Traites négrières et esclavage transatlantique

Yannh

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Traites négrières et esclavage transatlantique

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• Publié par: ypaxofut
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Extrait

Rendez vous de l'histoire 2009 Le corps dans tous ses états Traites négrières et esclavage transatlantique Anne Marie Brenot, François Durpaire, Bernard Gauinot, Jean-Paul Grasset, Frédéric Régent, Hubert Tison Compte rendu Yann Hurdiel Il s’agit ici d’aborder l’esclavage transatlantique. Pour définir l’esclavage, on peut dire que l’esclave est une chose, une matière sur lesquelles le maitre a tous les droits (sauf le tuer). La traite négrière s’articule autour du commerce, du transport des corps utilisés, manipulés, transportés et parfois révoltés. Il s’agit de comprendre, enseigner, commémorer l’esclavage par la traite. Pourquoi la traite et l’esclavage ? En utilisant des cartes, on repère l’origine du circuit. La traite est une entreprise européenne, il y a cependant une internationale de la traite. La traite était aussi africaine, on parle alors de traite interne, de vente entre états ou avec les pays musulmans : les circuits sont sud nord mais vers 1450-1500, les Portugais pour leurs voyages créent des comptoirs pour capter les traites africaines. Les circuits sont alors dirigés vers l’ouest puis d’autres européens se greffent sur le pourtour africain (Mauritanie vers l’Angola, Mozambique vers Madagascar) Le commerce est triangulaire entre les ports européens, les comptoirs africains et les entrepôts pour l’approvisionnement. Le commerce est aussi pratiqué en droiture par les Portugais entre l’Angola et le Brésil. On estime à 11 millions le nombre d’esclaves de la traite transatlantique entre les 16éme et 18éme siècles. ème Au 15siècle, les Portugais explorent l’Afrique et font des échanges d’esclaves (Togo) sur la côte de l’or puis les esclaves sont utilisés au Portugal même en provenance de Sao Tomé et du Cap Vert pour cultiver la canne à sucre (main d’œuvre et commerce). Les Espagnols en Amérique procèdent à la colonisation et grâce à la vente d’esclaves par les Portugais, le commerce se développe. Le Brésil est mis en valeur par le sucre. L’esclavage a alors une vocation économique. Il n’y a pas de plan ou de déterminisme européen en Amérique du sud. Dans les Antilles françaises, les colons ont recours àl’esclavage par contrat car la main d’œuvre est aléatoire et les flux irréguliers ou à forte ème mortalité. On assiste au retour des engagés à la fin du 19(coolies chinois, indiens du Yucatan). L’esclavage réapparaîtalors qu’il avait complètement disparu en Europe. On essaie de le justifier en rappelant son existence chez Aristote, les Européens de l’époque s’appuient sur la Bible ou sur la mise en évidence de l’infériorité de certaines races.. Buffon tente au 18èmme une justification par le climat dans laquelle le racisme est une conséquence de l’esclavageet non une cause. Quelle est la condition des esclaves ? C’est un monde varié avec un statut varié : les plus récemment arrivés (peau sale = beaussalle = bossale)sont les plus maltraités car vulnérables et peu adaptés, ne parlant pas la langue. Le déracinement est douloureux mais il y a une forte solidarité. Les créoles sont nés dans les colonies et sont adaptés à la langue et au climat. Ils sont spécialisés par un talent ou sont des esclaves domestiques, leur sort est plus doux mais moins que celui des esclaves de la grande maison au service du maitre (cocher, laquais, cuisiniers…). Les esclaves sont de différentes ethnies (Yorubas, Carabolis, Mandingues…) et constituent un monde divers avec une société de sang mêlé et de castes que les espagnols ont classée ou ont peinte. La gravure du Brooks en 1789, navire anglais a été publié pendant la campagne d’abolition. C’est un bateau ordinaire dont la coque est doublée de cuivre. Les hommes sont enchainés dans l’entrepont et on procède deux ou trois par semaine à une promenade dite « danse des esclaves ». Les conditions sanitaires sont terribles avecun taux de mortalité de 15% contre 30% pour les marins qui font l’aller et retour. Des révoltes sur les bateaux étaient possibles et des abris à l’arrière de bateaux existaient pour la protection de l’équipage. A l’arrivée, ils sont vendus par lots. Les esclaves sont plus nombreux que les maitres. Certains esclavages voient leurs talents utilisés et deviennent contremaitre ou encadrent les autres. L’ultime récompense est l’affranchissement : leur total est 1