Pompon le chat pompier
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Pompon le chat pompier

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Description

Pompon, Le chat pompier. Allongé sur le rebord du ciel, Pompon parle avec les étoiles et la lune rousse, ce grand rond de miel, Qui de tout s’émerveille et donne à la nuit un sourire sans pareil. Pompon est un vieux chat retraité, Fatigué du passé et de ses périples sur les gouttières déglinguées, De toute la grande ville que maintenant, par cœur il connaissait. Il était aussi las des poubelles des grands restaurants qu’autrefois il se devait de fouiller, Pour plaire à des minettes très chouettes, Mais toujours en quête de mets rares et raffinés, De dîners guindés à la lumière de réverbères, Romantiques à souhait… Mais durant lesquels il se devait de faire, Des miaous-miaous tordus et compliqués, épuisants mais… Très distingués. Pompon pensait alors qu’il avait enfin droit à un repos bien mérité, A une vie plus rangée. Un beau jour, il décida de déposer ses valises sur le plus haut des toits des HLM de la grande ville, Le dernier étage pouvait presque caresser les nuages, Et chaque jour, le ciel s’animait de décors étranges que Pompon aimait regarder défiler comme des dessins animés. A chaque pallier de l’HLM, Pompon très habile, Avait trouvé des maîtres pour l’aimer. Cependant, Pompon ne voulait pas se retrouver prisonnier dans les cages, Qui envahissaient tous les étages, Et où des familles entières s’entassaient.

Informations

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Publié le 07 novembre 2013
Nombre de lectures 255
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

 
Po
Le cha
mpon,
t po
mpier.
     Allongé sur le rebord du ciel,
Pompon parle avec les étoiles et la lune rousse, ce grand rond de miel,
Qui de tout s’émerveille et donneà la nuit un sourire sans pareil.
Pompon est un vieux chat retraité,
Fatigué du passé et de ses périples sur les gouttières déglinguées,
De toute la grande ville que maintenant,par cœur il connaissait.
Il était aussi las des poubelles des grands restaurantsqu’autrefois il se devait de fouiller,
Pour plaire à des minettes très chouettes,
Mais toujours en quête de mets rares et raffinés,
De dîners guindés à la lumière de réverbères,
Romantiques à souhait… 
Mais durant lesquels il se devait de faire,
Des miaous-miaous tordus et compliqués, épuisants maisTrès distingués.
 
 
Pompon pensait alorsqu’il avait enfindroit à un repos bien mérité,
A une vie plus rangée.
Un beau jour, il décida de déposer ses valises sur le plus haut des toits des HLM de la grande ville,
Le dernier étage pouvait presque caresser les nuages,
Et chaque jour, le ciel s’animait de décors étranges que Pompon aimait regarder défiler comme des dessins animés.
A chaque pallierde l’HLM, Pompon très habile,
Avait trouvé des maîtrespour l’aimer. 
Cependant, Pompon ne voulait pas se retrouver prisonnier dans les cages,
Qui envahissaient tous les étages,
Et où des familles entièresssaient.senta 
Il avait remarqué que ces gens là, jamais ne sifflaient,
Et que seul l’oiseau stupidepouvait alors se contenter,
D’un espace aussi petit pour rêver. 
Pompon lui, avait besoin de liberté,
Et derrière lui, la porte se devait toujoursd’être entrebâillée. 
Ceux qui déjà avaient tenté de l’enfermer, 
 
Avaient gardé de lui le souvenir de ses griffes acérées sur une table ou encore un buffet.
Pompon grattait aux portes pour seulement être caressé et soulager ses rhumatismes de vieux guerrier,
Pas dupe, il en profitait aussi pour réclamer à manger !
Enfin il remerciait ses hôtes par quelques ronrons enroués et maniérés,
Et pour pourvoir ainsi dès le lendemain recommencer sans prendre le risque de se faire jeter !
Derrière chaque porte, Pompon avait sa gamelle, son écuelle et parfois même un couffin douillet.
Il avait aussi des prénoms différents,
Bizarres, marrants, parfois même surprenants !
Il était Léon, Gaston, boulon, vieux crouton ou rantanplan 
Et au 14 ième étage de l’HLM, chez la vieille Chloé,
Ses petits noms grondaient comme le tonnerre, dévalaient l’escalier en un éclair puiss’abattaient commela foudre sur le sol du rez-de-chaussée :
A sa vue, La vieille dame un peu toquée,s’agitait comme un pantin désarticulé et s’égosillait jusque sur le pallier: « Du balai », « Fous le camp», « Sac à puces », « sale mendiant » !
Et le tout sur un ton…plutôt méchant !
Mais Pompon chaque jour y retournait,
Car toujours sur le plancher de sa salle à manger,
Traînaient des morceaux de gâteau au chocolat tombés de la poche trouée de son tablier.
La vieille dames’en goinfrait toute la journée devant la télé,
Et les cachait à cet endroit pour ne pas avoir à les partager,
Avec les quelquesrares visiteurs qui parfois venaient l’importuner. Mais ce que par-dessus tout Pompon préférait,c’était une bonne sieste sur le toit decôté de la cheminée en zincl’HLM, juste à , Il aimait y faire des rêves animés,parfois même un peu zinzin… Lassé des queues de lézard qu’autrefois il se faisait un plaisir de couper,
Il rêvait maintenant de plus gros trophées,
Rapportés de destinations incertaines et lointaines,
De pays fantastiques,
A l’évidence, il rêvait d’Afrique. 
Les pattes étirées, allongé sur le dos,
Subitement Pompon s’agitait et faisait là son rêve le plus beau :
 
Celui de devenir un héros.
A cheval sur un lion indomptable,
Il parcourait des endroits magiques et saluait des éléphants bien aimables,
Qui levaient leur trompe au ciel et saluaient ainsi son passage,
Applaudissaient son courage.
Puis rapidement, avec des se battaitPompon entrait dans l’action et rhinocéros… très très féroces, Ensuite il jouait du tam-tam sur la gueule de l’hippopotame, Qui pours’en débarrasser,tentait de le croquer tout en criant Miam-miam.
Pompon volait de liane en liane,
Et sur son passage, piquait aux singes bouche bée, leurs bananes.
Il déjouait ainsi tous les obstacles,
Et aimait se donneren spectacle… 
Par exemple, d’un seul coup de Miaouuuu, ilparvenait à réunir tous les serpents à sonnette à qui il racontaitd’effrayantessornettes, Des histoires atroces dans lesquels ils finissaient sans queue ni tête.
 .
Alors dansle doute, l’un d’eux sonnaitl’alerte,
Puis tous prenaientla poudre d’escampette, 
Car ils pensaient que perdre la tête était une fin bien trop bête !
Quand elles le voyaient arriver, même les hyènes cessaient de ricaner et timidement reculaient pour le laisser passer.
Quant à l’agile gazelle, bien vite elle déguerpissait et ses pattes ne touchaient plus terre,
Et l’autruche un peu cruche, 
Cachait sa tête aufond d’un cratère, 
Sans s’imaginerun instantqu’elle laissaità la vue de tous, les froufrous noirs et blancs de son derrière.
Pompon accédait alors au marigot,
Où paisible se baigner le croco,
Vêtu de son joli maillot à écailles vert,
Il barbotait sans se douter un instant que le vieux matou oserait lui déclarer la guerre.
Alors le croco mort de rire paradait et méprisait le chat aux aguets,
Qui sur la rive patiemment l’observait. 
 
 
Sur le dos, sur le ventre, le croco nageait,
Plongeait et faisait même le piquet !
Alors Pompon attendait le moment propice pour attaquer cet inconscient prétentieux, cet imbécile sans malice,
Qui pourtant aurait dû ouvrir grand les yeux !
Agile et fin prêt, le matou futé bondit sur sa proie quisous l’effet de la surprise se mit à paniquer et perdit pied,
Il bu la tasse et manqua même de se noyer.
Après une longue et terrible bataille,
Pompon ressortitde l’eautriomphant, avec tout de même la queue en pagaille,
Et la moustache en éventail.
Sur le rivage sa féroce monture l’attendait, 
Et quelle surprise quand elle vit ce que dans sa gueule le matou tenait.
Stupéfait, le lion s’évanouit etPompon fut alors obligé,
De le tirer par la queue,
Pour le ramenerjusqu’où tout le monde attendait leau village courageux.
 
La langue du lion sur le sol traînait et sa majestueuse crinière était toute de poussière et complètement décoiffée.
Tandis que Pompon s’en revenait fièrement et tenait entre ses crocs bien serrés,
La queue du croco, qu’à l’animal époustouflé, il avait sauvagement arraché.
Le croco déculotté n’avait point osé sortir de l’eau pour prolonger le combat, ni même se venger,
Car toute la savane aurait ri de le voir ainsi détroussé,
Et même les baobabs ne se seraient pas gênés,
Pour se plier de rire et du croco se moquer.
Pompon venait là de réaliser son rêve le plus beau,
Il était presque devenu un héros,
Respecté par les plus beaux et les plus forts des animaux.
Alors il revenait à la réalité,
Ennuyeuse et trop calme après des rêves aussi animés !
Là, sur son toit,
Tranquillement il s’éveillait, 
Et tristement constatait,qu’aucunéléphant ne barrissait.
 
Les baobabs n’étaient que les réverbères de la jungle grise et bruyante où il vivait,
Ils n’avaient jamais rigolé… 
Et le bruit de la savane se fondait en un écho de klaxons stressés,
Le crocodile en maillot à écailles vert n’avait jamais existé. 
Seules la lune et les étoiles sagement veillaient,
Elles berçaient la nuit qui doucement s’endormait, 
Dans leurs bras de coton bien douillets.
Pompon les regardait d’un œilsuspect,
Puis baillait, s’étirait et repartait dans des songes, 
A l’assaut d’autres mensonges, 
Des aventures étranges,
Mais qui rendaient sa vie tellement plus gaie !
La nuit était calme quand soudain, de puissantes lumières traversèrent les fines paupières du matou rêveur,
Qui d’abordeut peur,
Car ilcrut qu’il mourait.
Le monde que soudain il traversait, était étrangement étoilé de bleu et de doré,
 
Il lui semblait même, que des flammes frôlaient ses drues moustaches argentées… 
Peut-être faisait-il un voyage en enfer,
Ou aucentre de la terre… 
Paniqué,Pompon s’agitait: « Je ne veux point alleret marmonnait chez le diable, je ne l’aipas mérité,
Tous les chats se doivent de chasser et de manger d’autres animaux moins futés !
Oh pardon délicieuses souris !
Pardon petits lézards verts ou gris !
Quoi? Mon ventre fait des gargouillis… 
Mais ce sont les oiseaux heureux d’avoir été mangés par moi,
Et qui me remercient par quelques gazouillis.
En dépit de ses prières,
Le rêve semblait devenir réalité.
Pompon clignait des paupières,
Mais rien n’y faisait. 
Latempérature de l’air grimpait,
Même ses rêves d’Afrique n’avaient jamais étaient aussi chaud, 
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