry s’est crue en compétition à Cannes et a remporté la palme de la démagogie !A Avignon, Martine Aubry s’est sentie obligée de promettre «de 30 à 50%» d’augmentation pour le budget de la culture! Riende moins. C’est une promesse idéologique, simpliste, irresponsable, contradictoire, méprisante : Idéologique et archaïque, car elle reprend l’antienne habituelle du PS: ne jamais se demander comment dépenser mieux, mais toujours comment dépenser plus!Quand on parle éducation, le PS répond plus d’enseignants, quand on parle administration, le PS répond plus de fonctionnaires, quand on parle sécurité, le PS dit plus de moyens etc… L’usage de la démagogie est quasiment devenu un réflexe pavlovien !Simpliste,car on se demande bien à quoi correspond ce chiffre de 50%... pourquoi par 100%, 150% ou 200% ? Au PS, les enchères peuvent monter vite. Et pour financer quels projets ?Une politique culturelle ne peut se résumer à un budget, ce n’est pas une bataille de chiffres, cela consiste avant tout à assurer le soutien à la création et l’accessibilité à l’art par l’ensemble des Français.Irresponsable, caron voit bien que Martine Aubry finance cette mesure à la louche.Martine Aubry compte financer cette augmentation du budget de la culturepar la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires (qui coûte environ 4,5 milliards €). Cela pose plusieurs problèmes : L’exonération des heures supplémentaires profite essentiellement aux salariés les o plus modestes(grâce à cette mesure, un ouvrier au salaire moyen qui a 2 h supplémentaires par semaine gagne 150€ en plus par mois). Nous attendons avec impatience queMartine Aubry explique aux ouvriers qu’elle va rogner sur leur pouvoir d’achat pour augmenter le budget de la culture ! Marine Aubry nous avait déjà expliqué que la suppression des heures o supplémentaires servirait à financer ses emplois jeunes.Elle annonce désormais
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que sur les 4,5 milliards dégagés, 3 mds serviraient aux emplois jeunes, et 1,5 mds à la culture… La fée Martine, par un coup de baguette magique, vient donc de décider que les emplois jeunes ne coûteraient plus 4,5 milliards € comme c’était initialement annoncé, mais 3 milliards €.Les jeunes seront heureux d’apprendre que le PS a choisi de réduire la voilure sur la jeunesse pour financer la culture. l’heureoù la contrainte financière n’a jamais été aussi forte en France, cet oA amateurisme budgétaire est coupable. Contradictoire,car cette annonce intervient au moment même où Martine Aubry veut donner des leçons de rigueur en déclarant: «les finances publiques doivent être assainies, les déficits et la dette réduites, c’est un devoir vis-à-vis des générations futures » (Libération du 18 juillet)… On voit bien que de la parole aux actes, il y a un pas que Martine Aubry se garde de franchir : elle dit vouloir réduire les déficits, et préconise d’augmenter de 50% les dépenses de la culture… cherchez l’erreur !Ce contraste entre le tournant de la rigueur et la répétition de promesses électoralistes est la preuve du double langage deMartine Aubry. Sa politique des promesses pour chacun risque de devenir celle des désillusions pour tous.Méprisant, car annoncer une hypothétique augmentation de budget, comme seule mesure pour la culture, c’est considérer les artistes comme des clients, et laisser croire que la culture est un monde qui s’achète…Personne, même le PS, ne peut prétendre faire une OPA sur l’art ! Ses « amis » socialistes n’ont d’ailleurs pas tardé à la rappeler à l’ordre :François Hollande : Le monde de la culture n’attend pas «que de l’argent» «Ce n'est pas une surenchère qu'on doit demander, c'est une politique.» «Sur toutes les recettes on vous dit que c’est la défiscalisation des heures supplémentaires ! Ilfaut faire attention dedire la vérité sur l'état de nos comptes publics et je ne tomberai pas dans une espèce d'échelle du perroquet où on va proposer plus. »Manuel Valls a qualifiéde «facilité» la promesse de Martine Aubry: «Il ne faut pas augmenter le budget» «Il faut réinventer un modèle culturel, cela demande du temps et de la pédagogie.» 2/ Tordons le coup à l’intox du PS: jamais la droite ne s’est désengagée de la culture ! La promesse fallacieuse de Martine Aubry fait écho aux déclarationsd’Harlem Désir qui affirme que « jamais les politiques culturelles n’ont été à ce point méprisées »...Rien n’est plus faux que cette accusation : Depuis 2007, l’action de Nicolas Sarkozy a été tournée vers 3 objectifs principaux : 1/ Élargir l’accès de tous les publics à la Culture : un enseignement de l’histoire des arts obligatoireest en place à l’école depuis 2008, au collège et au lycée depuis 2009 ; les grands établissements culturels de l’État se sont engagés dans une politique de délocalisation afin de rapprocher leurs collections de tous les publics : inauguration du Centre Pompidou-Metzen mai 2010, ouverture du Louvre-Lensen 2012, du Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée à Marseille en 2013… lagratuité d’accès aux musées et monumentsde l’État (avril 2009) a déjà attiré plus 2,7 millions de jeunes de 18 à 25 ans et 500 000 enseignants ; Union pour un Mouvement Populaire – 55, rue La Boétie -75 008 PARIS www.u-m-p.org 2
l’audiovisuel est le premier vecteur d’accèsà la Culture : avant le 1er décembre 2011, grâce à l’action des pouvoirs publics, l’ensemble des Français bénéficieront de 18 chaînes gratuites en qualité numérique avec la TNT. 2/Protéger le patrimoine et encourager la création : le budget derestauration des monuments historiques atteint400 millions € par an depuis 2008, ce qui représente une hausse de 25 % par rapport au niveau antérieur ; la suppression de la publicitéen soirée sur les chaînes de la télévision publique a permis de sortir le service public de la contrainte d’audience. 3/Accompagner la modernisation de nos industries culturelles et de médias et leur transition vers l’univers numérique : pour lutter contre le piratage, depuis le 1er octobre 2010, l’Hadopi adresse des rappels à la loi pour prévenir le piratage ; pour améliorer l’offre légale, les verrous numériques (DRM) ont été supprimés pour la musique (octobre 2008), les films sont accessibles en vidéo 4 mois après leur sortie en salle (juillet 2009), une carte « musique jeune » a été lancée (octobre 2010) qui offre des réductions de 50% sur des services de musique en ligne, enfin, un label délivré par l’Hadopi permet d’identifier les offres légales dans le «maquis» numérique (avril 2011) ; desÉtats Généraux de la presse écriteont abouti sur un plan de relance qui a porté dans un premier temps de 185 à 300 millions € le soutien à ce secteur. Ces mesures ont permis d’éviter le pire en 2009 alors que les recettes publicitaires de la presse chutaient de 18 %. Malgré la crise, etcontrairement à d’autres pays européens, en France, le budget du ministère de la culture et de la communication a été sanctuarisé, et même augmenté en 2011 de 2,1%, soit 154 M€ de plus qu’en 2010. Le ministère de la culture a en outre bénéficié de 750 millions € dans le cadre des investissements d’avenir. La culture bénéficie ainsi des moyens de ses ambitions : +1,6% pour le budget de la mise en valeur du patrimoine ; o 663 millions € pour le spectacle vivant ; o +3% pour les crédits du secteur de l'enseignement supérieur (écoles d'art) ; o 131 M€ consacrés au passage au tout numérique en prévision de l’extinction de la o diffusion analogique des chaînes de télévision à la fin de l’année 2011 ; 750 M€ pour le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée destinés à soutenir o le cinéma, l’audiovisuel et le multimédia et 125 M€ pour la numérisation des salles de cinéma sur 3 ans ; + 0,7%, soit 420,5 M€, de soutien à la presse ; o +3,4% pour l’audiovisuel public (France Télévision, Arte…) etc. o Alorsque l’Etat, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, a ainsi renforcé son investissement ambitieux dans la culture,vient d’apprendre que le maire de Paris, on Bertrand Delanoë, soutien de Martine Aubry, envisage de couper de plusieurs millions d’euros dans son budget de la culture…les socialistes sont une nouvelle fois pris en flagrant délit de double langage !
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