VIE PUBLIQUE, VIE PRIVÉE : LES IMAGES EN QUESTION

Gottlieb [Editor] Fritz

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VIE PUBLIQUE, VIE PRIVÉE : LES IMAGES EN QUESTION

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• Publié par: ygahovax
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Extrait

« Le Figaro », Paris, lundi 27 août 2007, p. 1, 34

FACOLTÀ DI INTERPRETARIATO E TRADUZIONE PROVA DI AMMISSIONE AL CORSO DI LAUREA SPECIALISTICA  a. a. 200708 Prova di Francese  4 ottobre 2007  Durata: 2 ore Sintesi (ca 200 parole) in italiano del brano seguente VIE PUBLIQUE, VIE PRIVÉE : LES IMAGES EN QUESTION Photographieou star de la politique et du showbiz, tout le Anonyme monde réclame son droit à l’image et la préservation de la vie privée. Mais le droit à l’information ou la notion d’œuvre artistique annoncent une évolution. Une star bien en vue et des anonymes qui se cachent. Cette image d’Elton John à SaintTropez témoigne d’une évolution. Il y a quelques années, personne n’aurait songé à masquer l’identité du public. Où commence l’information, où débute la vie privée ?Dans une société bombardée d’images, il est toujours aussi difficile de définir un cadre juridique qui puisse satisfaire à la fois les sujets, les photographes, les éditeurs de livres et de journaux. La plupart du temps, les excès sont pointés du côté des paparazzis qui traquent les célébrités. Il ne se passe pas une semaine sans qu’une personne connue ne saisisse la justice. A l’image de François Hollande, qui vient de porter plainte pour atteinte à la vie privée contre le magazineCloser, qui a publié des photos prises à son insu lors de ses vacances au Maroc avec sa nouvelle compagne. Le tribunal de Nanterre statue aujourd’hui sur cette affaire. Mais les procès n’épargnent pas les photographes qui ne sont ni paparazzis, ni abonnés à la rubrique people. Photojournalistes ou artistes ont dû aussi, au fil des années, modifier leur façon de faire pour rendre compte de la société. Car les personnes anonymes, photographiées dans la rue pour apparaître ensuite dans un journal ou un livre, ont compris qu’il y avait à gagner en arguant du sacrosaint droit à l’image. Le pays de Robert Doisneau et de Willy Ronis est aussi l’un de ceux qui possèdent la législation la plus restrictive pour les photographes. Elle protège de manière quasi absolue l’image du quidam. Récemment pourtant, quelques procès gagnés par des photographes laissent entrevoir un rééquilibrage en leur faveur. Les tribunaux reconnaissent désormais la notion d’œuvre artistique tandis que le droit à l’information s’affirme face au droit à l’image. Il fut un temps où les anonymes faisaient le bonheur des photographes. Un coup d’œil sur l’œuvre de Robert Doisneau ou de Willy Ronis suffit à s’en convaincre. Puis, est arrivé le droit à l’image qui a largement compliqué la tâche des photographes. Rares sont ceux qui, aujourd’hui en France, se risquent à photographier des individus sans leur demander d’autorisation, de peur de se voir traîner en justice. Dans ce contexte, les procès gagnés en mai et juin par le photographe FrançoisMarie Banier apparaissent bien comme une victoire pour les tenants du droit à l’expression artistique et à l’information. Au cœur des affaires débattues devant le tribunal de grande instance de Paris se trouve son livrePerdre la tête (Gallimard2005), un ouvrage où se succèdent portraits de personnalités et d’anonymes, sorte de sarabande d’images figurant pour l’auteur notre société actuelle. L’ouvrage a connu un beau succès. Il a déjà été réédité et ce travail a donné lieu à plusieurs expositions dont l’une à Rome à la Villa Médicis. Il a aussi fait l’objet de trois procès ce qui est rare pour un livre d’art. Trois procès que l’artiste et les éditions Gallimard ont gagnés.