L'Ifremer et le développement durable La pêche durable L ...

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L'Ifremer et le développement durable La pêche durable L ...

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• Publié par: unigebop
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• Langue: Français

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Contact scientifique : Loïc Antoine, département ressources halieutiques, Nantes

courriel : [e-mail]

L’Ifremer et le développement durable

La pêche durable

L’accroissement excessif des capacités de capture reconnu cause

première de la surexploitation des ressources halieutiques.

Au cours des cinquante dernières années, les pêches mondiales ont connu un essor

exceptionnel lorsque la production débarquée est passée de 20 à 80 millions de tonnes entre

1950 et 1980 (source FAO). Cet accroissement résulta de la mise en exploitation de

ressources jusqu'alors inexploitées, ainsi que de l'accroissement des capacités de capture. À

cet accroissement sans précédent succède depuis deux décennies une stagnation.

La production des poissons prédateurs (espèces de forte valeur comme la morue ou le

flétan) est en déclin. Le maintien du niveau global des prises résulte d'un transfert sur des

espèces situées à des niveaux trophiques inférieurs (maquereaux, sardines, anchois etc.).

Les conditions d'une pêche durable : garantir le renouvellement des stocks…

L’homme a aujourd’hui une capacité d’extraction des ressources vivantes naturelles plus

rapide que l’aptitude de celles-ci à se régénérer. Cette prise de conscience a conduit à

l’émergence du concept de développement durable, défini comme «

devant répondre aux

besoins du présent sans compromettre l’écosystème et la capacité des générations futures à

répondre à leurs besoins

».

Les critères traditionnels d’évaluation de l'état de santé d'un stock sont des critères

biologiques. Par exemple, le taux de mortalité dû à la pêche s’ajoute à la mortalité naturelle

observée par prédation ou vieillissement.

Pour assurer une pêche durable il convient de contenir la mortalité par pêche de manière à

maintenir les stocks à un niveau d'abondance qui garantisse leur pérennité. Dans cette

démarche sont associées la durabilité biologique (renouvellement de la ressource) et la

durabilité économique (maîtrise de l'intensité de la pêche par la régulation de l'accès aux

ressources).

… et préserver l'écosystème marin

La qualité de l'environnement des ressources est une condition de durabilité de la pêche.

L’action des engins de pêche modifie les écosystèmes marins à différents niveaux

d’organisation : modification de l’habitat des ressources, transformation de la structure des

peuplements naturels, pression de sélection de certains traits démographiques de

populations intensément exploitées. Combinées avec d’autres contraintes anthropiques

(pollutions chroniques ou accidentelles) ainsi qu’aux effets des variations climatiques, la

surexploitation peut durablement compromettre la production des stocks, tels que ceux de la

morue dans l’Atlantique nord.

La pratique d’une pêche durable outre qu’elle passe par la responsabilisation des Etats,

Organisations gouvernementales et non gouvernementales, pêcheurs, et scientifiques, est

tributaire

- des progrès des diagnostics formulés sur l’état et la dynamique des écosystèmes exploités,

- des développements technologiques qui visent à améliorer la précision des observations et

la sélectivité des moyens de capture,

- de la compréhension des processus « moteur » de la variabilité du milieu et des

populations exploitées,

- de l’évolution des mesures de gestion, en particulier de la régulation de l’accès aux « biens

et services » de l’écosystème.