Une méthode expérimentale de détermination du « prix critique » de la pomme dans la plaine littorale Languedocienne - article ; n°1 ; vol.46, pg 37-43
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Une méthode expérimentale de détermination du « prix critique » de la pomme dans la plaine littorale Languedocienne - article ; n°1 ; vol.46, pg 37-43

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Description

Économie rurale - Année 1960 - Volume 46 - Numéro 1 - Pages 37-43
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

J. Dubos
Une méthode expérimentale de détermination du « prix critique
» de la pomme dans la plaine littorale Languedocienne
In: Économie rurale. N°46, 1960. pp. 37-43.
Citer ce document / Cite this document :
Dubos J. Une méthode expérimentale de détermination du « prix critique » de la pomme dans la plaine littorale
Languedocienne. In: Économie rurale. N°46, 1960. pp. 37-43.
doi : 10.3406/ecoru.1960.1711
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1960_num_46_1_1711UNE MÉTHODE EXPÉRIMENTALE DE DÉTERMINATION
DU "PRIX CRITIQUE'1 DE LA POMME DANS LA PLAINE
LITTORALE LANGUEDOCIENNE
Laboratoire Ecole de Nationale Chargé recherches par de d' Agriculture Recherches J. de DUBOS la chaire de INRA Montpellier d'économie rurale
Depuis la création, le 13 novembre 1951, de la Trois raisons essentielles peuvent être mises en
Commission de modernisation et d'équipement de avant :
la région du Bas-Rhône-Languedoc, les projets de a) Une raison technique : la vigne est considérée, mise en valeur de la plaine méridionale n'ont cessé à beaucoup d'égards, comme un arbre fruitier, et d'attirer l'attention, des responsables de l'économie cette culture pérenne se recommande de techniques
régionale (1). Les problèmes de reconversion qui essentiellement arboricoles ; on pourrait, ainsi, dans s'attachent .à ces projets devaient être nettement une certaine mesure, envisager la reconversion fruiposés dans un règlement d'administration publique tière comme un simple passage d'une essence à une du 3 février 1955 fixant les conditions d'application autre. de la loi des Finances du 24 mai 1951 (2) à la b) Une raison psychologique et économique : un Compagnie d'Aménagement de la Région du Bas-
exemple de reconversion spontanée au profit des Rhône-Languedoc, créée « en vue de la reconver fruits à pépins et des pêchers tenté, après la seconde sion agricole et accessoirement de l'alimentation en
guerre mondiale, aux portes de Montpellier (zone eau potable et industrielle de certaines collectivités »
de Mauguio-Candillargues) a suscité beaucoup d'in(Décret du 3 février 1955). Les textes de 1955 pré térêt. Devant la réussite de l'entreprise, dès les prevoient, dans le domaine de l'agriculture : mières années, nombre de techniciens ont jugé qu'il a) des actions de vulgarisation et d'enseignement, était souhaitable que l'expérience se poursuive.
b) toute intervention destinée à faciliter l'orienta c) Une raison financière : le passage de la vit
tion des activités , vers les . productions « les plus iculture à l'arboriculture constitue, en général, une
conformes à l'intérêt général ». intensification du mode d'occupation du. sol. C'est,
La notion de conformité à l'intérêt général est, au reste, grâce aux exemples de reconversion déjà
certes, vague, mais nous retrouvons très souvent vécus qu'a pu être menée à bien cette brève étude
comme objectif souhaité l'intensification de la pro qui conserve un caractère plus comparatif que pré
duction des fruits. « Le climat particulièrement en visionnel.
soleillé du Midi permet d'envisager le développe Nous étudierons successivement : ment de l'arboriculture fruitière », lit-on sous la I. — Les conditions de réalisation de l'étude. plume de M. le Directeur de l'exploitation et de la II. — Le problème du prix critique. mise en valeur de la Compagnie Nationale (3). III. — La méthode utilisée pour déterminer le Comment est née l'idée d'un développement pos
prix critique. sible du verger ?
I. — Les conditions (1) GRANIER (M.). — Mise en valeur de la région du Bas-
Rhône-Languedoc. Bulletin du Centre Régional des Etudes Eco de réalisation de l'étude.
nomiques, n° 2, 1953, p. 54 et suiv.
(2).LAMOUR (Ph.). — La Compagnie d'Aménagement de la Parmi les spéculations arboricoles dont le déve
région du Bas-Rhône-Languedoc. ReCue de l'Economie Méridion loppement a été préconisé, la culture du pommier
ale, oct.-déc. 1956, p. 35. paraît la plus intéressante : de conservation facile,
(3) CARBONNIERES (R.). — La mise en valeur dans l'amé la pomme échelonne sa production sur une période
nagement du Revue de l'Economie Mérû assez longue. La substitution du fruit à pépins au
dionale, oct.-déc. 1958, p. 316. raisin constitue cependant un pari, mais le risque ,
.
— 38
est peu important, semble-t-il, au vu de l'éclatante Travail :
réussite qu'a connue la région de Mauguio-Candil- Nombre d'U.T.H. .. 1,84 2,14
largues. Cela ne doit pas aller à l'encontre de la dont :
fixation des frontières probables du succès sur le familiales 0,77 0,74
pian économique. Devant l'intérêt manifesté par des salariées 1,07 1,40
organismes privés aussi bien que par, les pouvoirs
publics pour la détermination rapide de l'éventuel b) Les caractéristiques de la petite région agricole
bénéfice tiré de la conversion d'une vigne en ver Les exploitations sont établies sur un sol de
ger, il semblait que l'approche méthode scien nature argilo-calcaire assez compact ; le plan d'eau,
tifique puisse, seule, permettre à certaines prévisions se situant à peu de profondeur, offre des possibilités
de conserver des limites raisonnables. D'autre part, d'irrigation. Le climat est méditerranéen et on enre
un contact étroit avec la réalité pouvait éviter la gistre une somme annuelle de précipitations de
tentation de jugements trop hâtifs et permettre de 754 mm, dont 35 % en automne. La répartition est
situer la limite économique de l'opportunité de telles la suivante :
transformations. C'est dans cette optique que s'est
hiver 1 82 mm déroulée une courte étude sur le terrain, dont nous
printemps 191 mm retracerons le cadre avant d'envisager les facteurs
été 1 23 mm qtii l'ont favorisée.
automne • 258 mm
§ 1. — Le cadre de l'étude. La culture du pommier dans cette zone s'accom
mode bien des contraintes climatiques : le porte- L'étude n'a pu, en raison du temps dont nous
greffe Doucin est assez couramment utilisé. Au disposions et de la, rareté de documents valables,
surplus, la zone de Mauguio-Candillargues, en pleine porter sur un échantillon d'exploitations représent
production, est proche des exploitations analysées. atif de l'ensemble que constitue l'aire irrigable.
Ce fait n'a pas manqué de pfovoquer, chez les En effet, la réalisation de l'enquête sur un échant
exploitants, . un réflexe d'imitation, à la suite de illon important n'aurait peut-être pas permis de
circonstances exceptionnelles qui ont facilité nos trouver, dans la validité et la précision des résul-
investigations. fets, une compensation à la longueur et au coût de
î'étude. La technique budgétaire et, a fortiori, la § 2. — Les facteurs favorables aux recherches. comptabilité analytique, sont des instruments encore
très. peu connus et pratiquement inutilisés dans la Les facteurs les plus intéressants sont la nécess
région méridionale, et le souci ^ du contact perma ité de l'arrachage et la reconstitution progressive
nent avec la réalité nous incitait, par avance, à ne du verger.
pas abuser de l'usage de ces remarquables outils. a) La nécessité de l'arrachage. Les exploitations
Au surplus, toute enquête approfondie, dans le étudiées étaient, avant 1956, à peu près intégral
domaine rural, doit recevoir le plein consentement ement viticoles. Mais les gelées de 1956 ont détruit
des agriculteurs et utiliser leurs connaissances. En la une grande partie du vignoble : seule, en effet, dans
matière, il était préférable de sacrifier le nombre l'exploitation A, une vigne.de Carignan de 1 ha a
à la précision et à la qualité. survécu. Dès lors, les exploitants ont dû se résou
dre à l'arrachage. Le terrain était propice à^une a) Les caractéristiques sommaires des exploitations
reconversion dictée d'abord par le souci de l'étLes études ont porté sur deux exploitations de la alement du risque, puis par le désir qu'avaient les région de Lansargues-Saint-Just considérées comme exploitants de tenter une expérience d'intensificades « exploitations familiales types » (4

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