Campagne de fouilles à Ébla en 1979 : les tombes princières et le palais de la ville basse à l époque amorrhéenne - article ; n°1 ; vol.124, pg 94-118
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Campagne de fouilles à Ébla en 1979 : les tombes princières et le palais de la ville basse à l'époque amorrhéenne - article ; n°1 ; vol.124, pg 94-118

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1980 - Volume 124 - Numéro 1 - Pages 94-118
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Paolo Matthiae
Campagne de fouilles à Ébla en 1979 : les tombes princières et
le palais de la ville basse à l'époque amorrhéenne
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 124e année, N. 1, 1980. pp. 94-
118.
Citer ce document / Cite this document :
Matthiae Paolo. Campagne de fouilles à Ébla en 1979 : les tombes princières et le palais de la ville basse à l'époque
amorrhéenne. In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 124e année, N. 1, 1980. pp.
94-118.
doi : 10.3406/crai.1980.13689
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1980_num_124_1_13689COMPTES RENDUS DE L* ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS 94
COMMUNICATION
CAMPAGNE DE FOUILLES À ÉBLA EN 1979 *.
LES TOMBES PRINCIÈRES ET LE PALAIS DE LA VILLE BASSE
À l'époque amorrhéenne*, par m. paolo matthiae
Suivant la coutume, et j'en suis profondément honoré, de mettre
au courant cette illustre assemblée, quelques semaines après la
conclusion des campagnes de fouilles, des résultats les plus récents
des recherches archéologiques à Ébla, je me permets de rappeler que,
depuis 1978, le programme des travaux à Tell Mardikh s'articule sur
trois secteurs (fig. 1). Premièrement, l'exploration de l'aile sud du
palais royal G de Mardikh IIB1 (environ 2400-2300/2250 av. J.-C),
qui s'étendait dans la ville basse d'Ébla au sud du quartier administ
ratif ; deuxièmement, la fouille du grand bâtiment Q de Mardikh
IIIA-B (environ 2000-1650/1600 av. J.-C), qui se révèle l'ensemble
palatin le plus significatif de la culture paléosyrienne ; troisièmement,
les recherches dans la région de la nécropole princière de la ville
basse ouest, qui date sûrement de la phase de Mardikh IIIB (environ
1800-1650/1600 av. J.-C), et dont deux tombeaux avaient été déjà
presque entièrement fouillés en 19781.
En ce qui concerne la période de Mardikh IIB1, l'extension des
fouilles au sud de la grande pièce L.2984, localisée mais non fouillée
en 1978, a permis d'importants progrès pour la connaissance du
secteur du palais royal G qui s'étendait aux pieds de l'acropole dans
la ville basse sud-ouest. Il a été possible, en effet, d'établir que, en
* Les fouilles de la campagne de 1979 de la Mission archéologique italienne en
Syrie de l'Université de Rome ont été effectuées dans les mois d'août, septembre
et octobre 1979. Je tiens à exprimer la reconnaissance la plus vive à M. le dr. Aflf
Bahnassi, Directeur général des Antiquités et des Musées de la République Arabe
Syrienne, et à M. le dr. Adnan Bounni, Directeur du Service des fouilles archéo
logiques de Damas, pour leur soutien et leur collaboration très appréciés. Toute
ma gratitude va aussi au Mohafez d'Idlib, S. Ex. Tawfiq Salha, qui a facilité de
toute façon les travaux de la Mission. Nos remerciements les plus sincères et
amicaux vont aussi à M. Kassem Toueir, à M. Wahid Khayata, à M. Nassib
Saliby et à M. Shawqi Shaath.
1. P. Matthiae, Recherches archéologiques à Ébla, 1977: le quartier administrat
if du palais royal G, dans CRAI, 1978, p. 204-236 ; Id., Fouilles à Tell Mardikh
Ébla, 1978 : le bâtiment Q et la nécropole princière du Bronze Moyen, dans Akka-
dica, 17, 1980 ; Id. Two Princely Tombs at Tell Mardikh-Ebla, dans Archaeology,
33, 1980 ; Id., A New Palatial Building and the Princely Tombs of Middle Bronze
I-II at Ebla, dans Beitrâge zur Gesellschaft und Kultur des Alten Vorderasien, II.
Internationale Tagung der Keilschriftforscher Sozialistischer Lânder, Leipzig 1979,
Berlin, 1980, sous presse. Fig. 1. — Vue générale de l'acropole au centre, de Tell sur les Mardikh pentes des de l'acropole remparts le ouest palais : à G. gauche, les ruines du palais Q et, 96 COMPTES RENDUS DE L ACADEMIE DES INSCRIPTIONS
Fig. 2. — Fragments de lames d'or découverts sur le pavement de la salle
L.2984 du palais royal G, Mardikh IIB1 (ca. 2400-2250 av. J.-C).
plus du quartier administratif situé derrière la façade est de la cour
des audiences, une deuxième aile, probablement destinée aux ser
vices et qu'on suppose communicante avec le quartier administratif,
s'étendait au sud et au sud-est de celui-ci. Il se peut donc que cette
aire basse du palais G ait été composée de deux secteurs distincts :
le quartier administratif, dont la façade ouest M. 2751 correspondait
à la limite est de la cour des audiences, au sud du portail monumental
qui conduisait aux quartiers de l'aire haute du palais G, et l'aile sud-
ouest, dont la façade sud coïncidait probablement avec le mur péri-
métral sud du palais G2. La structure du quartier administratif, bien
qu'il n'ait pas encore été entièrement mis au jour, est suffisamment
claire. Des deux pièces extérieures, le vestibule (L.2875) et la salle
d'archives (L. 2769), construites sous le portique est de la cour des
audiences, on passait dans la cour à portiques intérieure (L. 2913).
Sur le côté nord de cette cour, on arrivait, par une porte ouest, dans
une pièce avec des banquettes tout le long des parois (L. 2764) et,
par une porte est, à un escalier à quatre rampes (L. 2917) qui conduis
ait sûrement à l'étage supérieur. Sur le côté sud de la cour à por
tiques s'ouvrait par contre une porte plus grande qui donnait accès
2. Le mur le plus méridional du palais G identifié jusqu'à présent, M. 3147,
correspond à un gros mur de soutènement de Mardikh IIIA-B, découvert ca. 15 m
plus à l'est : cette dernière structure en pierre pourrait en effet recouvrir les
restes du gros mur en briques. FOUILLES À ÉBLA EN 1979 97
à la grande salle méridionale (L. 2866), la plus grande pièce de l'e
nsemble. Par une porte étroite ouverte sur le mur sud, on passait de
cette salle à une grande pièce sud-est (L. 2984), mise au jour en 1979.
Cette pièce, où l'on a recueilli de nombreux fragments du pavement
supérieur du deuxième étage dans l'épaisse couche de cendres, devait
être en quelque sorte en fonction de la grande salle adjacente à deux
colonnes (L. 2866), peut-être une salle de réception avec des déco
rations somptueuses : alors que les vestiges céramiques manquaient
totalement, on y a trouvé par contre de nombreux fragments de fines
feuilles d'or de revêtement de panneaux en bois (fig. 2), plusieurs
restes assez fragmentés d'une coupe en diorite égyptienne de l'Ancien
Empire, quelques objets en bronze, parmi lesquels une petite hache,
une figurine en calcaire de bœuf couché semblable à certaines sta
tuettes de facture analogue découvertes dans la cour à portiques du
quartier administratif3. Parmi les restes de décorations en bois
recouvertes de lames d'or, on remarque en particulier une poignée
à tête de lion et la patte d'un taureau avec une toison schématisée
en écailles, qui devait être à l'origine un exemplaire exceptionnel de
l'orfèvrerie protosyrienne.
L'aile sud-ouest du palais G s'étendait, au moins avec deux autres
petites pièces successives, au sud de cette dernière salle du quartier
administratif. Si l'on excepte la grosse structure sud-nord qui sépare
ces pièces à l'est par une pièce, L.3031, peut-être une cour, non
encore fouillée à l'ouest, les murs de l'aile sud-ouest ont une épais
seur nettement moins grande que les murs de tout l'ensemble du
quartier administratif. En ce qui concerne l'extension de l'aile sud-
ouest du palais G établie jusqu'ici, les structures de ce palais s'éten
daient sans doute de beaucoup vers l'est, au sud de l'acropole, où on
a pu les suivre sur 15 m à partir de la grosse structure sud-nord,
M.3000 ; au sud, les recherches ont été arrêtées cette année à un
mur est-ouest, M.3147, qui pourrait vraisemblablement être le mur
périmétral sud de l'aile sud-ouest et de l'ensemble même du palais G.
En tout cas, les fouilles de 1979 ont établi que l'aile sud-ouest du
palais G s'étendait dans l'aire de la ville basse ouest d'Ébla, de même
que le quartier administratif s'étendait dans l'aire sud, adossé à une
profonde coupe des niveaux périphériques de l'acropole du Bronze
ancien III, effectuée selon une ligne approximative es

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