A quoi joue Dominique Straus Kahn ?

Les Baf

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Article du blog wwww.lesbaf.wordpress.com, sur la stratégie de communication de DSK dans le cadre de sa probable candidature au présidentielle de 2012

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• Publié par: Les.BAF
• Publié le: 05 juillet 2011
• Nombre de lectures: 370
• Langue: Français

Extrait

AquoiojeuueDmoniqinhaSautr-Kss?

"Ce n'est pas DSK, c'est Prince !"

Cette phrase vient d'un collaborateur de Dominique Strauss-Kahn au sein du FMI et résume bien l'ambiance dans laquelle s'est déroulée leretour en France du "favori du peuple" pour affronter Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle de 2012.

Hystérie, foule en délire et évanouissement de jeunes filles (c'est DSK quand même … !) peuvent résumer cette visite qui n'en était pas une.

Elle été attendue, ellea eu lieue, il est donc maintenant normal qu'elle soit analysée et décortiquée par nous, les "scruteurs" du buzz !

Le G20, c'est quand même super classe comme excuse !

Car oui, le passage de DSK en France avait un but en apparence tout ce qu'il y a de plus professionnel : Une réunion ministérielle du G20 a laquelle il se rendait en tant que Président du Fond Monétaire International (FMI). Mais, depuis quelques temps, nous savions bien que cette visite serait aussi le prétexte pour DSK d'endosser son costume de "probable-futur-mais pas certain- pourquoi pas" candidat du Parti Socialiste à l'investiture présidentielle.

Il faut dire que ce dernier avait fait le buzz ces derniers temps. Et, comme d'habitude, c'était de manière "indirecte". Toujours en tête dans les sondages, les médias français se mordaient les doigts de n'avoir que des miettes à se mettre sous les dents, la dernière en question étant une déclaration de Madame DSK, Anne Sinclair (mais si souvenez vous, la présentatrice de 7/7 !) : "Je ne veux pas de deuxième mandat pour Dominique à Washington (siège du FMI)". La conclusion de l'ensemble des médias avait été unanime, il sera candidat en 2012 … Un peu tiré par les cheveux non ?

Même l'ensemble de la classe politique française, de droite comme de gauche, n'en pouvait plus du silence de DSK. Alors imaginez bien la déferlante, que dis-je le raz de marée médiatique qu'a provoqué son passage en France la semaine dernière car il faut bien le dire, tout le monde attendait son "entrée en campagne".

Et bien, au grand dam de la France entière, il n'en fût rien ! La grande déclaration sous fond de Marseillaise n'a pas eu lieu. Pourtant, le buzz fût immense et il faut bien le dire, la stratégie de communication relativement brillante ! Décorticage :

Des Spin-Doctors au sommet de leur art

Mettons tout d'abord en place les acteurs de cette démonstration de communication. D'un côté, nous avons bien sur DSK, son charisme, son statut de Président du FMI qui caracole en tête dans les sondages d'intention de vote (aidé en cela par le fait qu'il n'est pas en France d'après moi). De l'autre, nous avons les Spin Doctors d'euro RSCG (la team Séguela si vous préférez).

Les Spin Doctors ? Il s'agit d'une appellation anglaise (et donc toujours beaucoup plus classe) désignant les conseillers en communication des hommes politiques. Ce sont des personnes capables de "remodeler" un homme politique, repenser son discours et son image pour en faire quelqu'un de séduisant pour les électeurs. Euro RSCG, c'est une agence très reconnue et compétente dans le domaine dont la figure de proue est Jacques Séguela, dont nous avons déjà parlé chez les B.A.F.

Ce sont donc ces hommes discrets qui ont concocté pour DSK et les médias français un parcours digne d'un véritable candidat. Pêle-mêle, nous avons eu droit à un entretien avec 6 lecteurs duParisienvendredi midi ou bien encore un passage au JT de France 2 en apothéose dimanche soir.

Il est intéressant de voir et d'analyser l'attitude quelque peu ambivalente de DSK durant ce séjour. Il est resté très professionnel dans le cadre de ces fonctions du FMI en déclarant par exemple"Aujourd'hui, je dirige le FMI, la tâche m'occupe à plein temps et peut-être plus qu'à plein temps. Je n'ai rien d'autre à l'esprit" mais en lâchant des phrases mystérieuses qui trahissent une envie de 2012 … " votre pays vous manque toujours. Vous y avez la famille, un tas d'amis, des habitudes, des goûts, une culture. Bien sûr ça manque. Je pense que tout individu qui travaille à l'étranger, par moment a un peu le blues du pays".

On a aussi pu remarquer que le "DSK hors-FMI" avait tendance à s'exprimer de manière différente, plus proche de la populasse, dans un phrasé pas toujours certifié Bescherelle … Tout cela à la manière de quelqu'un qui serait déjà en campagne. Ici, la comparaison avec le phrasé de Nicolas Sarkozy est troublante … La citation va peut-être vous apparaitre caricaturale, mais il faut savoir qu'elle est réelle : " Cki compte C keskispasse dans la rue" (la preuveicià 1min 10 dans l'excellent billet de Laurent Bazin sur RTL)

Ce qui par contre est très agaçant, c'est qu'on a vraiment l'impression que DSK joue au Chat et à la Souris avec son électorat, qu'il reste tout le temps dans l'ambigüité la plus totale.

La raison est simple, en tant que Directeur du FMI, DSK est soumis à un devoir de réserve et il ne peut en aucun cas s'immiscer dans la vie politique de son pays. Alors, conseillé par ses Spin Doctors, il laisse les autres hommes politiques et les médias le faire pour lui. De ce fait, il ne risque absolument rien et peut décider à tout moment de faire volte-face en se retirant de la course à l'investiture.

On peut donc vraiment, en tant que communicant et fan du buzz, applaudir des deux mains la prestation de DSK et d'Euro RSCG mais, nous chez les B.A.F on a envie de lui dire à DSK "arrête Domi tu compte tromper qui en jouant au Petit Poucet avec nous là?"… Comme il le dit si bien " Cki compte C keskispasse dans la rue" (j'espère qu'entre temps vous avez écouté l'extrait audio !). Et la rue, elle s'exprime par les sondages (par la révolution aussi mais c'est pas le sujet); et les sondages semblent nous dire bien fort : Reviens DSK Reviens, parce que la France elle a besoin de toi !