Naumachie, Obélisque, Térébinthe - article ; n°1 ; vol.13, pg 315-328
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Description

Publications de l'École française de Rome - Année 1973 - Volume 13 - Numéro 1 - Pages 315-328
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1973
Nombre de lectures 47
Langue Français

Extrait

Naumachie, Obélisque, Térébinthe
In: Scripta Minora. Études de topographie romaine et de géographie ecclésiastique. Rome : École Française de
Rome, 1973. pp. 315-328. (Publications de l'École française de Rome, 13)
Citer ce document / Cite this document :
Duchesne Louis.Naumachie, Obélisque, Térébinthe. In: Scripta Minora. Études de topographie romaine et de géographie
ecclésiastique. Rome : École Française de Rome, 1973. pp. 315-328. (Publications de l'École française de Rome, 13)
http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/efr_0000-0000_1973_ant_13_1_1630OBÉLISQUE, TÉRÉBINTHE NAUMACHIE,
DISSERTAZIONE
LETTA
ALLA PONTIFICIA ACCADEMIA ROMANA DI ARCHEOLOGIA
DAL SOCIO ORDINARIO
Mons. LUIGI DUCHESNE
IL 16 GENNAIO 1902.
Paru dans Atti della Pontificia Accademia romana di archeologia. Dissertazioni, 2e s., 8,
1903. La topographie de la région Vaticane et, en particulier, celle
des souvenirs apostoliques est, comme on sait, un sujet hérissé
de difficultés. Il y a des points sûrs, d'autres demeurent conte-
stés* Les données traditionnelles ne manquent pas; mais il n'est
pas toujours aisé d'en voir l'accord et il est à croire que certains
des problèmes qu'elles nous posent, elles les poseront encore à
ceux qui viendront après nous.
Je voudrais aujourd'hui en étudier un, celui de trois désigna
tions topographiques qui caractérisent un groupe spécial de nos docu
ments. Seules les légendes sur la passion de saint Pierre mentionnent
à propos de la mort de l'apôtre ou de sa sépulture, la Naumachie,
l'Obélisque et le Térébinthe. Et, chose singulière, ces trois noms
ne sont pas toujours demeurés attachés aux mêmes monuments
ou au même endroit de la région Vaticane. Je montrerai qu'ils
ont voyagé, sans que cependant, comme on peut bien le croire,
les monuments eux-mêmes aient changé de place.
Sous le haut empire, deux centres topographiques sont à con
sidérer dans cette région: le groupe néronien à l'ouest, dont le
principal monument était le cirque de Caligula, et le mausolée d'Ha
drien à l'est. Il y avait aussi deux ponts, dont l'un, construit par
Hadrien, reliait son mausolée à la rive gauche du Tibre, l'autre,
plus à l'ouest, remontait au même temps que le cirque et la villa
impériale.
[317] 138
Trois routes traversaient cette partie de la banlieue romaine :
la voie Triomphale, qui, partant du pont de Néron, se dirigeait
vers le monte Mario; la voie Cornelia, dont l'alignement s'est con
servé dans le Borgo Vecchio actuel et qui se dirigeait à l'ouest,
en longeant le cirque; enfin la voie Aurelia nova, qui, se déta
chait de la précédente à un point encore inconnu, et, la laissant
à droite, allait rejoindre l'ancienne voie Aurelia à une assez grande
distance de Rome.
Ceci étant rappelé, j'appellerai d'abord votre attention sur la
façon dont les anciens auteurs décrivent l'emplacement du tombeau
de saint Pierre.
Le plus ancien de tous, le prêtre romain Caius, dont Eusèbe
nous a conservé un texte célèbre, se borne à indiquer le Vatican.
Il n'y a pas à insister sur une indication aussi vague.
Saint Jérôme a voulu être plus précis. Dans son De Viris
illustrious il nous dit que l'apôtre sepultus Romae in Vaticano
iuxta viam Triumphalem totius orbis veneratione celebratur. Ici
une voie est indiquée, la voie Triomphale : or le tombeau de saint
Pierre n'est pas sur la via Triumphalis, mais sur la via Cornelia.
Saint Jérôme a fait erreur.
Dans le Liber pontificalis les indications topographiques se
multiplient. Il n'y en a pas moins de six, dont quatre sont nouvelles.
Saint Pierre est enterré via Aurelia, in templum Apollinis, iuxta
locum ubi crucifiants est, iuxta palatium Neronianum, in Valica-
num, iuxta territorium Triumphalem. L'auteur, qui a sous les
yeux le texte de saint Jérôme, y copie le groupe de mots in
Vaticanum iuxta viam Triumphalem, en remplaçant toutefois viam
par territorium. Pourquoi ce changement? Parce qu'il a commencé
par indiquer une autre voie que la voie Triomphale. Selon lui le
tombeau de saint Pierre est sur la voie Aurélia, en quoi il se
trompe, tout comme saint Jérôme. Le ms. de Berne du mar
tyrologe hiéronymien indique aussi la via Aurelia pour la fête
du 29 juin ; mais il est fort possible que cet exemplaire . dérive
en ceci du L. P.
[318] 139
Ici une explication est nécessaire. Saint Jérôme et le biogra
phe des papes étaient en situation d'être bien informés. Ils avaient,
l'un comme l'autre, fait souvent la route qui, des ponts du Tibre,
conduisait à la basilique Vaticane. Pourquoi, au lieu de nommer
la voie Cornelia, ont-ils indiqué deux voies différentes, qui en diver
geaient, l'une à droite, l'autre à gauche?
C'est, je crois, parce que, de leur temps, la via Cornelia avait
cessé d'exister, pour la première section de son parcours. Cette
route, en effet, se trouvait barrée par la basilique de saint Pierre;
en avant de celle-ci s'étendait son atrium, puis la place publique
appelée plus tard Cortina, enfin le portique qui la reliait au pont
Saint-Ange, et qui s'appela de bonne heure portique de Saint-
Pierre. Ainsi, entre le pont et les collines qui s'élèvent derrière
la basilique, jl ne pouvait plus être question de via Cornelia.
Cette dénomination, toutefois, n'était pas sortie de l'usage. La
passion des saintes Rufine et Seconde et celle des martyrs persans
Marius, Marthe, etc. indiquent leurs sépultures sur la voie Cornelia ;
il en est de même du martyrologe hiéronymien et des topographes
du viie siècle. Deux de ceux-ci, en décrivant la via Cornelia, indi
quent la basilique de Saint-Pierre avant de marquer les tombeaux
des autres martyrs. Un troisième, qui ne mentionne pas ces mart
yrs, mais seulement la basilique, marque celle-ci non via Cornelia,
mais via Vaticana.
Outre les indications des voies, le Liber pontificate nous en
fournit d'autres: il dit que le tombeau de saint Pierre était dans
un temple d'Apollon et près d'un palais de Néron. Il est, je crois,
admis que cette mention d'un temple d'Apollon doit être considérée
comme un souvenir du Phrygianum, sanctuaire païen très célèbre,
qui s'élevait non loin de la basilique. S'il en est ainsi, notre texte
est inexact en indiquant la tombe apostolique dans le temple. Outre
que cette situation est invraisemblable en elle-même, nous savons
que le temple a coexisté au moins un demi-siècle avec la basilique.
Une autre inexactitude se rencontre dans la désignation palatium
Neronianum, laquelle vise évidemment le cirque de Caligula-Néron.
[3191 140
Mais on sait que, dès le haut moyen-âge, on avait l'habitude de
qualifier de palais toutes sortes de grands édifices antiques. L'erreur
est donc des plus vénielles.
Le Liber pontificalis introduit, entre ses deux indications de
monuments, les mots iuxta locum ubi crucifìxus est. Il est clair
par le contexte qu'il s'agit ici d'une proximité immédiate, comme
celle du palatium Neronianum., Selon l'auteur, c'est tout près de
la basilique que l'apôtre a été crucifié. Mais où précisément? Il
ne le marque pas, soit qu'il n'en eût pas une notion très claire, soit
qu'il supposât le lieu connu de ses" lecteurs.
Ceux-ci pouvaient trouver des données plus précises dans les
textes légendaires, plus anciens et plus répandus que ne le fut
d'abord le Liber pontificalis.
souvent' il subsiste deux rédactions De ces légendes, remaniées,
principales, dont l'une se pare du nom de Linus, l'autre circule
sous celui de Marcellus. Le sujet du martyre de saint Pierre,
quelque diversement qu'il soit traité par eux, amène les auteurs à
parler du lieu de sa crucifixion et du lieu de sa sépulture. On pourr
ait croire qu'ils s'intéressent également à l'une et à l'autre et que
leurs indications, fondées sur la connaissance des lieux, s'accordent
en tout point. Cela n'est vrai qu'en partie.
Commençons par le pseudo-Linus. D'après celui-ci la cruci
fixion de saint Pierre eut lieu ad locum gui vocatur Naumachiae
iuxta obèliscum Neronis, in montem. Quant à la sépulture, il ne
s'en met guère en peine; il semble même désappr

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