Terrorisme et crime organisé, contrastes et similitudes
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Terrorisme et crime organisé, contrastes et similitudes

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Terrorisme et crime organisé, contrastes et similitudes inagnon,et B. G D avid C .P. le terrorism R epenser e, Q uébec, Presses de l’Université Laval.
Stéphane Lem anLanglois Équipe de recherche sur le terrorism e et l’antiterrorism e (ER TA : ertatcrg.org) École de service social U niversité Laval
6 488 m ots m otsclés : terrorism e, C anada, crim e organisé, sécurité
R ésum é Ce chapitre com pare les caractéristiques générales du phénom ène du crim e organisé à celles du terrorism e. À la base, la différence principale se trouve au niveau des intentions des acteurs. C ette distinction, qui peut sem bler m ineure à prem ière vue, a des répercussions sur l’ensem ble des individus engagés dans un type ou l’autre d’activité, à tous les niveaux. Elle est fondam entale et dépasse largem ent les préoccupations sém antiques ou lexicales, déterm inant les stratégies em ployées et, avec elles, les probabilités de succès de divers m oyens de prévention ou de répression.
Sum m ary This paper com pares the m ain characteristics of organized crim e to those of terrorism . It first lists several sim ilarities betw een the two, and m oves on to identify profound differences which, on final analysis, appear to be far m ore consequential both in term s of scientific explanations and practical applications. At the root of these differences is political m otivation, which is too often thought of as a secondary elem ent or worse, a rhetorical trick m eant to excuse certain crim inal acts, when it is in fact determ inant of the type of action chosen and the probability that preventive or deterrent counterm easures will succeed.
Introduction Sous bien des aspects, le terrorism e ressem ble à s’y m éprendre au crim e organisé. Par exem ple, plusieurs m oyens de se protéger du terrorism e protègent égalem ent du crim e organisé. Et pourtant, dans bien des cas, ceci équivaut à confondre une balle de tennis et une autom obile sous prétexte qu’on peut arrêter les deux avec un m ur de briques. C eci est une prem ière source de confusion, fondée sur les m oyens policiers. U ne seconde, fondée sur les dom m ages, pourrait s’énoncer ainsi : il est évident que ceux qui m eurent aux m ains de terroristes ou de crim inels organisés ne sont pas plus ou m oins m orts, leurs proches ne sont pas plus ou m oins attristés selon l’identité ou les m otifs de leur agresseur. U ne dernière source de confusion vient de l’idée qu’il existe une « coopération » entre les groupes crim inels et les groupes terroristes — ce qui tient à la fois de l’anecdotique et de l’activité policière (par exem ple, lors d’arnaques où un agent policier se fait passer pour un terroriste afin d’acheter des arm es d’un groupe crim inel). C es trois form es de confusion, om niprésentes dans les m édias, se retrouvent égalem ent très souvent dans la littérature savante. R écem m ent, la m ode d’analyse des réseaux (Sagem an, 2002 ; Kenney, 2003, Zanini et Edwards, 2001) a aussi m ontré l’existence de sim ilitudes dans l’organisation de groupes crim inels et de groupes terroristes. Seulem ent, si on divise le nom bre d’organisations dans une société par le nom bre de m odèles de réseaux possibles, on s’aperçoit rapidem ent que cette sim ilitude est partagée par des franchisés de la revente de crèm e glacée sur les trottoirs et par des groupes fiduciaires fam iliaux. U n réseau terroriste estterroristeent, et non seulem un réseau. Il serait donc bon de suivre Aristote et de re« sculpter la nature aux joints » plutôt que de s’arrêter à des sim ilitudes accidentelles. Pour se faire, il sem ble im pératif de fixer un certain nom bre de définitions. Il se trouve que chacun des objets qui nous intéressent sont accom pagnés de difficultés variées à ce niveau. Ainsi, si on en reste à un vocabulaire trop large, le terrorism eestinalité organisée : la plupart des actes terroristes sont inscrits au C odeune form e de crim crim inel du C anada et sont com m is par des personnes agissant de concert (quoiqu’il y ait tout de m êm e un certain nom bre d’exem ples où des individus ont agi seuls). U ne m eilleure discrim ination entre les concepts s’im pose donc. Les difficultés de définir le terrorism e sont bien connues, m ais le concept de crim inalité organisée n’est pas en bien m eilleure posture (W oodiwiss, 2003). Si on veut éviter les tautologies et les écueils qui se présentent lorsqu’on veut établir une distinction solide entre le niveau d’« organisation » d’un groupe de jeunes grafitteurs et celui de lacosa nostracelle utilisée par Kostioukovski (2003) : « unm e , il faut utiliser une définition plus sociologique, com
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