Les dixième et onzième campagnes de fouilles (1984 et 1986) à Ras Ibn Hani (Syrie) - article ; n°2 ; vol.131, pg 274-288
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Les dixième et onzième campagnes de fouilles (1984 et 1986) à Ras Ibn Hani (Syrie) - article ; n°2 ; vol.131, pg 274-288

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Description

Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Année 1987 - Volume 131 - Numéro 2 - Pages 274-288
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jacques Lagarce
Madame Élisabeth Lagarce
Monsieur Adnan Bounni
Monsieur Nassib Saliby
Les dixième et onzième campagnes de fouilles (1984 et 1986) à
Ras Ibn Hani (Syrie)
In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 131e année, N. 2, 1987. pp. 274-
288.
Citer ce document / Cite this document :
Lagarce Jacques, Lagarce Élisabeth, Bounni Adnan, Saliby Nassib. Les dixième et onzième campagnes de fouilles (1984 et
1986) à Ras Ibn Hani (Syrie). In: Comptes-rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 131e année, N.
2, 1987. pp. 274-288.
doi : 10.3406/crai.1987.14488
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1987_num_131_2_14488COMMUNICATION
LES DIXIÈME ET ONZIÈME CAMPAGNES DE FOUILLES
(1984 ET 1986) À RAS IBN HANI (SYRIE)
PAR M. JACQUES LAGARCE, ET Mme ELISABETH LAGARCE,
MM. ADNAN BOUNNI ET NASSIB SALIBY
Au cours des trois dernières années, la mission franco-syrienne de
Ras Ibn Hani a effectué deux campagnes de recherches sur le terrain,
la dixième et la onzième, en 1984 et 19861. Nous remercions
M. A. Caquot de nous avoir invités à présenter devant votre Compag
nie l'état de ces travaux, en notre nom et en celui de MM. A. Bounni
et N. Saliby, nos collègues et amis syriens qui partagent avec nous
la direction de la mission. Pour l'appui accordé à celle-ci par la
Direction générale des Relations culturelles, scientifiques et tech
niques, en France, et par la Direction générale des Antiquités et des
Musées, en Syrie, nous voulons exprimer encore une fois notre
reconnaissance à M. J. Leclant, votre Secrétaire perpétuel, à
M. Ph. Guillemin et à M. A. Bahnassi.
Notre effort est resté centré sur le chantier dit du Palais Nord,
sur lequel les découvertes de tablettes inscrites et d'installations
métallurgiques ont attiré l'attention depuis dix ans.
Mais il ne conviendrait pas d'oublier que ce palais, ainsi que le
Palais Sud, bien plus vaste, appartenaient à une agglomération
(fig. 1), dont l'extension et la topographie interne nous échappent
encore pour la plus grande part. D'après les indices au sol et d'après
ce qu'ont révélé les fouilles du Palais Sud, celles du Palais Nord et
le sondage intermédiaire du carré 0 76, il semble légitime d'admettre
l'existence de constructions tout le long de ce qui apparaît comme la
bordure orientale du site du Bronze récent. Mais le rapport de ce
quartier avec celui dont quelques traces sont apparues 400 m envi
ron plus à l'ouest demande à être élucidé. Un premier sondage a
1. Outre les auteurs du présent rapport, directeurs de la mission, celle-ci a
compris de nombreux membres français et syriens que nous ne pouvons tous
citer ici, non plus que les amis qui nous ont aidés et appuyés en France et en
Syrie. Nous les remercions vivement. On se référera aux rapports à paraître
dans Syria. A la liste des publications de la mission conjointe de Ras Ibn Hani
donnée dans CRAI, 1983, p. 249, n. 1, et complétée dans CRAI, 1984, p. 398, n. 1,
on peut ajouter désormais Annales Archéologiques Arabes Syriennes, 1983, 2,
p. 31-59 (en arabe), avec ill. ; Syria, LXI, 1984, p. 1-10, 11-14, flg. 1, et p. 15-23,
fig. 1, p. 153-179, flg. 1-20 (initialement prévu pour Syria, LIX, 1982) ; Acta
Praehistorica et Archaeologica, sous presse. À RAS IBN HANI EN 1984 ET 1986 275 FOUILLES
Fig. 1. — Ras Ibn Hani.
Emplacement des vestiges du Bronze récent (état 1986)
et des sondages de 1984.
révélé une construction assez massive, bien que très ruinée, 40 m
à l'ouest du Palais Nord (zone D, carré AM 84). Cet édifice présente,
en ce point au moins, deux sols d'occupation du Bronze récent,
séparés par une reconstruction. En revanche, deux autres sondages
(AJ 80 et AE 76), échelonnés vers le sud-ouest, à 20 m et 70 m plus
à l'ouest respectivement, n'ont encore rien mis au jour qui appar
tienne à l'âge du Bronze, bien que le second ait été poussé jusqu'au 276 COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
rocher. Cette indication négative n'est pas suffisante pour affirmer
que l'ensemble architectural oriental, groupant riches demeures et
palais, ait été séparé des modestes quartiers occidentaux par un
espace vide, mais elle plaide dans ce sens2.
Pour le chantier du Palais Nord, une première remarque aura
trait aux installations postérieures au Bronze récent, qui recouvrent
en partie les ruines du palais. Au sud, une construction modeste,
dont quelques tessons de céramique permettent de situer au vie siècle
av. J.-C. la première utilisation, semble être occupée pauvrement,
et sans à-coups notables, jusqu'au début de l'époque hellénistique.
Elle est remplacée, vers la fin du me siècle av. J.-C, semble-t-il,
par une maison à sols et murs enduits. Dans l'angle nord-est de la
fouille, une grande excavation a détruit très profondément le niveau
du Bronze récent. Sur les remblais, essentiellement composés de
pierres et de fragments de céramiques hellénistiques, dont cette
fosse a été comblée par la suite, a été édifié un bâtiment allongé,
divisé en deux par une cloison transversale, à usage apparemment
domestique. Un puits profond de 4,20 m s'ouvre à proximité. Une
monnaie d'Antiochos III, recueillie en bordure de la tranchée de
fondation d'un des murs, invite à placer vers le début du 11e siècle
la construction de la maison ; de même, la céramique retirée du
puits peut être attribuée aussi au 11e siècle av. J.-C.
On note que ces vestiges hellénistiques sont situés à la périphérie,
au sud et au nord-est, de la région fouillée jusqu'à présent. Nous
savons que toute cette zone a été nivelée en 1973, deux ans avant
le début des fouilles franco-syriennes, par des engins mécaniques,
alors qu'elle était auparavant marquée par une faible éminence,
reconnaissable sur la carte levée antérieurement, à cette date. Il est
à peu près certain que l'occupation hellénistique se poursuivait dans
l'ensemble du secteur3. Mais les ruines de la partie la plus dense et la
plus massive du palais du Bronze récent, au nord et au nord-est
2. Au contraire, un puits découvert plus au nord, creusé dans le rocher de la
côte du cap, mis à nu par l'érosion, apporte un indice probable d'occupation du
Bronze récent à cet endroit. Le creusement du puits est resté inachevé, à 3,25 m
de profondeur, mais l'ouvrage a pu fonctionner un temps comme citerne. Le
remblai contenait, tout au fond, de la céramique locale de type Mycénien III C:l,
tandis que le reste du remblai, sur près de 3 m d'épaisseur, a livré du matériel
du Bronze récent, plus ancien, donc, que celui du fond. Cette séquence inversée
peut s'expliquer de deux manières : a) le creusement du puits peut avoir été
entrepris à la fin du Bronze récent et avoir été interrompu par la destruction
finale de la ville. Resté vide, le puits a pu servir un temps comme citerne alors
que la céramique de type Mycénien III C:l dominait, puis être comblé par
l'érosion progressive des ruines du Bronze récent qui l'environnaient ; b) de
façon moins probable, le puits peut avoir été creusé au temps de la céramique
de type Mycénien III C:l, rapidement abandonné, et enfin comblé de la façon
décrite.
3. Elle réapparaît à l'ouest, dans le carré (D)AM 84. FOUILLES À RAS IBN HANI EN 1984 ET 1986 277
Fig. 2. — Ras Ibn Hani. Lampe (lychnos) hellénistique
provenant d'un chantier de construction situé dans la zone F.
de la cour notamment, devaient former une petite butte, qui a été
arasée, avec les vestiges hellénistiques qu'elle portait, lors de ces
terrassements de 1973. Ces travaux ont d'ailleurs dû faire dispa
raître également un certain nombre de tablettes et de fragments de
tablettes de l'âge du Bronze.
Avant de quitter l'époque hellénistique, signalons la découverte,
dans les déblais de creusements effectués, pour la fondation d'un
immeuble, à proximité des fortifications hellénistiques orientales
(zone F), d'une lampe fragmentaire en céramique à engobe brun- <

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