Essai de prospective économique globale
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Cerna, Centre d’économie industrielle Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris 60, boulevard Saint Michel 75272 Paris Cedex 06 – France Tél. : 33 (1) 40 51 90 91 – Fax : 33 (1) 44 07 10 46 pierrenoel.giraud@ensmp.fr http://www.cerna.ensmp.fr/CVs/Giraud.html
Essai de prospective économique globale
Article publié par “ Le Banquet “ Septembre 2005. N° 22
Repris dans “Grands Articles”N°2, I/2006
A paraître en espagnol dans “Istor”, Mexico
Pierre Noël Giraud
Essai de prospective économique globale, 05/2005
Essai de prospective économique globale
Pierre Noël Giraud
1 Pierre Noël Giraud
ème Quel 20 siècle ?
Si l’on veut tenter une analyse économique prospective du début du 21ème siècle, il convient d’abord d’en déterminer le commencement. J’adopterai la thèse du « court 20ème siècle », soutenue, entre autres, par Eric Hobsbawn. Le 20ème siècle se terminerait donc en 1989. J’ajouterai qu’à mon sens, l’évènement qui marque le retournement du 20ème siècle vers sa fin précipitée date de 1967. Bien évidemment, cet évènement et sa signification furent ensuite entièrement occultés à la conscience générale, puisqu’il faut bien qu’un nouveau siècle se bâtisse sur la négation de ce qui constituait l’intime vérité de l’ancien. Cet évènement, c’est l’échec de la Commune de Shanghai. La Commune de Shanghai, un temps pôle moteur de la « Révolution Culturelle » dont on ne veut plus rien comprendre aujourd’hui, s’est en effet posé concrètement et sérieusement la question des conditions du communisme, un régime, rappelons le, qui pour la doctrine socialiste était de l’ordre de l’objectif à atteindre, le socialisme n’étant conçu que comme une « transition vers le communisme. » Or la Commune de Shanghai parvint à la conviction que le communisme n’était possible que si l’on réussissait à abolir les « trois grandes différences »: entre travail manuel et travail intellectuel, entre villes et campagne, entre hommes et femmes. Pas moins. Et sans cela, les classes et la lutte de classe ne pouvaient disparaître, même et surtout pas dans les socialismes, et le communisme ne pouvait advenir. La direction du parti communiste chinois et d’abord Mao, ont dû juger le programme peut être 2 séduisant mais sûrement irréalisable, car sans le condamner ouvertement , ils ont appelé l’armée pour remettre de l’ordre dans un pays où des groupes rivaux d’ouvriers se combattaient quotidiennement au canon au nom de « La-pensée-Mao-Ze-Dong », puis ils ont échappé de justesse à un coup d’Etat militaire et finalement ramené l’ordre. On connaît la suite: puisque la Chine ne pouvait être l’avant garde de l’humanité en route vers le communisme, restait à s’occuper de l’autre objectif qui avait inspiré la révolution de 1949, l’objectif national: redonner à la Chine la place qu’elle avait toujours occupée dans le concert des empires et des nations: le
1 Professeur d’Economie à l’Ecole des Mines de Paris. Auteur notamment de : « L’Inégalité du Monde », Gallimard, Folio Actuel, 1996, « Le Commerce des Promesses », Le Seuil, 2001. 2  Deux des dirigeants de cette Commune firent en effet parti de la fameuse « bande des quatre » qui succéda brièvement à Mao, avant que Deng, qui avait vécu les évènements bien à l’abri dans le Sud, ne reprenne le pouvoir.
Cerna
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