Après le 11 septembre : la riposte et sa cible
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Après le 11 septembre : la riposte et sa cible

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Extrait

François GODEMENT
AprLs le 11 septembre :
la riposte et sa cible
En décidant une action militaire en Afghanistan en réplique aux attentats du
11 septembre, les États-Unis ont placé l’Asie centrale au coeur du conflit ouvert
par les attaques terroristes sur New York et Washington. Cette action minimale
comporte évidemment des risques : risque d’enfermement dans le piège afghan ;
risque de déstabilisation du Pakistan, qui sert à la fois de point d’appui discret
à l’intervention américaine et de base arrière taliban ; risque d’échec, enfin, à
neutraliser Ben Laden, son organisation et ses affidés. Or les États-Unis ne peu-
vent se permettre d’échouer, car c’est leur propre capacité de dissuader une agres-
sion qui est aujourd’hui mise à l’épreuve. Washington va donc se trouver devant
des choix importants, auxquels les Européens devront s’associer, et dont dépendra
dans une large mesure les équilibres régionaux au Moyen-Orient, en Asie cen-
trale et en Asie du Sud.
Politique étrangère
L
e terrorisme a par essence un message universel, mais toute
action politique a avant tout un point d’application local. Et
inversement : tout terrorisme a un ancrage local, et tout acte
politique a bien évidemment des répercussions plus larges. Ce sont là
les termes de la nouvelle équation que doivent résoudre les États-Unis
et leurs alliés depuis l’attaque du 11 septembre, et cette équation se
situe à la fois en Asie du Sud, en Asie centrale et au Moyen-Orient.
Deux options principales se présentent aujourd’hui à la « coalition ».
La première est de mettre hors d’état de nuire un ennemi à la fois
sanctuarisé en Afghanistan et largement déterritorialisé. Dans ce cas,
il s’agit de mener une opération de police, la plus grande de l’Histoire,
d’abord contre un État qui n’en est déjà plus un, l’Afghanistan tali-
POLITIQUE ÉTRANGÈRE 4/2001
François Godement est responsable du Centre Asie Ifri, professeur des universités à l’Institut national des
langues et civilisations orientales (INALCO) et consultant permanent au Centre d’analyse et de prévision du
ministère des Affaires étrangères.
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